Abbaye Saint-Martin de Nevers
abbaye située dans la Nièvre, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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L'abbaye Saint-Martin de Nevers, en latin Sanctus Martinus Nivernenfis, est une abbaye située à Nevers, actuel département de la Nièvre, en Bourgogne, France.
Abbaye Saint-Martin de Nevers | |
Maison du prieur de l'abbaye | |
Présentation | |
---|---|
Culte | Catholique romain |
Type | Abbaye |
Rattachement | Ordre de Saint-Augustin |
Début de la construction | VIIIe siècle-IXe siècle- |
Fin des travaux | XVIe siècle |
Protection | Inscrit MH (1926) |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Nivernais |
Département | Nièvre |
Ville | 5 rue Saint-Martin à Nevers |
Coordonnées | 46° 59′ 22″ nord, 3° 09′ 39″ est |
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Fondée avant , elle est fondée à nouveau en par Hériman, évêque de Nevers. Elle disparaît entre et puis est refondée par Hervé IV de Donzy et son épouse Mathilde de Courtenay vers , sur le bord de la Loire.
Il ne reste aujourd'hui que le logis de l'abbé, inscrit monument historique en 1926[1].
L'abbaye existait déjà au milieu du VIIIe siècle, puisque l'évêque de Nevers Raginfroi lui fit don en 752 de biens situés à Bourdenay. Détruite par les Sarrasins, vers 743, l'évêque saint Jérôme (796-815) la fit réparer ainsi que l'église Saint-Genest où il fut enterré[2],[3].
Heriman, évêque de Nevers refonde cette abbaye en 849 avec seize ou dix-huit chanoines[4]. Elle s'étendait dans un sens depuis la rue Lafayette jusqu'à la rue Pierre Bérégovoy (ancienne rue du Rempart) et dans l'autre depuis la rue Hippolyte Taine (autrefois rue de Rome) et la rue Jean Desveaux (jadis rue de la Banque), jusqu'à l'actuelle place Carnot. Fromond, un de ses moines et à qui l'on doit la reconstruction de l'église, devint d'ailleurs évêque de Nevers de 1125 à 1145. Les chanoines, au départ séculiers, devinrent réguliers en 1143.
Il était d'usage autrefois que l'évêque qui venait d'être nommé passe la nuit dans l'abbaye, la veille de son entrée dans sa ville épiscopale, et qu'il fut ensuite porté par les quatre premiers barons du Nivernais, à savoir ceux de Druy, Cours-les-Barres, Givry et Poiseux, d'abord à l'entrée de la ville, où il prêtait serment à la ville et aux bourgeois, de les aimer, les défendre selon les anciennes libertés et coutumes approuvées, puis jusqu'à sa cathédrale.
C'est dans ses murs que les échevins se réunissaient jusqu'au XVe siècle où fut acheté un bâtiment particulier à cet usage. Le prieur recevait à cet effet cent sols tournois pour la messe qu'il devait célébrer pendant un an, tous les mardis dans la chapelle fondée dans le Chapitre où la ville a accoustumé de s'assembler pour fère ses besognes et négoces[5].
Les comtes de Nevers avaient de fort grande ancienneté le droit de garde et protection de plusieurs abbayes, prieurés et églises, soit pour en avoir été les fondateurs, soit en vertu des convenances faites avec justes causes, homologuées ou par prescription de temps immémoriaux. L'abbaye Saint-Martin de Nevers et l'abbaye Notre-Dame de Nevers sont à la garde spéciale du comte de Nevers, leurs justices sont du ressort du comte, et pour marque de la garde il y a un sergent gardien ordinaire établi par le bailli du Nivernois[6]. Une charte du mois de novembre 1269 stipule que tous les prieurés dépendants de Saint-Martin de Nevers sont sous la même garde que ladite abbaye[7].
C'est en 1520 qu'ils s'agrègent à la Congrégation de Saint-Victor de Paris et vers 1640 à la Congrégation Sainte-Geneviève de Paris.
Un séminaire y fut établi en 1567. La manse abbatiale a été unie au séminaire de Nevers et la conventuelle au collège que possédaient les Jésuites[8] Le , l'abbaye procède avec le duc de Nevers à un échange de redevances bordelières. Elle renonce aux droits qu'elle percevait sur une maison achetée par le duc de Nevers pour l'agrandissement du collège[9].
C'est probablement à l'instigation du P. Poisson, janséniste notoire qui avait malgré tout l'oreille de l'évêque Édouard Vallot pendant vingt ans[10], qu'il retira vers 1687 son séminaire aux chanoines réguliers de l'abbaye, qui ne l'avaient accepté que provisoirement pour le confier aux Oratoriens[11].
Le nouvel évêque Édouard Bargedé, sacré le , n'était en rien janséniste puisqu'il se fit sacrer à l'église du noviciat des Pères Jésuites de Paris. À cette époque, presque toute la ville de Nevers est acquise au jansénisme y compris les chanoines de Saint-Martin. Le , le pape Clément XI publia la bulle Unigenitus. Édouard Bargedé fit partie des quarante prélats signataires à l'occasion de la réunion de l'Assemblée du clergé à Paris en janvier 1714 sous la présidence du cardinal de Rohan de l'acceptation de la dite bulle. Il la fit publier et le le chapitre à l'unanimité[12] donne son adhésion et à la bulle et à la lettre de l'évêque[13].
Le , onze des chanoines signataires se rétractèrent[14]. Dans le parti opposé aux dissidents se trouvaient deux Bargedé, frères de l'évêque, ainsi que les chanoines Avrillon et Corvol, ses cousins, et trois officiers de sa Chambre ecclésiastique, les chanoines de Bézé, Velluet et Goussot[15] L'abbé Eustache de Chéry de Mongazon, trésorier du chapitre reçut une lettre de cachet datée du , qui lui fut signifiée le , l'exilant à Saint-Flour en Auvergne. Après que les membres du chapitre sollicitent le duc d'Orléans, se portant garants de son innocence et allant même jusqu'à charger l'un d'entre eux de se rendre à la Cour pour y rétablir la vérité et obtenir réparation[16] que l'abbé lui-même demande grâce au dit duc, il se passa deux ans avant son retour.
À sa suppression à la Révolution l'abbaye est encore occupée par des Génovéfains. Les bâtiments furent terriblement endommagés, la maison abbatiale vendue au début des événements, puis par le percement de la rue Neuve-Saint-Martin. Ce qui restait du couvent fut rasé en 1900, le terrain vendu par lots et deux voies y furent ouvertes, le prolongement de la rue Hoche et la rue de la Liberté.
Le clocher fut rasé à la Révolution. Elle fut utilisée pendant quelques mois entre 1809 et 1810 comme marché à la viande, puis occupée par la gendarmerie qui y logea ses chevaux sous l'Empire.
Occupé par la gendarmerie sous l'Empire, qui y logeait.
C'est dans ce lieu qu'avaient lieu les assemblées de bourgeois.
Conservées dans une salle voûtée qui ne fut restituée à l'abbaye qu'en 1642 avec la possibilité d'être reprise en cas de nécessité.
Congrégation savante, ils avaient une bibliothèque très importante.
D'or, au cœur enflammé de gueules, traversé en barre par une flèche d'azur, et tenu par une main dextre de carnation parée d'azur, mouvant du flanc sénestre de l'écu.
(liste non exhaustive) À partir du concordat de 1516, commence la série des abbés commendataires et seigneurs temporels. Quand les revenus de cet établissement devinrent pour le roi un moyen de faire des largesses à ses favoris, l'abbaye n'eut plus qu'un prieur à sa tête, l'abbé nominal n'y résidera plus.
(liste non exhaustive)
Lors des différents chantiers des fouilles permirent de retrouver de nombreux cercueils sur des décombres gallo-romains, une plaque de cuivre commémorant la pose de la première pierre de la reconstruction de 1755, un grand bronze de Néron, un double tournois du roi Philippe IV (1285-1314), un douzain de Louis XIII
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