29e division d'infanterie (France)

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29e division d'infanterie (France)

La 29e division d'infanterie est une division d'infanterie de l'armée de terre française qui a participé à la Première et à la Seconde guerres mondiales, ainsi qu'à la guerre d'Algérie.

Faits en bref Création, Dissolution ...
29e division d’infanterie
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Schéma de l'insigne de la 29e DI dans les années 1950-1960.

Création 1873
Dissolution 1962
Pays France
Branche Armée de terre
Type Division d'infanterie
Rôle Infanterie
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Algérie
Batailles 1914 - bataille de Morhange
1914 - Bataille du Grand-Couronné
1914 - 1re bataille de la Marne
(Bataille de Revigny)
1918 - Bataille de l'Avre
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Création et différentes dénominations

  • 1873 : formation de la 29e division d'infanterie
  • 1940 : dissolution
  • 1945 : nouvelle formation (juin) puis dissolution (octobre)
  • 1952 : nouvelle formation
  • 1956 : dissolution (janvier) puis nouvelle formation (juin)
  • 1962 : dissolution

Les chefs de la 29e division d’infanterie

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Le général Carbillet est décoré par le général de Castelnau, le 29 juillet 1915.
  • -  : général Micheler (n'a pas pris possession)
  • -  : général Zentz d'Alnois
  • .
  • -  : général de Bellemare
  •  : général Thiéry
  • -  : général Verrier
  • .
  • -  : général Metzinger
  •  : général Caze
  • -  : général Fabre
  • .
  • -  : général Meunier
  •  : général Beaudenom de Lamaze
  •  : général Carbillet[1]
  • -  : général Guyot d'Asnières de Salins[1]
  • -  : général Rouquerol[1]
  • -  : général Bernard[1]
  • - : général Barthélémy[1]
  • -  : général Menvielle
  • .
  •  : général Descoings
  •  : général Breton
  •  : général Payot
  • -  : général Mittelhausser
  • .
  • -  : général Duchêne
  • .
  •  : général Chédeville
  • -  : général Moyrand
  • .
  •  : général Olry
  • -  : général Gérodias
  • -  : général Marchand[2]
  • 1952 : général Carolet[3]
  • avril 1956 : général Berton[4]
  • septembre 1957 : général de Winter[5]
  • 1958 : général Boucher de Crèvecœur[6]
  • juillet 1959 : général de Berrotat[7]
  • juin 1961 : général de Belenet[8]
  • juin 1962 : général Simon[9]
  • juillet 1962 : général Capodanno[10]

Première Guerre mondiale

Composition au cours de la guerre

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Poilus du 3e RI de la 29e DI au repos en 1917-1918.
  • Artillerie[11] :
    • 3 groupes de de 75 du 55e régiment d'artillerie de campagne d' à
    • 153e batterie de 75 (en) et de 150 du 32e régiment d'artillerie de campagne de juillet 1916 à janvier 1917
    • 103e batterie de 58 du 38e régiment d'artillerie de campagne de à (demi-batterie jusqu'en juillet 1916)
    • 101e batterie de 58 du 55e régiment d'artillerie de campagne de janvier à
    • 12e groupe de 155C du 118e régiment d'artillerie lourde de décembre 1917 à
    • 5e groupe de 155C du 136e régiment d'artillerie lourde de mars à (changement de nom du précédent)

Historique

1914

1915 - 1916

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Mi-1916, dans la région de Nieuport (Flandre-Occidentale, le général Rouquerol décore des soldats de la 29e DI.
  •  : combats au bois des Forges et à Malancourt ; puis stabilisation et occupation d'un secteur vers Avocourt et le sud-est de Vauquois (guerre de mines)[13] :
    •  : attaque de Forges par des éléments de la DI
    •  : mouvement de rocade, et occupation d'un secteur entre Béthincourt et la Meuse, puis le , occupation d'un secteur vers Malancourt et le pont des Quatre Enfants.
    •  : attaque française vers Malancourt.
    •  : front étendu, à gauche, jusque vers Vauquois.
    •  : attaque allemande sur la tranchée de Malancourt.
    •  : front étendu, à droite, jusqu'à Béthincourt.
    •  : front réduit, à gauche, jusqu'à Avocourt.
    •  : combats aux bois de Malancourt et d'Avocourt.
  •  : retrait du front et repos vers Chevillon[18].
  • 1er : transport par VF dans la région de Dunkerque ; repos[18].
  •  : mouvement vers le nord-est et occupation d'un secteur vers Nieuport[18].
  •  : retrait du front, regroupement vers Bergues. À partir du , transport par VF dans la région de Crèvecœur-le-Grand ; instruction au camp. À partir du , mouvement vers le sud-est de Beauvais ; repos et instruction[18].
    • -  : les brigades alternent entre elles pour des travaux exécutés vers Proyart et Cappy[18].
  •  : mouvement vers Grandvilliers ; repos[18].

1917

  • 8 –  : transport par VF, de la région Conty, Longueau, dans celle de Dunkerque[18].
  •  : occupation d'un secteur à Nieuport : , attaque allemande précédée d'une violente émission de gaz[19].
  •  : retrait du front (relève par l'armée britannique) ; repos dans les régions de Vieille-Église et de Calais (éléments occupés à des travaux vers Waayenburg)[19].
    •  : mouvement vers Rexpoëde, et, le , vers Vieille-Église et Calais ; repos et instruction.
  •  : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers Bikschote et Langemark[19].
  •  : retrait du front ; éléments au repos dans la région de Roesbrugge-Haringe, puis dans celle de Warhem ; éléments occupés à des travaux sur tout le front de Belgique[19].
  • 6 –  : occupation d'un secteur vers Kloosterschool et Drie Grachten[19].
  • 13 –  : retrait du front (relève par l'armée belge) ; repos vers Bourbourg et Saint-Pierre-Brouck[19].
  •  : mouvement vers le front, et, le , occupation d'un secteur entre Nieuport et la mer du Nord (relève d'éléments britanniques), étendu à droite, le , jusqu'à Saint-Georges-sur-l'Aa[19].

1918

  •  : retrait du front, mouvement vers Bergues ; travaux de 2e position[19].
  •  : regroupement, et, à partir du 29, transport par VF à Boves et à Longueau. Engagée, vers Hangard, dans la Bataille de l'Avre (2e bataille de Picardie), au fur et à mesure du débarquement[19] :
    •  : combats sur la Luce, et, le 5, vers le bois de Sénécat et vers Hangard. Puis organisation d'un secteur dans la région Hangard, l'Avre.
  • 1er mai : retrait du front. Le , transport par VF à Tannois ; repos[19].
  • 1er mai –  : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers Bezonvaux et Damloup, étendu à gauche, le , jusque vers la ferme de Chambrettes, puis, le , jusque vers Beaumont[19].
  •  : retrait du front, et, à partir du , transport par VF à Pont-Sainte-Maxence, puis transport par camions vers Ecuiry ; repos et instruction[20].
  •  : mouvement vers le front ; engagée (région de Laffaux) dans la poussée vers la position Hindenburg : les 14 et , participation à la bataille de Vauxaillon ; puis organisation des positions conquises, au sud d'Allemant[20].
  •  : retrait du front ; repos vers Villers-Cotterêts[20].
  • 2 –  : mouvement vers le front ; préparatifs d'offensive. À partir du , engagée dans la poussée vers la Meuse : poursuite par Vervins, jusqu'à Signy-le-Petit[20].
  •  : retrait du front et regroupement vers Marle et Vervins[20].

Rattachements

  • 1re armée
  • 2e armée
  • 3e armée
    • 25 –
  • 10e armée
  • C.S.N.
  • G.A.N.
    • 1er avril –
  • G.Q.G.
    • 15 –
  • Région fortifiée de Verdun
    • 1er-

L'entre-deux-guerres

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Défilé des troupes de la 29e division d'infanterie à Nice en janvier 1931.

En 1936, la division a son quartier général à Nice. Elle est constituée des unités suivantes[21] :

La division est de type montagne, et est donc également désignée sous le nom de 29e division d'infanterie alpine (29e DIAlp ou 29e DIA).

Seconde Guerre mondiale

Résumé
Contexte

Composition

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Soldats et officiers des corps francs de la 29e division en couverture du magazine Le Miroir des sports du , examinant le butin d'un raid mené le .

En septembre 1939, la 29e DI est constituée des unités suivantes[22] :

En mai 1940, la 29e division d'infanterie se compose de[23],[24],[22] :

  • 3e régiment d'infanterie alpine
    • dont 14e compagnie divisionnaire antichars (a rejoint en mars 1940)
  • 112e régiment d'infanterie alpine
    • dont 13e compagnie de pionniers
  • 6e demi-brigade de chasseurs alpins :
    • 24e bataillon de chasseurs alpins
    • 25e bataillon de chasseurs alpins
    • 65e bataillon de chasseurs alpins
  • 94e régiment d'artillerie de montagne
    • 3 groupes de canons de 75 de montagne
    • 10e batterie divisionnaire antichars (canons de 47, a rejoint le )
  • 294e régiment d'artillerie lourde divisionnaire
  • 718e batterie du 409e régiment d'artillerie (canons de 25 de DCA, rejoint le )
  • Parc d'artillerie divisionnaire no 29
  • 34e groupe de reconnaissance de division d'infanterie
  • et tous les services (Sapeurs mineurs, télégraphique, compagnie auto de transport, groupe sanitaire divisionnaire, groupe d'exploitation etc.)

Mobilisation

À la déclaration de guerre, les unités d'active de la division se placent en couverture à la frontière, du col Saint-Jean (Alpes-de-Haute-Provence) à la mer Méditerranée, pendant les unités en formation rejoignent début septembre[25].

Campagne de France

Le la 29e DI, sous les ordres du général Gérodias, est en réserve du Grand Quartier général (sous les ordres du général Gamelin) et est intégrée à l'armée des Alpes[23].

La 29e DI est envoyée sur la Somme (Ligne Weygand) fin entre la 3e DLI à droite et la 19e DI à gauche (PC à Champien), au sein de la 7e Armée du Général Frère[26].

Elle y reçoit le l'attaque allemande (Opération Fall Rot)[26] ; percée de la 4.PzD vers Noyon et se repliera en ordre jusque sur la Vienne.

Après 1945

Résumé
Contexte

Recréation en 1945

La division est recréée le . Elle regroupe des unités du détachement d'armée des Alpes jusque là non endivisionnées[2] :

La dissolution de la division est décidée le et officialisée le . Certains régiments sont dissous dès le 15 octobre[2].

Années 1950

La division est recréée en 1952 en 9e région militaire (Marseille)[27]. En 1953, la division mène l'exercice Mimosa, un exercice de mobilisation des réservistes[28],[29].

Dissoute en janvier 1956 à Toulon (ses éléments entrent notamment dans la constitution de la 12e DI), elle est recréée en avril 1956 dans le cadre du plan Valmy d'appel au contingent[27].

La 29e division d'infanterie est envoyée en Algérie en mai 1956[30]. La division est engagée contre le FLN[31],[32],[33] au sein de la division militaire d'Oran (renommée corps d'armée d'Oran en 1957)[34]. En 1961, le général Perrotat et sa division s'opposent au putsch des généraux[35],[36].

En 1962, la division est stationnée à Sidi Bel Abbès et passe sous le commandement du 24e corps d'armée en juillet[34]. La 29e DI est dissoute le [27].

Insignes

Le premier insigne de la division, fabriqué en 1939, présente un tête de chamois devant des montagnes surplombant la mer (référence aux Alpes-Maritimes)[37].

Le second insigne de la division, homologué G.1275 en 1956, présente des montagnes devant la mer (en référence à l'origine provençale et alpine des unités de la division) chargées d'une grenade et d'une ancre (symboles des troupes métropolitaines et des troupes coloniales). Il existe en version métallique et en tissu[27].

Notes et références

Voir aussi

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