Loading AI tools
De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Élie Lévy, né le à Compiègne et mort le , est un médecin français, qui est pendant la Seconde Guerre mondiale un résistant actif dans le mouvement Libération et dans le réseau SPINDLE du Special Operations Executive.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Activités |
Membre de | |
---|---|
Conflits | |
Distinctions |
Arrêté par les Italiens, il est livré aux Allemands et déporté à Auschwitz-Birkenau. Il meurt lors de l’évacuation du camp.
Élie Victor Amédée Lévy est né le à Compiègne, où son père est officier du génie.
Élie Lévy suit des études de médecine.
En 1914, lors de la Première Guerre mondiale, Élie Lévy s’engage dans les zouaves. Il est alors âgé de 18 ans. Au front, il est blessé à trois reprises par des éclats d’obus : au bras gauche (Soissons, ), au pied gauche (Boesinghe, ), à la jambe droite (Verdun, ). Il est gazé (CV établi par Élie Lévy en ). Il termine la guerre dans le corps médical.
En 1922, Élie Lévy s’installe à Paris comme médecin accoucheur, spécialisé dans la médecine enfantine. Il est également diplômé de l’Institut de médecine légale et de psychiatrie de l'université de Paris. En 1923, il se marie, puis il s’établit médecin à Paris rue Victor-Massé. Pour ses amis il est le « Bib » et sa femme est « Chat ». Toute leur vie ils aimeront et posséderont de nombreux chats. En 1934, il s'installe avec sa famille à Antibes, dans une villa (La Palmeraie), 31 bis, boulevard du Maréchal-Foch, tout près de la mer, à la pointe de l’Ilette, dans l’anse.
En 1939, lors du début de la Seconde Guerre mondiale, Élie Lévy a 44 ans. Il est mobilisé comme lieutenant de réserve à Castres, où il incorpore les jeunes classes.
En 1940, grâce à René Cassin, il se fait verser à la 3e Division Légère Mécanique où il se lie avec Louis Aragon. Il fait la campagne de Belgique, se retrouve en pleine retraite à Malo-les-Bains, embarqué par les Anglais, rapatrié aussitôt. La 3e D.L.M. s’étant réformée, il poursuit le combat. La déroute des armées françaises l’amène dans le sud-ouest où il est démobilisé au début de juillet, ayant encore obtenu la Croix de guerre avec citation. Au moment de la défaite et de l’armistice, il est en contact avec le général Cochet, et envisage avec lui la possibilité de créer un noyau de Résistance. Revenu à Antibes, il prend des contacts et crée un réseau. En , Élie Lévy, Juif, Français et laïque, adresse un courrier à André Ghélis Rédacteur au journal Le Petit Niçois en réaction à son article approuvant le statut et le sort des Juifs dans la France du Maréchal Pétain. Il écrit : « Je m’honore d’appartenir à une famille française depuis plus de neuf cents ans. Combien de gens qui clament bien haut la pureté de leur sang français peuvent en dire autant ? » Il joignait à cette lettre un CV dans lequel il précise : « Arrière-petit-fils de Aaron Hermadinquer (1793-1874), maréchal des logis des Dragons de la Garde Impériale lors des campagnes du Premier empire, inhumé au cimetière Juif de Nancy, section B, Rangée 1, place 6. Petit-neveu d’Isidore Hermadinquer, sergent major des Voltijeurs, Médaillé Militaire, tué au siège de Sébastopol. »
Jusqu’au milieu de l’année 1942, sa maison d’Antibes est un point de rendez-vous particulièrement bien situé, où se retrouvent à un rythme soutenu :
Au sein de la Résistance, Élie Lévy utilise des pseudos, et notamment les pseudos « Louis », « Philippe » et « Oscar ».
Élie Lévy est le principal organisateur de l’évasion d’un groupe d’officiers britanniques de la prison de Lille en 1941[1]. En août, il est recruté par Jacques Vaillant de Guélis pour le Special Operations Executive. Son nom a été communiqué à Vaillant de Guélis par Max Hymans, qui est un familier d'Antibes, lieu d’habitation de son beau-père Max Maurey depuis 1904.
Au début de l’année 1942, il rencontre Jean Moulin « Rex », l’envoyé du général de Gaulle qui a été parachuté dans la soirée du 1er janvier, et Peter Churchill « Michel », qui arrive chez lui le , première étape de sa première mission en France. En , il accueille et héberge jusqu’au mois de juillet Maurice Pertschuk, jeune officier du SOE, futur chef du réseau Eugène-PRUNUS à Toulouse et sa région. À l’été, Élie Lévy et sa femme quittent Antibes et vont se cacher près du lac de Laffrey (Isère). Puis, tandis que sa femme retourne à Antibes, il reste dans la Résistance à Lyon.
Revenu à Antibes, Élie Lévy est arrêté par des policiers italiens de l’Ovra le . Il est enfermé au secret, à Nice. Il se retrouve, lors d’un interrogatoire, avec Peter Churchill et d’autres. Ils font semblant de ne pas se connaître, et personne ne parle. Élie Lévy est transféré à Imperia, où on l'emploie à casser des cailloux sur les routes. Il est ensuite transféré à Chiavari. Amedeo Rocchegiani, qui s’occupe d’envoyer de l’argent et des secours aux prisonniers juifs et politiques, organise l’évasion d'Élie Lévy de telle sorte qu’il aurait pu trouver refuge à l’hôpital d’Ancone, où tout était prévu pour sa sécurité. Ayant donné sa parole d’officier de ne pas s'évader, Élie Lévy refuse.
En septembre, les Italiens livrent tous les prisonniers politiques aux Allemands. En tant que Juif, il est déporté à Auschwitz-Birkenau II, où il vit quinze mois d’enfer. Il porte le numéro de matricule B 13725 (tatoué sur le bras gauche) [2].
Élie Lévy meurt le , lors de l’évacuation du camp, devant l’avancée des troupes soviétiques. Il tombe épuisé sur la route entre Rybnik et Ratibor, probablement abattu. La « marche de la mort » dura 52 jours.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.