Couronnement posthume d'Inés de Castro. Détail du tableau de Pierre-Charles Comte, 1849, Musée des beaux-arts de Lyon. Pierre, devenu roi, aurait déterré le cadavre d'Inés de Castro pour le faire couronner.
L'émir de TransoxianeKazgan, au faîte de son pouvoir, est assassiné par ses adversaires à l’issue de dissensions féodales. Son fils, l’impuissant Mirzâ Abdallâh, connaîtra le même sort l’année suivante. La Transoxiane sombre dans l’anarchie[2].
3 mars: à Paris, le prévôt des marchands Étienne Marcel, grand drapier parisien, impose au dauphin la grande ordonnance de 1357 qui prévoit un contrôle des subsides par les états, un conseil adjoint au dauphin et le renvoi des conseillers de Jean le Bon. Étienne Marcel obtient le soutien des Parisiens, hostiles à l’aristocratie militaire, aux officiers royaux et aux impôts[5].
29 avril - 1ermai: le parlement de Fano approuve les Constitutions égidiennes[7]. Après la mort de Cola di Rienzo (1354), son compagnon de mission le cardinal Gil Albornoz réussit à récupérer Bologne aux mains des Visconti et à organiser les bases des États pontificaux en établissant les Constitutions égidiennes, qui divisent le territoire des États dépendants du pape en sept provinces (Rome et ses environs, au sud la Campagna et la Marittima, le Patrimoine de Saint-Pierre en Tuscie et la Sabine, le duché de Spolète et la marche d’Ancône), chacune contrôlée par un gouverneur.
28 mai: début du règne de Pierre Ier, le Justicier, ou le Cruel (1320-1367), roi de Portugal[8]. Il torture et fait périr les meurtriers d’Inès de Castro, Pedro Coelho et Alvaro Gonçalves, conseillers de son père (1360). Il élève à la mémoire d’Inès un tombeau à Alcobaça, chef-d’œuvre de l’art médiéval portugais. Il luttera durant son règne contre la féodalité ecclésiastique et la corruption du haut clergé.
Le séfarade Mossé «Navarro», réfugié au Portugal après avoir échappé à une tuerie en Navarre en 1328, devient trésorier et conseiller du roi Pedro[9].
9 novembre: le roi de Navarre Charles II détenu au Château d'Arleux depuis le 5 avril 1356 est libéré par un coup de main du parti Navarrais; il entre en triomphateur à Paris le 29 novembre et obtient du dauphin, terrorisé par les hommes de mains d'Étienne Marcel, le pardon global, la restitution de tous ses biens et une indemnité pour le préjudice subi[14].
Assassinat de Djanibeg. Début du règne de Berdibeg, khan de la Horde d'or (fin en 1359). Sous Berdibeg et ses successeurs, l’empire de la Horde d’Or se disloque. Un seigneur féodal, Mamaï, détient le pouvoir effectif[2].
Le konungsbalk («code royal») promulgué par Magnus Eriksson[16] précise que les actes officiels de la ville de Stockholm doivent être rédigés en suédois. Les bourgmestres, au nombre de six, sont pour moitié suédois et allemands, tout comme les trente conseillers.
Dix-sept compagnies florentines créent l’Escarcelle des marchands florentins (Scarsella dei Mercanti Fiorentini) qui envoie chaque semaine un courrier de Florence à Avignon par Gênes et un autre d’Avignon à Florence en sens inverse[17].