Les Éparges
commune française du département de la Meuse De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Les Éparges est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est. Elle est située à 18 km (route orthodromique) au sud-est de Verdun[1].
Les Éparges | |
Mairie-école. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Verdun |
Intercommunalité | Communauté de communes du Territoire de Fresnes-en-Woëvre |
Maire Mandat |
Xavier Pierson 2020-2026 |
Code postal | 55160 |
Code commune | 55172 |
Démographie | |
Population municipale |
61 hab. (2021 ) |
Densité | 6,4 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 03′ 57″ nord, 5° 35′ 41″ est |
Altitude | Min. 255 m Max. 382 m |
Superficie | 9,52 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Étain |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Les Éparges est un petit village français, situé dans le département de la Meuse et la région de Lorraine.
La commune s'étend sur 9,5 km2.
Les Éparges est une commune du parc naturel régional de Lorraine situé à 266 mètres d'altitude.
Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion des eaux souterraines du bassin Rhin-Meuse :
Commune située dans une zone 1 de sismicité très faible[2].
La commune est traversée par la ligne de partage des eaux entre les bassins versants du Rhin et de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le Longeau, le ruisseau de Jonvau[3], le ruisseau de Genousevau[4], le ruisseau de Sonvau[5], le ruisseau d'Aidevau[6] et le ruisseau de la Fontaine St-Brice[7],[8],[Carte 1].
Le Longeau, d'une longueur de 37 km, prend sa source dans la commune de Hannonville-sous-les-Côtes et se jette dans l'Yron à Friauville, après avoir traversé 16 communes[9].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin ferrifère ». Ce document de planification concerne le périmètre des anciennes galeries des mines de fer, des aquifères et des bassins versants hydrographiques associés qui s’étend sur 2 418 km2. Les bassins versants concernés sont celui de la Chiers en amont de la confluence avec l'Othain, et ses affluents (la Crusnes, la Pienne, l'Othain), celui de l'Orne et ses affluents et celui de la Fensch, le Veymerange, la Kiesel et les parties françaises du bassin versant de l'Alzette et de ses affluents (Kaylbach, ruisseau de Volmerange). Il a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[10].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[11]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[12].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 907 mm, avec 13,8 jours de précipitations en janvier et 9,8 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bonzée_sapc », sur la commune de Bonzée à 4 km à vol d'oiseau[13], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 783,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,3 °C, atteinte le [Note 2],[14],[15].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[16]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17].
Entouré par les communes de Trésauvaux, Saint-Remy-la-Calonne et Mouilly, Les Éparges est situé à 2 km au sud-ouest de Trésauvaux la plus grande ville aux alentours.
Commune membre de la Communauté de communes du Territoire de Fresnes en Woëvre.
Au , Les Éparges est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18]. Elle est située hors unité urbaine[19] et hors attraction des villes[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (74,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (77,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (74,6 %), prairies (13,3 %), terres arables (9,7 %), zones humides intérieures (2,4 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
La bordure du blason évoque des barrières d’un parc, elles font allusion au toponyme les Éparges jadis Les Parges. Pargue, parge du latin pargus désignant un enclos fermé de barrières en bois[23].
La colline à l'est du village des Éparges a fait l'objet d'importantes batailles en 1914 et 1915 entre armées française et allemande lors de la Première Guerre mondiale. Ces faits sont relatés en particulier par l'écrivain Maurice Genevoix dans certains de ses livres intitulés Les Éparges (cf. Ceux de 14) et La Mort de près, livres qui sont fondés sur son expérience personnelle de ces combats intenses et meurtriers. La colline porte encore les traces de ces combats; on peut y voir les entonnoirs résultant d'explosions de mines pour le contrôle du « point X » qui domine la plaine, stratégique pour le contrôle de l’artillerie.
Dans son livre La boue, Maurice Genevoix écrit le : « Au bord de la rue caillouteuse, de chaque côté sinuent les lignes tourmentées des façades, des carcasses noires, des échines de toitures dont les chevrons brisés font comme des chapelets de vertèbres. Le village est inerte comme un grand cadavre étendu. L'odeur est aigre et froide, une odeur d'incendie, plus pénétrante qu'une puanteur de chair morte. Dans le ruisseau, la boue s'étale comme une sanie »[24].
Ces positions sont le théâtre d’une des luttes les plus meurtrières de la Première Guerre mondiale. Les Allemands s’acharnent pour la possession de la crête, et les attaques et les contre-attaques, les combats corps à corps et à la grenade, sous un bombardement d’obus de tous calibres et sous l’écrasement des torpilles, se renouvellent pendant une période de cinq mois dans les conditions les plus pénibles.
Tous les soldats français qui ont combattu aux Éparges entre septembre 1914 et avril 1915, ont reçu un diplôme de reconnaissance pour leurs combats effectués dans cette région, signé du général Herr, commandant le 6e corps d'armée et du général Roques, commandant la Ire armée. Ce document est nominatif et reprend les citations de la 12e division d'infanterie et du 25e bataillon de chasseurs à pied.
Le , le dirigeable Adjudant-Vincenot, de retour d'une mission de bombardement sur Verdun, s'écrase aux Éparges, touché par la DCA allemande.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | mars 2008 | Jacques Thiery | ||
mars 2008 | mars 2014 | Bernard Pancher | ||
mars 2014 | septembre 2014 | Hubert Perroud | Démissionne en cours de mandat | |
décembre 2014 | En cours | Xavier Pierson[25],[26] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
Ancien militaire. |
En 2021, le budget de la commune était constitué ainsi[27] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2019 : médiane en 2019 du revenu disponible, par unité de consommation[28].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].
En 2021, la commune comptait 61 habitants[Note 3], en évolution de −14,08 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2018 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
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65 | 61 | - | - | - | - | - | - | - |
Professionnels et établissements de santé[33] :
Établissements d'enseignements[34] :
La commune a été décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le .
La mention « LES EPARGES 1915 » est inscrite sur le drapeau des régiments cités lors de la Bataille des Éparges.
Chaque lundi de Pâques, une cérémonie commémore les séries d'attaques lancées vers la crête des Éparges, organisée par le comité cantonal de Fresnes-en-Woëvre et la municipalité des Éparges. Cette cérémonie rappelle une page d'histoire : en quelques jours, les régiments français perdirent plus de 5 000 hommes, tués, blessés, ou disparus, appartenant pour un grand nombre d'entre eux aux régiments de la 12e division d'infanterie de Reims (132e de Reims, 106e de Chalons et 25e bataillon de chasseurs à pied d’Épernay et Saint-Mihiel). Hommage est ainsi rendu à tous les combattants morts sur ce haut lieu de mémoire, pendant les quatre années de la Grande Guerre. Lors de ces assauts, ils furent tués, engloutis dans la boue des Éparges, déchiquetés par les mines dont les immenses cratères ponctuent la montée vers le sommet de la crête.
Une rue de Reims est appelée rue des Éparges.
Blason | Mantelé versé, au 1)de gueules, chargé d'un casque Adrian taré de profil d'or ; au 2) de sinople,à deux palmes d'argent posées en chevron renversé ; à la bordure diminuée d'or[54]. |
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Détails | Création Dominique Larcher, Dominique Lacorde et Robert-André Louis. Adoptée le 14 octobre 2016. |
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