Mai[2], deuxième guerre gréco-punique: les généraux carthaginois Hannibal et Himilcon mettent le siège devant Agrigente. Agrigente recrute de nombreux mercenaires et reçoit une armée de secours de Syracusains et d’autres Siciliens sous la direction de Daphnaeos. Les Grecs, victorieux sur terre, subissent une lourde défaite sur mer. La ville, qui manque de ravitaillement, est abandonnée aux Carthaginois qui font un énorme butin.
Été: Callicratidas est défait et tué à la bataille navale des îles Arginuses[4]. Athènes a fait appel à toutes les classes de la société, aux métèques, à qui elle donne la citoyenneté, et aux esclaves, qui reçoivent liberté et citoyenneté. Elle réussit à rassembler 110 navires, auxquels s’ajoutent 30 navires mouillés à Samos et 10 navires Samiens. Cette flotte réussit à battre la flotte de Sparte, désorientée par la perte de son chef Callicratidas aux îles Arginuses[3].
Octobre: procès des stratèges à Athènes; aux îles Arginuses, si les Athéniens n’ont perdu que 25 navires contre 70 pour Sparte, la tempête et les hésitations du commandement empêchent les Athéniens de recueillir les noyés et de repêcher les cadavres. Les stratèges, de retour à Athènes, sont condamnés à mort en bloc et exécutés malgré l’opposition de Socrate, désigné par tirage au sort à la magistrature suprême du conseil (prytane de la Boulê)[3].
Denys l'Ancien prend le pouvoir à Syracuse: après la prise d'Agrigente, Denys accuse les stratèges syracusains de trahison et demande leur condamnation sans procès. Une amende lui est infligée, qui est payée sur le champ par le riche Philistos. Les stratèges sont condamnés, et un nouveau collège est élu, dont fait partie Denys. Plus tard, Denys obtient le retour des bannis, anciens partisans d’Hermocrate. Envoyé à Géla pour organiser la résistance contre Carthage, Denys persuade le peuple de condamner à mort les citoyens les plus riches pour confisquer leurs biens et augmenter la solde des troupes. Denys rentre alors à Syracuse, dénonce la négligence des autres stratèges, et obtient les pleins pouvoirs dans l’armée (stratègos autokratôr). Il obtient par la ruse (en mettant en scène un faux attentat contre lui-même) une garde de 600 hommes qui lui permet de prendre le pouvoir. Il épouse la fille d’Hermocrate et fait condamner à mort ses opposants (Daphnaeos)[2].
François Clément et Viton de Saint-Allais, L'Art de vérifier les dates des faits historiques, des inscriptions, des chroniques et autres anciens monumens, avant l'ère chrétienne..., Moreau, (présentation en ligne)