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unité des troupes de marine françaises De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le 9e régiment d'infanterie de marine (9e RIMa) est un régiment des troupes de marine (armée de terre) de l'Armée française. Il est actuellement stationné en Guyane, à la fois sur Cayenne, au quartier de la Madeleine, près de la Gendarmerie, (état-major et portion principale), sur un détachement fluvial sur le Maroni, à Saint-Jean-du-Maroni (commune de Saint-Laurent-du-Maroni) sur un des sites de l'ancien bagne et à Maripasoula (base opérationnelle avancée).
9e régiment d'infanterie de marine | |
Insigne régimentaire du 9e RIMa. | |
Création | 1890 |
---|---|
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Troupes de marine |
Rôle | Infanterie |
Fait partie de | FAG |
Garnison | Cayenne, Saint-Jean-du-Maroni et Maripasoula |
Ancienne dénomination | 9e régiment d'infanterie coloniale 9e bataillon d'infanterie de marine |
Couleurs | Rouge et bleu |
Devise | "Marsouin toujours !" |
Inscriptions sur l’emblème |
Alma 1854 Palikao 1860 Tonkin 1883 Tombouctou 1890 Tien-Tsin 1900 Pékin 1900 Indochine 1945-1946 AFN 1952-1964 |
Anniversaire | Bazeilles |
Équipement | Vedettes hors-bord ; pirogues (de conception amérindienne adaptées au fleuve Maroni) et barges - Postes de tir Milan et Eryx - Mortiers de 81 et de 120 mm - Mitrailleuses de 12,7 mm Browning M2 - Armement léger d'infanterie |
Batailles | Cent jours de Pékin |
Décorations | Croix de guerre 1939-1945 une palme |
Commandant | Colonel Michel LADAN[réf. nécessaire] |
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Le 9e RIMa est l'héritier du régiment de marche du Tonkin, du 9e régiment d'infanterie coloniale et du 9e bataillon d'infanterie de marine (créé en 1976 en Guyane) dont il est directement issu par changement de dénomination en 1992.
Les nombreuses expéditions coloniales qui eurent lieu à partir de 1880 nécessitèrent une augmentation considérable des troupes de la Marine. Un décret du dédoubla les anciens régiments ; ceux de nouvelle formation prirent les numéros de 5 à 8, mais il ne leur fut attribué ni compagnie hors rang ni fanfare.
Six régiments furent constitués à 3 bataillons de 4 compagnies, avec un dépôt de 2 compagnies ; les 4e et 8e eurent 4 bataillons de 4 compagnies. Les régiments de marche d'Indochine devinrent les 9e, 10e et 11e régiments d'infanterie de marine, les deux premiers a 3 bataillons, le troisième à 2 bataillons de 4 compagnies. Les six compagnies en garnison à la Nouvelle-Calédonie formèrent le 12e régiment à deux bataillon de 3 compagnies, et les compagnies stationnées dans les autres colonies furent groupées en bataillons ou détachements formant corps dont les effectifs varièrent de quatre à une compagnie.
Les dernières affaires furent celle de Hué (juillet 1885), la prise de Binh-Dinh, du fort de Ben-Mé (juillet 1886), les opérations dans la région de Lào Cai (janvier et février 1887) et celles du bassin de la Rivière-Noire (colonne Pernot, 1887-1888). À cette époque, les unités de marche avaient formé les 9e, 10e et 11e régiment d'infanterie de marine.
Cantonnés à la citadelle de Hanoï, les marsouins vont mener de violents combats durant plusieurs années contre les pavillons noirs qui, expulsés de Chine après l'échec de la révolte des Taiping, sèment la terreur parmi les populations du nord-Tonkin. La pacification du pays se fait avec le général Gallieni qui, de 1892 à 1896, nettoya les zones de guérilla et lutta contre le chef rebelle, le De Tham.
Le , un détachement envoyé en toute hâte de Saïgon débarqua à Takou arrivant à temps pour sauver la concession française du Peï-Ho. Il se composait, sous les ordres du lieutenant-colonel Itasse, d'un bataillon et d'une batterie d'artillerie de marine (capitaine Joseph).
Le , arrivée à Tien-tsin d'un bataillon du 9e (commandant Brenot).
Le , deux bataillons de marsouins (Feldmann et Bouet) attaquèrent les portes de Tien tsin. Les forts chinois sautèrent sous l'effet des obus français, la ville fut prise. Puis les concessions et légations de Pékin furent délivrées après un siège de 58 jours. Les troupes internationales firent leur entrée dans le palais impérial le . Le corps d'occupation du général Voyron se chargea des opérations de police qui suivirent.
Le 9e fait partie du groupe de l’Indochine en 1914, division du Tonkin. Son quartier général est à Hanoï.
Division du Tonkin :
Ces deux dernières unités sont chacune à quatre bataillons au lieu de trois comme les précédentes.
A la fin de la grande guerre en 1918, deux compagnies du régiment rejoignent le bataillon colonial sibérien. Ce dernier est projeté en Sibérie pour soutenir les armées blanches dans la guerre civile russe. Cette campagne verra le régiment cité à l'ordre de l'armée le 30 avril 1919.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, le régiment fait face à l'invasion japonaise de l'Indochine en 1940. La 10e compagnie se distingue les 24 et à Na-Cham sous les ordres du capitaine Carli.
Début 1941, le 9e contribue à freîner l'attaque thaïlandaise au Cambodge en menant plusieurs actions de combat. Le 10 mars 1945, le coup de force des Japonais sur les positions françaises, submergées par le nombre, voit le drapeau du régiment sauvé in extremis par une reddition subie le 27 mars 1945. Jusqu'en août 1945, les marsouins du 9e qui se sont regroupés sur les hauteurs du nord-Tonkin continuent à lutter contre l'armée japonaise. Pour ces actions, le général Leclerc décore le drapeau du régiment de la croix de guerre avec palme en mars 1946, peu avant la première dissolution du régiment.
Durant la guerre d'Algérie, le régiment est stationné à Dellys, en Kabylie. Le , dix-sept soldats rappelés du 9e RIC sont tués par l’ALN dans l’embuscade de Palestro, quatre autres sont faits prisonniers[2].
Au cessez-le-feu du en Algérie, le 9e RIMa créé comme 91 autres régiments, les 114 unités de la Force Locale selon les Accords d'Évian du [pas clair]. Le 9e RIMa forme une unité de la Force locale de l'ordre Algérienne, soit la 455 UFL-UFO qui est composé de 10 % de militaires métropolitains et de 90 % de militaires musulmans, qui pendant la période transitoire devaient être au service de l'exécutif provisoire algérien, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie.Le 9e RIMa est dissous le avec création du 9e BIMa au composé essentiellement d'appelés du contingent stationné successivement au camp Bonvalot à l'Alma, au camp Labat à Maison Carrée, au camp du Lido à Fort de l'Eau et embarquement au port militaire d'Alger à la mi- en direction de la France où il est dissout au et dont les éléments reformeront le 24e RIMa à Perpignan au .
Le 9e RIMa renait en Guyane le 1er septembre 1976. Pour remplir ses missions, spécifiques à l'engagement en jungle et sur le fleuve, le régiment, composé de marsouins d'active, de réserve et appelés du contingent mène des patrouilles profondes de plusieurs jours à plusieurs semaines en autonomie complète sur la majeure partie du département guyanais, navigue sur les criques et rentre en contact avec leurs compatriotes les plus éloignés de la ville capitale, souvent au plus profond de la jungle. Il participe ponctuellement à la lutte contre l'orpaillage illégal par le biais d'opérations ponctuelles, planifiées ou d'opportunités. Des missions difficiles sont régulièrement menées jusqu'aux différentes bornes du sud du département matérialisant la frontière franco-brésilienne.
En 1986, le bataillon renoue avec les opérations lors de la mise en place du « plan Maroni ». Ce plan d'urgence vise à accueillir, à la suite de la guerre civile du Suriname, près de 10 000 personnes en provenance du Suriname et déplacées vers la Guyane. Plusieurs camps sont mis en œuvre à proximité de Saint-Laurent du Maroni afin de les loger et les nourrir. Le 9e BIMa a pour mission d'assurer leur sécurité mais aussi d'affirmer la souveraineté française sur l'ouest du département, le long du fleuve Maroni, en y déployant ses compagnies.
Appartenant à la composante terrestre des forces armées en Guyane, le 9e RIMa est un régiment spécialisé dans le combat en milieu équatorial. Il évolue dans un milieu physique exigeant caractérisé par de grandes élongations et un climat équatorial éprouvant. Il s'appuie sur un socle permanent, principalement issu des troupes de marine mais comptant des militaires de toutes les armes et services.
À l'été 2010, la composante infanterie a été renforcée par la création d'une compagnie permanente[3] pour les missions de l'opération Harpie. Le , le régiment perd deux soldats lors d'une opération contre l'orpaillage clandestin en Guyane[4] dans le cadre de cette opération.
Le 9e RIMa compte 850 hommes et femmes, dont 150 réservistes opérationnels, articulés en 6 à 7 compagnies :
Un renfort exceptionnel de l'opération Harpie est régulièrement ordonné. Dans ce cas, le 9e RIMa recrée sa 4e compagnie de combat.
Régiment tourné vers l'opérationnel, le 9e RIMa, dans le cadre général de l'affirmation de la souveraineté nationale dans ce département français d'Amérique du Sud, assure 4 missions :
Il porte les inscriptions suivantes sur son emblème [5],[6] :
|
Il porte la Croix de guerre 1939-1945 avec une palme et a bénéficié d'une citation à l'ordre de l'armée (1939-1945).
Son drapeau a été enterré sous une dalle d'un bâtiment dédié aux sous-officiers célibataires dans la « Citadelle » à Hanoï pour ne pas être saisi par les Japonais, le . Ce bâtiment servira par ailleurs de poste de commandement à une unité japonaise.
1er couplet :
Du Tonkin à la Guyane
De Hanoï à l’île Cayenne
Sur les jonques du fleuve Rouge
Aux pirogues du Maroni.
Refrain :
L’ancre d’or du chiffre neuf
En terre amazonienne
De trijonction à borne six
L’enfer vert du marsouin.
2e couplet :
Sur la piste de nos anciens
Aujourd’hui nous avançons
Nous sommes fiers de servir
Au neuvième de Marine.
Refrain :
L’ancre d’or du chiffre neuf
En terre amazonienne
De trijonction à borne six
L’enfer vert du marsouin
3e couplet :
La métropole t'est inconnue
Régiment des trois Alphas
En Asie ou pour Harpie
Loin du pays toujours combat
L’ancre d’or du chiffre neuf
En terre amazonienne
De trijonction à borne six
L'enfer vert du marsouin
Elle est célébrée à l'occasion de l'anniversaire des combats de Bazeilles. Ce village qui a été 4 fois repris et abandonné sur ordres, les et le .
Les Marsouins et les Bigors ont pour saint patron Dieu lui-même. Ce cri de guerre termine les cérémonies intimes qui font partie de la vie des régiments. Son origine est une action de grâce du Révérend Père Charles de Foucauld, missionnaire, voyant arriver à son secours les unités coloniales un jour où il était en difficulté avec une tribu locale.
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