Écomusée

type de musée De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Un écomusée est une institution culturelle permettant la recherche, la présentation, la conservation et la mise en valeur d'un ensemble de biens naturels et culturels sur un territoire.

Ces biens sont représentatifs d'un milieu et des modes de vie qui lui sont rattachés.

Son rôle est de valoriser le patrimoine matériel (outils, habitat, etc.) et immatériel (savoir-faire, métiers) d'un territoire et d'une population.

C'est un espace public : il réunit des hommes et des femmes autour de projets communs.

Ces projets communs sont construits et mis en œuvre par des agents et des acteurs, avec le soutien actif des élus. Ils prennent appui sur les patrimoines naturels, culturels, matériels et immatériels pour développer le territoire et ses activités. Ces patrimoines s’épanouissent grâce aux activités de recherche et de médiation.

Ces projets permettent au départ de maintenir ou générer du lien entre les populations. Il permettent aussi de collecter, de conserver et de partager les patrimoines.

Ils requièrent des moyens humains, matériels et financiers, et peuvent prendre des formes multiples : depuis des outils de médiation, de communication ou de diffusion jusqu'à des réalisations économiques.

L’écomusée est un processus en perpétuelle évolution. Les humains comme les projets peuvent changer en fonction du territoire.

Histoire

Résumé
Contexte

L’origine en France

L’apparition des écomusées[1] en France est liée aux transformations de la société dans les années 1960-1970. Dans cette période, naît une volonté de renouveler le musée et de redéfinir son rapport avec les publics[2].

Une approche émerge : représenter l’Homme dans son milieu, qu’il soit naturel, industriel ou urbain, en croisant le temps et l’espace et en adoptant un point de vue interdisciplinaire[2].

« Les écomusées ont pour but de préserver ou de reconstituer sur les lieux mêmes des bâtiments, des types d'activités dont le passage du temps nous a coupés depuis un ou deux siècles, parfois à peine quelques décennies »[3]

 Claude Lévi-Strauss, Territoires de la mémoire (1992)[4]

L'idée est lancée au début des années 1950[5] par le muséologue Georges Henri Rivière, directeur du Conseil international des musées (ICOM) : l'écomusée est expérimenté, à partir de 1968, dans les parcs naturels régionaux, sous l'impulsion du nouveau directeur de l'ICOM, Hugues de Varine, puis en 1971 au Creusot ; elle devient un phénomène culturel d'ampleur nationale[1],[5].

La définition de l'écomusée est établie par le Conseil international des musées en 1971 ; une charte en fixe les objectifs et les spécificités le [2].

Selon eux, le rôle de l’écomusée est multiple : fédérer localement la population autour d'un projet, transformer les habitants en acteurs et usagers de leur propre patrimoine, développer une base de données pour et par la communauté et favoriser les discussions, rencontres et initiatives[6].

Outils interdisciplinaires de conservation et de transmission de la mémoire, les écomusées prennent une part active à la vie de la société : ils favorisent le débat et la confrontation des points de vue. La participation de la population est un de leurs principes fondateurs.

Dans le monde

Il existe, selon le Conseil international des musées[7], plus de 300 écomusées dans le monde. Au moins 200 sont en Europe, principalement en France, Italie, Espagne et Pologne [réf. nécessaire]. La Chine, l'Inde, le Brésil et le Canada ont ouvert et développé de nombreux sites en lien avec les populations et territoires locaux[réf. nécessaire].

Hors de l'espace francophone, on peut rencontrer la notion d’open-air museum musée en plein air »). Elle est très proche de celle d'écomusée. Au niveau européen, tous les écomusées et espaces affiliés sont fédérés sous l'appellation « Association of European Open-Air Museums » (AEOM), dirigée par la Suédoise Katarina Frost[8].

Liste par continents et pays

Résumé
Contexte

Afrique

Maroc

Amérique

Brésil

Canada

États-Unis

Europe

Allemagne

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Vechtehof à Nordhorn, Allemagne.

Autriche

Belgique

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Vue d'une des portes guillotines et du châssis, à Houdeng-Aimeries.

Danemark

Espagne

France

Il existe un regroupement national des écomusées au sein de la Fédération des écomusées et des musées de société (FEMS)[9].

Auvergne-Rhône-Alpes
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Écomusée : Maison des tresses et lacets dans la Loire.
Bourgogne-Franche-Comté
la Maison du Seigle à Ménessaire (Côte-d'Or) ;
la Maison de l'élevage et du Charolais à Moulins-Engilbert (Nièvre) ;
la Maison des Hommes et des paysages à Saint-Brisson (Nièvre) ;
la Maison des enfants de l'Assistance publique et des nourrices à Alligny-en-Morvan (Nièvre) ;
la Maison des Galvachers et la Maison du Patrimoine oral à Anost (Saône-et-Loire) ;
la Maison Vauban à Saint-Léger-Vauban (Yonne).
Bretagne
Centre-Val de Loire
Corse
  • Écomusée du fortin de l'étang de Biguglia sur la commune de Furiani (Haute-Corse).
Grand Est
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Écomusée d'Alsace à Ungersheim.
Hauts-de-France
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Écomusée de Fourmies-Trélon.
Île-de-France
Normandie
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L'écomusée du Perche, à Saint-Cyr-la-Rosière, dans l'Orne.
Nouvelle-Aquitaine
Occitanie
Pays de la Loire
Provence-Alpes-Côte d'Azur
France d'outre-mer

Islande

Luxembourg

  • Musée national des mines de fer à Rumelange.

Pays Bas

Pologne

Roumanie

Suisse

Notes et références

Voir aussi

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