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aéroport desservant La Rochelle (Charente-Maritime, Nouvelle-Aquitaine, France) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L’aéroport de La Rochelle - Île de Ré (code IATA : LRH • code OACI : LFBH) est un aéroport français ouvert à la circulation aérienne publique (CAP)[1], situé sur la commune de La Rochelle, en Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine). Il est utilisé pour le transport aérien national et international, ainsi que pour la pratique d’activités de loisirs et de tourisme.
La Rochelle - Île de Ré | ||||||||||
Logo de l'Aéroport | ||||||||||
Localisation | ||||||||||
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Pays | France | |||||||||
Département | Charente-Maritime | |||||||||
Ville | La Rochelle | |||||||||
Coordonnées | 46° 10′ 45″ nord, 1° 11′ 43″ ouest | |||||||||
Superficie | 150 ha | |||||||||
Altitude | 23 m (74 ft) | |||||||||
Informations aéronautiques | ||||||||||
Code IATA | LRH | |||||||||
Code OACI | LFBH | |||||||||
Nom cartographique | LA ROCHELLE | |||||||||
Type d'aéroport | Ouvert à la CAP | |||||||||
Gestionnaire | CCI de La Rochelle | |||||||||
Site web aéroport | Consulter | |||||||||
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Dès le , la Chambre de commerce et d’industrie envisage sérieusement la création d’un aéroport à La Rochelle, en complément au môle d’escale du port de La Pallice, en liaison avec les paquebots transatlantiques.
En 1933, d'anciens pilotes de la première guerre, comme Pierre Vieljeux (fils de Léonce Vieljeux), Victor Lucas et Plantard, soutenus par la Ville et la Chambre de commerce, décident de créer un aéro-club et tentent de convaincre les autorités militaires de l’intérêt de l’aviation. Ces dernières vont mettre à leur disposition le terrain de Lagord en dehors des périodes de manœuvres[2]. Le terrain est aménagé pour offrir deux pistes en croix de 650 m, et un hangar de 400 m2 y est construit en 1934.
L’aéroclub ouvre alors une école de pilotage (Georges Simenon en sera le 31e élève) et organise de nombreux meetings aériens qui rencontrent tellement de succès que cela précipite la décision de construire un aéroport, envisagée depuis janvier 1932.
Le , après de longues études de faisabilité et le choix d’un emplacement entre La Repentie et Laleu, une décision ministérielle autorise la création de l’aérodrome, auquel l’État participe pour moitié, la moitié restante étant répartie à parts égales entre la Chambre de commerce et la Ville. La même année, la société des avions Henriot signe une convention d’exploitation de l’aérodrome, ainsi que la création d’une école de pilotes et de mécaniciens ayant pour mission d’instruire les élèves au brevet de pilote militaire.
En , à peine quelques semaines avant le début de la Seconde Guerre mondiale, l’aéroport est terminé et sert alors de lieu de formation pour les pilotes.
Le , 20 000 soldats de la Wehrmacht, prennent possession de La Rochelle. Dans le contexte du Mur de l'Atlantique, l’armée allemande fait construire dès 1941 de nombreux blockhaus sur tout le littoral, ainsi qu’une immense base sous-marine[3] au port de commerce de La Pallice, destinée à abriter une flottille de sous-marins de la Kriegsmarine. L’aéroport est quant à lui réquisitionné pour les avions détecteurs de mines et les escadrilles de chasse de la Luftwaffe sécurisant la base sous-marine.
Tout au long du conflit, la base sous-marine et l’aéroport sont bombardés à plusieurs reprises par les bombardiers américains Boeing B-17 Flying Fortress et Consolidated B-24 Liberator, ainsi que par les bombardiers anglais Handley Page Halifax et Avro Lancaster qui y larguent les premières bombes Tallboy (5 t) et Grand Slam (10 t).
C’est après-guerre, à partir de 1946, que l’aéroport prend véritablement son essor, avec la mise en service de lignes d’avions-taxis vers Bordeaux, Lyon, Nantes et Paris. La STERO (Société de Transports Aériens de la Région Ouest) sera une escale de la ligne Nantes - Lyon via La Rochelle, Niort et Vichy et de la ligne Nantes - Bordeaux en Douglas DC-3.
En 1961, il est équipé d’une piste en dur et en 1966 d’une aérogare.
Les premières liaisons régulières vers Paris (Aéroport de Toussus-le-Noble)[4] se font à partir de 1967 avec la compagnie France Aéro-Service[5] basée sur l'aéroport de Toussus-Paris, en Piper PA-23-250 Aztec.
Le succès du transport aérien entraîne l’arrêt de l’exploitation des trains directs spéciaux, reliant Paris à La Rochelle et au port de La Pallice, en 1962.
En octobre 1968, Air Inter mettait en place une ligne vers Nantes en Beechcraft Queen Air de Rousseau Aviation.
Mais en 2004, retour dans le temps, le succès du TGV Paris - La Rochelle supprime la ligne de vol La Rochelle - Paris pour manque de rentabilité. Cette ligne était rétablie au début des années 2010 et assurée par Airlinair (devenue aujourd'hui Hop! for Air France). Cette ligne fût abandonnée en 2014 puis remise en service dès 2018[6].
C'est la compagnie Chalair Aviation qui a été choisie pour exploiter la ligne d’obligation de service public (OSP) La Rochelle-Poitiers - Lyon à partir du 1er novembre 2019 avec des avions ATR 72 de 70 places et ceci pour 4 ans. Aujourd'hui, cette ligne est assurée par Easy Jet en Airbus A320.
L'aéroport dispose d'une piste bitumée orientée est-ouest (09/27), longue de 2 255 m et large de 45. Elle est dotée :
L'aéroport est contrôlé et dispose d'un service automatique de diffusion (ATIS). Les communications s'effectuent sur les fréquences de 126,880 MHz pour l’ATIS, de 124,200 MHz pour l’approche et de 118,000 MHz pour la tour. Il est agréé pour le vol à vue (VFR) de nuit et le vol aux instruments (IFR).
S'y ajoutent :
L'aéroport de La Rochelle - Île de Ré propose 12 destinations, dont 3 à l'année[Quand ?] (Lyon-Saint-Exupéry, Marseille-Provence, Porto-F. Sá-Carneiro), et 9 en saison (principalement de mars à octobre).
Compagnies | Destinations |
---|---|
EasyJet | Lyon-Saint-Exupéry En saison : Bristol, Genève-Cointrin, Londres-Gatwick, Manchester |
Ryanair | Marseille-Provence, Porto-F. Sá-Carneiro En saison : Charleroi Bruxelles-Sud, Cork, Dublin, Londres-Stansted, Marrakech-Ménara |
Voir la requête brute et les sources sur Wikidata.
Année | Nombre de Passagers | Évolution | Mouvements | Évolution |
---|---|---|---|---|
2022 | 180 993 | ▲ +196,32 % | 28 161 | ▲ +9,76 % |
2021 | 61 081 | ▲ +89,67 % | 25 657 | ▲ +32,31 % |
2020 | 32 203 | -86,2 % | 19 392 | -22,2 % |
2019 | 233 001 | -3 % | 24 933 | +8,6 % |
2018 | 240 154 | +8,4 % | 22 966 | +11,2 % |
2017 | 221 453 | +0,1 % | 20 660 | -28,3 % |
2016 | 221 195 | +1,9 % | 28 799 | +4,7 % |
2015 | 216 970 | +2,2 % | 27 507 | +5 % |
2014 | 212 361 | -1,8 % | 26 198 | +7,5 % |
2013 | 216 221 | -8,7 % | 24 360 | -7,2 % |
2012 | 236 736 | +3,3 % | 26 242 | -11,6 % |
2011 | 229 214 | +19,6 % | 29 679 | -0,2 % |
2010 | 191 599 | +13,4 % | 29 736 | -1,4 % |
2009 | 168 969 | -21,5 % | 30 145 | -9,2 % |
2008 | 215 145 | -2,5 % | 33 212 | +0,7 % |
2007 | 220 557 | +21,9 % | 32 974 | +0,9 % |
2006 | 180 980 | +41,9 % | 32 689 | +23 % |
2005 | 127 563 | +27 % | 26 573 | -20,5 % |
2004 | 100 404 | +7 % | 33 430 | N/C |
2003 | 93 802 | +2,1 % | N/C | N/C |
2002 | 91 854 | +19,8 % | 35 269 | +2,9 % |
2001 | 76 681 | +16,2 % | 34 284 | -4,3 % |
2000 | 66 007 | +14,9 % | 35 821 | N/C |
La concurrence des modes de transport pour effectuer le trajet La Rochelle / Paris est extrêmement forte. Le TGV, l'avion et plus récemment le Covoiturage offrent des solutions rapides et efficaces pour relier les deux villes. Au fil des années, la ligne se voit contrainte de fermer puis rouvrir à plusieurs reprises :
Le rapport de la CRC publié le 13 mai 2008 montre que Ryanair dispose d’avantages exceptionnels « L’examen des factures 2005 de la compagnie Ryanair montre qu’elle n’acquitte aucune redevance balisage même durant la saison hivernale » et précise que « Cette politique tarifaire n’est pas conforme au principe de l’égalité de traitement des usagers de la plateforme dans la mesure où certaines compagnies exploitent des liaisons saisonnières et pratiquent des horaires compatibles avec l’absence de recours au balisage lumineux alors que d’autres pratiquent des horaires qui justifient le recours au balisage lumineux[8]. » concluant que « La politique tarifaire en matière de redevance aéronautique, adaptée aux compagnies à bas prix pour les dispenser partiellement de participer au financement des infrastructures utilisées, prive l’aéroport de recettes d’exploitation indispensables à son équilibre financier[8]. »
La CCI a passé le premier contrat avec Ryanair le 1er décembre 2003, ce contrat couvre la période du 1er mai au 31 décembre 2003. Le contrat précise que « La chambre de commerce et d’industrie s’engage à verser à la compagnie une contribution financière de 340 000 € versée en deux fois à raison de 185 000 € à la signature de la convention et 155 000 € assortis d’un justificatif des dépenses de promotion engagées par la compagnie qui devaient atteindre au moins 500 000 €. » Le rapport d’observations précise également que « Ces concours publics, assimilables à une aide d’État, au sens de l’article 87 du traité instituant la Communauté européenne, auraient dû être notifiés préalablement à la Commission européenne, conformément aux dispositions de l’article 88 paragraphe 3 du traité[8]. »
D’autre part, la cour régionale des comptes souligne que « La reconduction en avril 2006 de l’engagement financier de la chambre de commerce et d’industrie pour une nouvelle période triennale est contraire aux lignes directrices communautaires du 9/12/2005 sur les aides au démarrage pour les compagnies aériennes au départ d’aéroports régionaux (2005/C312/01) qui prévoient notamment que les aides au démarrage doivent être dégressives et accordées pour une durée maximale de 3 ans[8]. » Gil Roy, estime quant à lui sur le site Aérobuzz que la CCI aurait versé 12 € par passager, soit environ 2,2 M€ en 2006[9]. En novembre 2010, un article sur sudouest.fr informe sur la nature des demandes de Ryanair. On[style à revoir] y apprend notamment que « la compagnie irlandaise low-cost a sollicité un soutien financier auprès du Conseil général et de la Communauté d’agglomération rochelaise (CdA). La même somme - soit 56 000 euros - est demandée à chacun[10] ». La subvention totale payée indirectement par l’aéroport s’élèverait alors à 269 000 € pour l’ensemble des lignes. Cette subvention a augmenté d’un peu moins de 100 000 € par rapport à l’année précédente.
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