Aéroport Le Touquet-Élisabeth II
aéroport desservant Le Touquet-Paris-Plage, France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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L’aéroport Le Touquet-Élisabeth II (code IATA : LTQ • code OACI : LFAT), à sa création dénommé « aéroport du Touquet-Paris-Plage » et, d' à , « aéroport du Touquet-Côte d'Opale »[1], est un aéroport ouvert à la circulation aérienne publique (CAP)[2], situé à 2,9 km à l’est-sud-est du territoire de la commune du Touquet-Paris-Plage dans le Pas-de-Calais en région Hauts-de-France en France.
Le Touquet-Élisabeth II Le Touquet-Paris-Plage | ||||||||||
Localisation | ||||||||||
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Pays | France | |||||||||
Département | Pas-de-Calais | |||||||||
Ville | Le Touquet-Paris-Plage | |||||||||
Date d'ouverture | 3 juillet 1936 | |||||||||
Coordonnées | 50° 30′ 53″ nord, 1° 37′ 39″ est | |||||||||
Superficie | 55 ha | |||||||||
Altitude | 6 m (20 ft) | |||||||||
Informations aéronautiques | ||||||||||
Code IATA | LTQ | |||||||||
Code OACI | LFAT | |||||||||
Nom cartographique | LE TOUQUET | |||||||||
Type d'aéroport | Civil, ouvert à la CAP | |||||||||
Gestionnaire | Société d’économie mixte de l’aéroport du Touquet (1961→2023) Régie municipale depuis 2023 |
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Site web aéroport | [www.aeroport-letouquet.com Consulter] | |||||||||
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Il est utilisé pour le transport aérien (national et international) et pour la pratique d’activités de loisir et de tourisme (aviation légère et hélicoptère).
Cet aéroport fut en 1953, le troisième aéroport de France (en nombre de mouvements) derrière Paris (Orly, Le Bourget) et Nice[3].
Montdidier |
Dès 1922, nombreux étaient les appareils anglais à chercher à se poser au Touquet. Ils se posaient alors sur l'aérodrome de Berck-Merlimont. Gaston Sainsart, ami de Blériot, commissaire de l'Aéro-Club de France, réussit à convaincre la Société des Casinos du Touquet d'organiser une navette automobile entre Le Touquet et l'aérodrome de Berck-Merlimont.
Compte tenu de la vétusté des installations de cet aérodrome et du trafic grandissant, la municipalité du Touquet vote en 1934 l'étude de la construction d'un aérodrome au Touquet. Les travaux, réalisés par l'entreprise Pentier[4], démarrent en février 1936 et l'inauguration a lieu, moins de 4 mois après, le 4 juillet, en présence du ministre de l'air, Pierre Cot, du maire Jules Pouget, Gaston Sainsard, secrétaire général de l'aéro-club, le sénateur Charles Delesalle président de l'aéro-club et de Maurice Séneschal commandant de l'aéroport[4]. La municipalité a fait appel à l'architecte touquettois Louis Quételart pour l'aérogare [5]. La piste n'est pas encore bitumée. Comme fondateurs de cet aéroport, on peut citer aussi Jules Guez français d'origine tunisienne, aviateur militaire volontaire durant la Première Guerre mondiale et le Docteur Pouget, maire du Touquet, jusqu'en 1963.
Sous la direction de Maurice Séneschal[6], premier commandant de l'aéroport, la cérémonie d'inauguration fut grandiose et dura trois jours. Une fête aérienne rassembla 276 avions dont 183 se sont posés sur la piste détrempée à raison d'un par minute sans discontinuer. 650 personnes feront un tour en avion à cette occasion.
Dès le départ, le succès est au rendez-vous : 3 400 mouvements en 1936, 7 000 en 1937, année où l'Aéro-Club de France décerne à cet aérodrome la coupe du meilleur accueil.
Celle-ci se déroule sur 3 jours
À la fin des années 1940, l'avion Bristol 170 Freighter est spécialement conçu pour faire traverser la Manche à des voitures. Dans sa soute il peut transporter trois véhicules et une dizaine de passagers. Cet étrange appareil est choisi par la Silver City Airways pour assurer un pont aérien entre les aéroports du Touquet et de Lympne puis de Lydd[8]. La compagnie britannique assure le premier vol le 15 juin 1948[9] et assurera de 1948 à 1958, une trentaine de vols par jour dans les deux sens, d'une durée de 20 minutes. La British United Air Ferries (BUAF), résultant de la fusion entre Channel Air Bridge and Silver City Airways, lui succéda, elle devint ensuite la British Air Ferries (BAF), puis la compagnie française Air Transport (CAT) prit le relais avec des Bristol Superfreighter et des ATL-98. Durant l'exploitation de cette ligne, 125 000 liaisons furent effectuées et 759 000 passagers transportés[10]. La compagnie British Caledonian assurera aussi des liaisons au départ de l'aéroport de Londres-Gatwick avec des BAC 1-11.
Dans les années 1990, la compagnie British Independant Airways a rouvert la ligne Le Touquet - Lydd mais ce service n'a pas rencontré le succès escompté, les avions utilisés étant surdimensionnés par rapport au trafic.
Une compagnie de transport à la demande Air Côte d'Opale, créée en 1978 par des industriels de la région de Calais était installée sur l'aéroport. Elle utilisait des Piper PA-23, PA-34 ou bien un Beechcraft E-90 King Air[19].
En 2014, la compagnie britannique LyddAir assure la ligne régulière Le Touquet-Côte d'Opale - Lydd-Aéroport du Kent, au moyen de petits appareils, du vendredi au dimanche toute l'année, fréquentée principalement par des golfeurs. L'aéroport est essentiellement utilisé par des avions de tourisme et des avions-taxi, bien que des Airbus et des Boeings, affrétés par des agences de voyages, y atterrissent en saison.
L'aéroport fait partie du « Groupe aéronautique du Littoral », regroupant l'aérodrome d'Alpech au Portel, l'aérodrome de Saint-Inglevert - Les deux Caps, l'aéroport international Calais - Dunkerque, l'aérodrome de Dunkerque - Les Moëres, l'aérodrome de Berck-sur-Mer et l'aérodrome de Saint-Omer - Wizernes.
Une école de pilotage d'hélicoptère, le « Rotor Club de la Côte d'Opale » s'y est également installée. Cette école, sous la responsabilité du pilote-instructeur Philippe Cotrel, ancien maire du Touquet-Paris-Plage, assure la formation de pilote privé PPL (H) FCL-2, les vols d'initiation et les vols touristiques.
Le Rotor Club de la Côte d'Opale donne également la possibilité de découvrir - durant des vols de 20 minutes - le Yak 52, avion de légende ayant servi à la formation des pilotes de chasse soviétiques, et largement utilisé par les pilotes de voltige.
Sur le site de l'aéroport, a été créé le Centre d'affaires du Touquet-Paris-Plage, situé au premier étage du bâtiment principal de l'aérogare. Jouxtant ce centre, a été créée une pépinière d'entreprises. Un partenariat a été établi avec la chambre de commerce et d'industrie de Boulogne-sur-mer Côte d'Opale[20],[21].
À la suite de la mort d'Élisabeth II, en , le conseil municipal du Touquet-Paris-Plage adopte une délibération visant à renommer l'aéroport du nom de la souveraine britannique[22],[23],[24]. La proposition est ensuite soumise à son successeur, le roi Charles III, pour approbation[25]. En , la commune reçoit l'accord du roi Charles III. L'aéroport prend officiellement le nom de « aéroport Le Touquet - Élizabeth II » selon l'arrêté paru au Journal officiel le [18],[26],[27].
Dans les années 1960, compte tenu de l'importance du trafic géré, cet aérodrome est l'un des premiers aérodromes français à être équipé d'un radar d'approche par la Direction générale de l'Aviation civile (DGAC). La technologie de cette époque imposait des radars installés au ras du sol.
L'aéroport offre une capacité IFR/VFR de nuit.
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