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Le 41e régiment d'infanterie (41e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment de la Reine, un régiment français d'Ancien Régime.
41e régiment d’infanterie Groupement de recrutement et de sélection Nord-Ouest | |
Création | |
---|---|
Dissolution | 30 juin 1999 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Groupement de recrutement et de sélection |
Rôle | Recrutement |
Fait partie de | Direction des ressources humaines de l'Armée de terre |
Garnison | Saint-Jacques-de-la-Lande |
Ancienne dénomination | Régiment de La Reine |
Devise | Hardi Bretagne |
Inscriptions sur l’emblème |
Gênes 1800 Anvers 1832 Isly 1844 Magenta 1859 Artois 1915 Les Monts 1917 la Marne 1918 Saint-Marcel 1944 |
Anniversaire | Saint-Maurice Fête le (1844, Isly). |
Guerres | Première Guerre mondiale Bataille de France Seconde Guerre mondiale |
Fourragères | aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre 1914-1918 |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 deux palmes une étoile de vermeil Croix de guerre 1939-1945 une palme Médaille d'or de la Ville de Milan |
Commandant historique | Le Maréchal de Mac Mahon |
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En 2019, il devient le groupement de recrutement et de sélection Nord-Ouest - 41e régiment d'infanterie (GRS NO - 41e RI)[1].
GRS NO-41e RI
Lors de la réorganisation des corps d'infanterie de 1887, le 4e bataillon forme le 154e régiment d'infanterie
En 1914, la caserne du 41e est la caserne Saint Georges, à Rennes. La mobilisation est décrétée le ; le 5, le drapeau du régiment est présenté au 1er bataillon, par le lieutenant-colonel Passaga. En 1914, le régiment se compose de trois bataillons, presque que des Bretons, provenant des subdivisions de Rennes, Vannes et Saint-Brieuc[5].
À la 19e division d'infanterie d' à , puis à la 131e division d'infanterie jusqu'en .
Le 41e régiment d'infanterie doit garder les passages de la rivière Sambre, en Belgique, de Ham-sur-Sambre jusque Floreffe. Il arrive le et le combat commence le lendemain, d'abord à Jemmapes puis devant Ham-sur-Sambre ; les bataillons sont divisés entre le combat (1er), et la garde des passages à niveau et des ponts (2e et 3e). Les Allemands échouent puis se retranchent. Le lendemain, à la suite d'un combat, les troupes se replient vers la France[5].
Les Allemands sont refoulés dans l'Oise, notamment par le 3e bataillon. Mais le lendemain, la retraite générale est ordonnée[6].
Le régiment, dont la garnison est à Rennes, sert au sein de la 19e DI sur la Sarre, sur le Somme et sur l'Oise.
À l'époque, le régiment est un régiment d'active de type "nord-est" à trois bataillons. Début , le 41e RI est stationné à Dietwiller au sud de Mulhouse, pour défendre le Rhin entre Neuf-Brisach et Kembs. Il est commandé par le lieutenant-colonel Camille Loichot depuis le .
Le , le 41e RI reçoit l’ordre de se tenir prêt pour faire mouvement. Le , le régiment arrive à Ressons-sur-Matz, puis par camion et à pied, il remonte vers le Nord, et arrive dans le Santerre, au sud de la Somme. Il stationne à Estrées-Deniécourt et dans ses environs. Le P.C. du régiment est à Vermandovillers.
La mission générale initiale était de tenter le passage de la Somme dans le cadre d’une offensive visant à relier les armées alliées du Nord. Devant l’impossibilité de monter une telle offensive, la mission devient défensive, et donc d’empêcher les Allemands de franchir la Somme et de progresser vers Paris. Mais les Allemands ont déjà établi des têtes de pont d’infanterie sur la Somme entre Amiens et Péronne et au sud de Péronne.
Dans la première phase de la bataille fin mai, le 41e RI est séparé en deux, le II/41e RI participant aux attaques à l’aile droite de la 19e DI et les deux autres bataillons couvrant l’aile gauche de la division. Les trois bataillons seront regroupés à la gauche de la division pour les combats de début juin.
Les combats commencent le à la droite de la division par l’attaque de Villers-Carbonnel par le II/41e appuyé par quelques chars de la 4e DCr nouvellement créée. Le village est pris mais une contre-attaque allemande contraint à l’abandonner le lendemain.
Le les combats s’engagent sur la partie Nord du front de la 19e DI avec l’attaque d’Assevillers par le I/41e. Les trois compagnies progressent en terrain découvert après une courte préparation d’artillerie. La progression est rapidement arrêtée et le I/41e se retire sur sa position de départ vers Estrées Dénicourt.
Le , pas de combats d’infanterie, mais échanges de tirs d’artillerie. Le préparation des positions et tirs d’artillerie. Le , des tentatives d’infiltrations allemandes sont repoussées.
Le , organisation des défenses. Le général Lenclud remplace le général Toussaint à la tête de la 19e D.I.
Le 1er juin, le village de Fay tenu par le III/41e est attaqué, mais résiste. Les 2, 3 et , pas de combats. Le l’offensive allemande vers le Sud commence sur le front de la Somme. Dans le secteur de la 19e D.I. l’attaque principale avec des blindés part d’Assevillers, se dirige plein Sud et pèse principalement sur le 117e RI qui est écrasé en deux jours.
Le 41e RI occupe alors les positions suivantes :
L’offensive allemande commence vers 4h30 par l’attaque de Fay, tenu par la 10e compagnie du III/41e. Bien que progressivement encerclée, la 10e compagnie va tenir pendant trois jours face aux Allemands. À Foucaucourt, les Allemands attaquent par le Nord Ouest où ils sont arrêtés par le tir des mitrailleuses, puis font une tentative de contournement par l’Ouest en direction du Sud. Le bataillon commence à manquer de munitions, il faut aller en chercher au PC du bataillon à Vermandovillers.
À Herleville, les 5e et 6e compagnies du II/41e subissent également les attaques des Allemands qui s’infiltrent par un ravin situé au Nord du village. L’artillerie du 10e RAD et du 304e RA qui est positionnée au sud-est près du Bois Étoilé fait l’objet d’une tentative d’encerclement. Les servants du 10e RAD défendent efficacement leurs pièces mais les pièces du 304e RA sont prises par les Allemands. Prévenu, le PC du régiment envoie l’adjudant Tardiveau qui s’est porté volontaire pour une contre-attaque. Il équipe deux chenillettes de ravitaillement de fusils mitrailleurs et avec trois hommes il se porte à l’attaque. Surpris, les Allemands décrochent, les pièces d’artillerie sont reprises. L’adjudant Tardiveau poursuit sa route vers Herleville et met en déroute d’autres Allemands. Au total 216 prisonniers allemands seront faits dans ce secteur. Soyécourt tenu par le III/41e est aussi attaqué mais résiste également.
Le , les unités allemandes dépassent le 41e RI. En effet, le 117e RI, son voisin de droite est détruit par les unités blindées allemandes. Sur le front du 41e RI, le PC du régiment à Vermandovillers fait l’objet de tirs d’artillerie allemands. Le clocher de l’église est détruit. De Vermandovillers, on voit les colonnes blindées allemandes se diriger vers le Sud en dépassant le village. De la même façon, Soyécourt tenu par le III/41e subit aussi des tirs d’artillerie qui détruisent également le clocher. La 10e Compagnie continue à tenir Fay. Le I/41e continue à tenir Herleville et repousse trois attaques allemandes durant la journée. Il commence à manquer de vivres et de munitions. Afin d’échapper à l’encerclement allemand, l’artillerie du III/10e RAD qui soutenait le 41e RI se retire vers Lihons. Les troupes s’attendent à une contre attaque française ; une tentative d’attaque de chars a bien été faite le au nord de Roye, mais elle échoue. Le commandement de la 6e armée décide de la retraite de la 19e DI.
Le , à 2 heures 15, l’ordre de repli parvient au PC du régiment à Vermandovillers. Des instructions sont immédiatement transmises aux trois bataillons du régiment. Le repli devra s’effectuer en direction du Sud Ouest, en prenant appui sur la 7e DINA qui replie en bon ordre. Le PC du régiment se replie en passant par Rosières.
Le I/41e quitte Foucaucourt en direction de Rosières-en-Santerre, mais les Allemands viennent de s’y établir. La 1re compagnie tente de passer en force mais n’y parvient pas et les sections se dispersent pour tenter le passage des lignes allemandes. La 4e section est capturée près de Beaufort-en-Santerre. Des Waffen SS abattent les prisonniers à la mitrailleuse ; il y a 30 tués, deux blessés qui mourront plus tard, et seulement deux survivants. Les 2e et 3e compagnies constatent que Rosières est occupé et se replient sur Lihons. Les Allemands passent à l’attaque du village. Les deux compagnies se dispersent alors pour tenter une percée vers le Sud par petits groupes. La plupart seront capturés.
Le II/41e réussit en revanche son repli jusqu’à Davenescourt près de Montdidier où il retrouve le PC du régiment. Au III/41e, la 9e compagnie suit le II/41e dans sa retraite. La 10e compagnie reste encerclée à Fay. Par défaut de munitions, la compagnie doit se rendre ; il reste une centaine d’hommes valides, mais environ 50 blessés.
Le , la marche vers le sud continue. Le régiment arrive le au matin à Pont-Sainte-Maxence sur l’Oise. Le , des camions arrivent enfin pour transporter le régiment. Passant par Senlis et Chantilly, le 41e RI arrive à Précy-sur-Oise. Il reste environ 400 hommes du 2e bataillon et 180 hommes du 3e bataillon, plus des hommes de la CHR, de la CRE et de la CDAC. Le les 6e et 7e compagnies qui sont installées sur la rive Sud de l’Oise entre Boran et Précy sur Oise font l’objet d’une attaque allemande. Le au soir, ordre est donné de se replier pour aller tenir l’Ourcq au Nord de Paris. Les fantassins du 41e RI partent à pied. À Gonesse, ils embarquent sur des camions qui les conduisent finalement à Noisy-le-Grand sur la Marne.
Le , Paris est déclaré ville ouverte et toute possibilité de résistance près de Paris s’évanouit. Le , le 41e RI doit donc se replier sur la Seine en amont de Paris, vers Corbeil. Le , le repli se poursuit par des voies différentes pour le II/41e et le III/41e. Celui-ci embarque dans un train à La Ferté-Alais et débarque vers Gien, pour rejoindre à pied le reste du régiment au Nord de Romorantin, vers Neung sous Beuvron. Le , ordre de départ vers le Sud est à nouveau donné. Le lieutenant-colonel Loichot remonte en voiture vers La Ferté Saint Aubin pour aller chercher la 5e compagnie qui avait été laissée dans cette ville pour former un bouchon contre les Allemands. Il est capturé par les Allemands au sud de La Ferté Saint Aubin. Le commandant Jan, du III/41e prend alors le commandement du 41e RI.
Le , les restes du 41e RI tiennent la rive sud du Cher au sud de Romorantin. Mais devant la pression allemande et en l’absence de défense organisée, le 41e RI doit se replier à nouveau. Les restes du régiment se regroupent sur les bords du Lot, à l’est de Cahors. L’effectif est réduit à 17 officiers, 63 sous-officiers, et 446 hommes de troupe. À la mi-juillet, les unités constituant la 19e DI dont le 41e RI se regroupent au sud de Limoges pour procéder à la dissolution de la division et à la démobilisation des hommes[8].
Le 41e RI est reconstitué à Brive le pour faire partie de l’Armée d’Armistice.
Le 7 juillet 1942, le maréchal Pétain parti du camp de La Courtine arrive à Ussel et reçoit les honneurs du 41e régiment d'infanterie, puis il regagne son train spécial en gare d'Ussel[9].
Le régiment est dissous en novembre 1942, à l'invasion de la zone libre par l'armée allemande.
En 1944 les opérations militaires pour la libération du territoire Français en 1944 commencent pour l’infanterie française, en Bretagne où, dans la nuit du 5 au , puis dans celle du 9 au , 500 parachutistes du 4e bataillon d’infanterie de l’Air (SAS), avec le commandant Pierre-Louis Bourgoin, sautent dans le Morbihan, pour donner la main aux FFI bretons, qui se mobilisent. Un débarquement était envisagé dans l’embouchure de la Vilaine, mais ce projet est abandonné le . Les réactions allemandes sont vives : de violents combats ont lieu, en particulier, à Saint-Marcel le , à Vioreau et à Dinan. Les FFI encadrés y prennent part et subissent de sérieuses pertes : 116 morts dont 30 pour le maquis de Saint-Marcel. Mais ces maquis retiennent huit divisions allemandes qui manqueront à la bataille du débarquement allié. Une partie de ceux-ci formera, dès 1944, le 41e RI dont le drapeau porte l’inscription : Saint Marcel 1944. Le 41e RI est recréé en 1944 à partir de bataillons FFI bretons. Intégré à la 19e DI il participe à la libération des poches de Lorient et Saint-Nazaire en .
« Hardi Bretagne, Hardi la Reyne »
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[11] :
Le régiment reçoit la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918
Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée, une citation au corps de cavalerie, une citation à l'ordre de la division.
De la Croix de guerre 1939-1945 avec 1 palme et de la Médaille d'or de la Ville de Milan .
la 6e Compagnie qui s'était presque entièrement sacrifiée, est citée à l'ordre du corps d'armée, .
Le général commandant le 1er corps de Cavalerie cite à l'ordre du corps de cavalerie le 41e RI, à la suite des combats les 17, 18, 19, , bois de Boursault, Œuilly, Cense-Carrée.
Il est l'unique régiment de l'Armée de Terre à avoir eu un bagad militaire. Les sonneurs bretons de cornemuse et de bombarde avaient ainsi le choix entre l'infanterie avec le 41e RI et la Marine avec le bagad de Lann-Bihoué.
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