Tartas
commune française du département des Landes De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Tartas (prononcé [taʁtas] ; Tartàs, en occitan[1]) est une commune française située dans le département des Landes en région Nouvelle-Aquitaine.
Tartas | |||||
Hôtel de ville de Tartas | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Landes | ||||
Arrondissement | Dax | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Tarusate (siège) |
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Maire Mandat |
Jean-François Broquères 2020-2026 |
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Code postal | 40400 | ||||
Code commune | 40313 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Tarusate | ||||
Population municipale |
3 191 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 105 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 50′ 01″ nord, 0° 48′ 27″ ouest | ||||
Altitude | Min. 10 m Max. 68 m |
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Superficie | 30,37 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Tartas (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Tartas (commune-centre) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton du Pays morcenais tarusate (bureau centralisateur) |
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Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Landes
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | www.tartas.fr | ||||
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Tartas se trouve aux frontières de la Grande-Lande et de la Chalosse, deux paysages très contrastés. La Midouze, affluent de l'Adour constitue une sorte de barrière naturelle entre ces deux paysages : des forêts de pin d'un côté, des paysages vallonnés de l'autre. Au nord, la Grande-Lande se dessine très vite tandis que le sud et l'est conduisent très vite aux coteaux chalossais. Tartas étant divisé en deux cantons (séparés par la Midouze), elle s'inscrit dans le cadre d'une entité géographique discutable : la vallée de l'Adour. On peut appréhender Tartas comme une ville de vallée, construite en fonction du relief local de la vallée : l'abrupt de la ville haute correspond aux anciens lieux de pouvoir (il ne reste aujourd'hui que l'église) et la ville basse, plus large de berges, au pôle commercial[2].
Les communes limitrophes sont Audon, Bégaar, Carcarès-Sainte-Croix, Carcen-Ponson, Gouts, Meilhan et Souprosse.
Le ruisseau du Gaillou, affluent droit de l'Adour, traverse les terres de la commune, tout comme le Retjons, affluent droit de la Midouze dans le bassin versant de l'Adour.
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 121 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bégaar à 3 km à vol d'oiseau[7], est de 13,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 114,1 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Au , Tartas est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Tartas[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tartas, dont elle est la commune-centre[Note 2],[13]. Cette aire, qui regroupe 3 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (48,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (46,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (26,5 %), forêts (14,2 %), zones urbanisées (10 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,3 %), zones agricoles hétérogènes (0,6 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Tartas est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque industriel[17]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[18].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau de Marrein, la Midouze et le Retjons. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1991, 1998, 1999, 2009, 2014 et 2020 et au titre des inondations par remontée de nappe en 2014[19],[17].
Tartas est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[20],[21].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[22].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. Aucune partie du territoire de la commune n'est en aléa moyen ou fort (19,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 428 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 17 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[17].
La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO[24].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[25].
À partir de la fin du Xe siècle, la ville est administrée par les vicomtes de Tartas qui se succèdent jusqu'au début du XIVe siècle.
Tartas passe à la Maison d'Albret à la mort sans enfant légitime du vicomte Arnaud Raimond, en 1312. Ce dernier est alors marié à Mathe d'Albret et le père de celle-ci, Amanieu VII d'Albret, prend possession de la vicomté de Tartas. Or, même s'il descend effectivement des vicomtes de Tartas par sa grand-mère Assaride de Tartas, Amanieu VII d'Albret n'est pas le plus proche parent du défunt vicomte, cette place dans le réseau familial étant occupée par Yolande del Soler, femme de Raimond de Fronsac[26].
Cette mainmise d'Amanieu VII d'Albret sur la vicomté de Tartas s'explique plutôt par le mariage de sa fille Mathe avec le dernier vicomte. En effet, au cas où il mourrait le premier, ce qui advient, Arnaud Raimond de Tartas a prévu un douaire pour sa femme, assigné sur la vicomté de Tartas et le château de Clermont. Ainsi, le père, en prenant possession de ces terres, garantit les revenus de sa fille. De plus, Amanieu VII d'Albret a déjà acheté un certain nombre de terres au vicomte de Tartas avant la mort de celui-ci. Pour obtenir l'accord de l'héritière légitime de la vicomté de Tartas, Yolande del Soler, Amanieu VII conclut un mariage entre le fils de cette dernière, Raimond de Fronsac, et une des sœurs de Mathe, Assaride d'Albret[26].
Le siège et la prise de Tartas ont lieu en 1338. On les doit au comte de Foix sous la bannière de Philippe VI de France[27]. Le Voyage de Tartas en est une expédition menée par Charles VII de France accompagné du dauphin pour délivrer la ville assiégée par les Anglais. Charles II d'Albret qui défendait cette place avait conclu avec les Anglais de la leur céder si le secours de Charles VII n'était pas arrivé le . Le roi arriva à temps et l'expédition fut une réussite (ce fut une démonstration de force à laquelle participèrent de nombreux princes du royaume de France)[28].
Du 27 au , Philippe Ier de Castille-Habsbourg (dit Philippe le Beau) et sa femme Jeanne Ire de Castille (dite Jeanne la Folle), qui voyagent de Bruxelles à Tolède, séjournent à Tartas, bloqués par la crue de la Midouze[29].
Lors de son "Tour de France royal" (1564-1566) Charles IX passe dans les Landes en 1565 et s'arrête à Tartas pendant près d'une semaine. Le but de son tour de France royal était de se faire connaître et même gagner la reconnaissance de ses sujets[30]. Il admire Tartas et contemple les murailles de cette dernière qui ont permis en 1442 au roi Charles VII d'arriver à temps.
Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.
Sa position géographique, alliée aux mouvements démographiques liés à l'emploi font que les "patois clars" et "neugues" s'y côtoient, avec une prédominance pour ces derniers. L'habitué "sent" une différence selon les lieux.
Blasonnement :
Écartelé : au premier et au quatrième de sable fretté d'or, au deuxième d'azur à la fleur de lys d'or, au troisième d'azur à une demi-fleur de lys d'or[31] |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 1945 | 1977 | Gérard Minvielle | SFIO puis PS | Inspecteur des contributions Sénateur (1959-1983) |
mars 1977 | 2008 | Marcel Estivals | PS | Ancien médecin Conseiller général du canton de Tartas-Est (1979-1985) |
mars 2008 | En cours | Jean-François Broquères | PS puis LREM | Attaché parlementaire de Jean-Louis Carrère Conseiller général du canton de Tartas-Est (2011-2015) |
Les données manquantes sont à compléter. |
Dans son palmarès 2023, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué deux fleurs à la commune[32].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[34]. En 2021, la commune comptait 3 191 habitants[Note 3], en évolution de −1,39 % par rapport à 2015 (Landes : +4,9 %, France hors Mayotte : +1,84 %). |
Après une croissance forte après la guerre de 1939-1945 et malgré une attache industrielle assez forte avec la papeterie et les entreprises sous-traitantes, Tartas perd sa place de ville moyenne dans les Landes pour devenir une commune rurale. Ce n'est que récemment que le solde démographique est redevenu positif, grâce à une politique de complémentarité avec les communes urbaines de Dax et Mont-de-Marsan. L'habitat individuel se développe par la mise en vente de lots dans des lotissements équipés. L'habitat social suit, peut-être dans le but de rajeunir une population vieillissante. Avec plus de 35 % d'habitants âgés de plus de 60 ans et un très faible solde migratoire, le risque est trop grand de voir Tartas devenir une « ville de vieux ».
Les élèves de Tartas commencent leur scolarité à l'école maternelle[37], puis primaire de la commune, rue Jules-Ferry, qui compte 127 écoliers[38]. Ils poursuivent ensuite leur vie scolaire dans l'un des deux collèges de la ville, l'un public, collège Jean-Rostand, l'autre privé, collège Saint-Joseph[37].
Depuis l'été 2017, la municipalité a décidé d'accentuer sa politique culturelle. En effet, des animations estivales ont été mises en place nommées les " Jeudis d'été ". Ce rassemblement a pour but de faire venir divers artistes sur les allées marines ; de plus l'objectif est double, il consiste à promouvoir des artistes (différents styles de musiques sont représentés allant du rock à la pop) et à créer des animations l'été dans la commune. Ces " Jeudis d'été " représentent une forte attractivité puisque de nombreux Tarusates s'y rendent.
Tartas est divisée en une ville haute sur la rive gauche et une ville basse sur l'autre rive de la Midouze. La ville haute fut jadis le siège du château, des administrations et de l'église, la ville basse étant plutôt dévolue au commerce. Ancienne sénéchaussée importante, il ne reste que des bribes d'un passé faste : les restes du fort, une très ancienne rue ville haute, quelques maisons rive gauche. Les berges de la Midouze ont été récemment nettoyées et donnent à voir les paysages agricoles et naturels des Pays de l'Adour. Aujourd'hui, la mairie est à la ville basse, tous les monuments religieux ont disparu de la ville basse et ne subsiste qu'une église dominant la ville (église Saint-Jacques) et l'ancien couvent des Ursulines (occupé au préalable par les Clarisses) qui abrite actuellement le groupe scolaire Saint-Joseph (des classes maternelles jusqu'à la fin du collège).
Présence d'un ancien cloître, de vieux bâtiments divisés en cellules, remparts et fortifications, petit clocher, ancienne chapelle. Le Foyer des Œuvres chrétiennes est actuellement propriétaire de cet imposant édifice. L'usine de pâte fluff, anciennement appelée la papète ou la Calaisienne est incontournable. Elle est le centre de l'activité économique et surtout a permis une création de richesse importante au moment de son implantation permettant la création de nombreux quartiers grâce aux épargnes d'ouvriers de la papeterie. On dit pouvoir prévoir la météo en fonction de la direction de la fumée de sa cheminée. Il est possible de visiter ce trésor industriel mâtiné de bon sens paysan et de savoir-faire technique.
Actuellement, plusieurs écrivains essaient de rendre vivante la vie locale, qu'il s'agisse des luttes pour la sauvegarde de la "calaisienne" ou des traditions locales gasconnes (l'ortolan, le quillet…).
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