Le consul Servilianus est envoyé en Hispanie ultérieure pour lutter contre Viriathe avec 18 000 fantassins et 1 600 cavaliers; il échoue à chasser Viriathe de Tucci (Martos), après que six mille Lusitaniens aient attaqué une de ses colonnes. Il se retire, reçoit le renfort de 300 cavaliers numides et de dix éléphants et après avoir construit un camp fortifié, inflige une défaite aux Lusitaniens[4].
Mai: Simon l’Hasmonéen, qui a succédé à son frère Jonathan à la tête des Juifs (143 av. J.-C.), se range du côté de Démétrios II de Syrie et obtient une remise totale des impôts et la reconnaissance de l’indépendance juive[5]. La fonction de grand prêtre devient héréditaire. Simon envoie des ambassades à Rome et à Sparte pour faire reconnaître son titre et renouveler les alliances traditionnelles. Les Romains reconnaissent officiellement les Juifs comme alliés et s’engagent à soutenir l’autorité de Simon dans toute la Diaspora, spécialement en Égypte.
Après 25 ans de luttes, le peuple Juif retrouve son indépendance. Le pays est dévasté. Les nécessités de la guerre et de l’unité nationale autour des Maccabées ont fait passer au second plan les soucis du respect de la Loi et de la tradition israélite qui avaient motivé la révolte. Le titre de «grand prêtre», puis de «roi» que se donnent les hasmonéens, qui ne descendent ni de Sadoq, ni de David, provoque des réactions divergentes au sein du groupe des Hassidéens (Hasidîm, fidèles à la Loi). De leur côté, les Samaritains se sont coupés des Juifs pour tenter d’échapper aux décrets anti-israélites d’Antiochos IV et sont considérés comme des collaborateurs pro-hellénistes.
Ole Thomsen, Classica et Mediaevalia 49. Société danoise pour les études anciennes et médiévales, Museum Tusculanum Press, , 303p. (ISBN978-87-7289-535-2, présentation en ligne)