Vitrimont
commune française du département de Meurthe-et-Moselle De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Vitrimont est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.
Vitrimont | |||||
La mairie. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Lunéville | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Territoire de Lunéville à Baccarat | ||||
Maire Mandat |
Jacques Pister 2020-2026 |
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Code postal | 54300 | ||||
Code commune | 54588 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Vitrimontois[1] | ||||
Population municipale |
390 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 33 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 36′ 05″ nord, 6° 26′ 25″ est | ||||
Altitude | Min. 217 m Max. 331 m |
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Superficie | 11,85 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Lunéville-1 | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Vezouze, le ruisseau de Clos Pres et le ruisseau des Carrieres[2],[Carte 1].
La Vezouze, d'une longueur de 75 km, prend sa source dans la commune de Saint-Sauveur et se jette dans la Meurthe à Rehainviller, après avoir traversé 24 communes[3].
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 809 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine à 19 km à vol d'oiseau[6], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 746,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −24,8 °C, atteinte le [Note 2],[7],[8].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Au , Vitrimont est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[12]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,2 %), prairies (23,8 %), terres arables (11,3 %), zones agricoles hétérogènes (7,4 %), zones urbanisées (2,4 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Lors de la Première Guerre mondiale, de violents combats eurent lieu dans la commune sur la butte du Léomont du 23 au .
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | En cours (au 25 mai 2020) |
Jacques Pister[16] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2021, la commune comptait 390 habitants[Note 4], en évolution de −3,23 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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390 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La butte située au Léomont, ancienne commune appartenant désormais au territoire de Vitrimont, a d'abord porté un prieuré bénédictin dépendant de Senones, et transféré ensuite à Lunéville sous le nom de prieuré de Ménil. Les bâtiments qui l'abritaient sont ensuite devenus une ferme. Des ruines y sont encore visibles[23]. Cet emplacement est classé au titre des monuments historiques depuis un arrêté du [24].
La butte a aussi été le théâtre de violents combats lors de la Première Guerre mondiale (1914-1918) en raison de son importance stratégique. Un monument commémoratif à double piédestal y a été érigé. Il est surmonté d'une statue représentant un poilu, du sculpteur Gaston Broquet. Inaugurée le [25], elle fut détruite le par l'occupant nazi, puis restituée à l'identique après la Seconde Guerre mondiale, et inaugurée à nouveau le [26]. L'axe de cette statue constitue pour l'IGN un point géodésique d'ordre 3 dans le réseau NTF[27].
Sur le lieu-dit du Mouton Noir, sur le territoire de la commune de Vitrimont, un cimetière provisoire a été construit par Marie-Marguerite Wibrotte sur un terrain privé durant la Première Guerre mondiale. D’août à , la bataille du Grand Couronné a eu lieu dans ce secteur. Marie-Marguerite Wibrotte, déléguée du Souvenir français et institutrice, travaillait à Lunéville durant la guerre. Dès le mois de , elle partait chaque matin avec un groupe d’enfants pour explorer les champs de bataille des environs où des soldats étaient tombés. Avec ses jeunes, Marie-Marguerite Wibrotte relevait des tombes et les fleurissait. Néanmoins, ses élèves trop faibles ne pouvaient pas effectuer le travail physique qu’elle aurait souhaité, notamment la ré-inhumation des combattants. Elle sollicita l’autorité militaire qui mit des soldats à sa disposition pour qu’elle puisse continuer la recherche et le réaménagement des tombes. Avec leur aide, elle créa le cimetière du Mouton Noir sur un terrain de 10 555 m2 qu’elle avait acheté en 1916. Cette ancienne ferme trouée par les obus fut alors transformée en nécropole, un chantier qui dura de 1916 à 1919. Marie-Marguerite Wibrotte légua le site au Souvenir français.
En 1918, la nécropole Friscati-Mouton noir regroupe les corps de 3 741 soldats français, victimes des combats de Vitrimont, du Léomont, de Crévic et de Bonviller. Parmi eux, 1 683 corps non identifiés sont répartis en trois ossuaires.
À la fin de la guerre, un projet de monument commémoratif est lancé. Il est construit par la maison Cuny-Manguin de Lunéville. En forme d’un arc triomphal entourant un poilu, il est inauguré le en présence de Marie-Marguerite Wibrotte et du ministre des Pensions, Louis Marin, les généraux Balfourier ancien commandant du 20e corps ; Penet, nouveau commandant du 20e corps ; de Pouydraguin qui commandait le 26e régiment d'infanterie en 1914 ; M. Michaud, sénateur, M. Mazéran, député ; M. Helle, président du Souvenir français ; le docteur Bichat, maire de lunéville ; M. Keller, ancien maire de lunéville[28]. La chapelle du Souvenir, construite par Le Souvenir français à la mémoire des batailles de Léomont et de Lunéville, est érigée à côté du mémorial. Cette commémoration coïncidait avec le 13e anniversaire de la libération de Lunéville[29].
Au fil des années, la nécropole continue de s’agrandir. En , les sépultures situées dans plusieurs cimetières communaux environnants sont transférées dans le cimetière national de Friscati-Mouton noir. Des soldats tombés en 1940 y sont aussi enterrés.
L’Espace muséal Chaubet — nom d’un soldat du 81e RI disparu au cours de la bataille — est inauguré en . Ce lieu, créé par la communauté de communes du Lunévillois et par Le Souvenir français, propose une reconstitution audio-visuelle de l’équipement du soldat français en et retrace les combats du Léomont en situant leur importance dans les opérations militaires.
La nécropole nationale de Vitrimont-Friscati au lieu-dit du Mouton noir abrite les sépultures des soldats tombés au champ d'honneur pour la défense de Lunéville, ainsi que trois ossuaires.
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