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cantatrice et artiste peintre grecque De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Spéranza Calo-Séailles, pseudonyme d’Elpís Kalogeropoúlou (grec moderne : Ελπίς Καλογεροπούλου), née le à Constantinople et morte à Paris 6e le [1], est une cantatrice et artiste peintre grecque, qui invente avec son époux une variété de ciment : le Lap.
Nom de naissance | Elpís Kalogeropoúlou |
---|---|
Naissance |
Constantinople |
Décès |
6e arrondissement de Paris |
Activité principale |
Artiste lyrique Mezzo-soprano |
Style | |
Activités annexes | Artiste peintre, inventeur |
Formation | Scala de Milan |
Maîtres | Vittorio Vanzo, Émile Cazeneuve, Rose Caron, Juliette Pierron-Danbé |
Conjoint | Jean Charles Séailles |
Descendants | Jean Séailles, Simone Séailles, Pierre Séailles, Violette Séailles |
Répertoire
Fille aînée de Kalogeropoúlou, peintre portraitiste et décorateur d'églises bien connu en Grèce, et qui lui apprend la peinture, elle passe son enfance à Constantinople où elle devra s'occuper de ses frères et sœurs au cours de la guerre gréco-turque de 1897, son père ayant été blessé à Larissa et évacué à Alexandrie où sa famille le rejoint.
Les dons de Spéranza seront découverts au début du XXe siècle par l'épouse d'Emmanuel Benakis, le futur maire d'Athènes. Virginia Benaki encourage sa jeune protégée à partir étudier en Europe.
C'est à Milan, en Italie qu'elle apprend le bel canto auprès de Vittorio Vanzo (1862-1945), le chef d'orchestre de la Scala de Milan. Elle est engagée à Paris en 1908 et commence une carrière à travers l'Europe. Son répertoire comprend des chansons populaires grecques, mais également des compositions françaises contemporaines. En , le roi de Grèce Georges Ier de Grèce (1863-1913) lui propose de venir enseigner au Conservatoire d'Athènes, offre qu'elle décline.
En 1913, elle épouse Jean Charles Séailles (1883-1967), ingénieur, administrateur de plusieurs sociétés industrielles, fils d'un professeur de philosophie de renom à la Sorbonne, Gabriel Séailles (1852-1923), et d'une artiste peintre, Octavie Charles Paul Séailles (1855-1944). Un des témoins de Spéranza est Camille Chevillard (1859-1923), qui l'embaucha trois ans auparavant comme soliste des Concerts Lamoureux, les autres étant le compositeur philhellène Maurice Emmanuel (1862-1938), ainsi que le peintre Alfred Agache (1843-1915). Le couple habite à Paris au no 1 de la rue de Médicis.
Son répertoire musical va des chants populaires à la musique classique grecs, du bel canto italien aux chants religieux byzantins et ceux de Beethoven, Bach, Haendel, Mozart, Litz, Brahms, Chopin et Schubert. Elle interprétait des chants norvégiens, tchèques, russes, espagnols et italiens ou encore allemands. Elle chanta également les transcriptions des chansons populaires persanes de l'américain Blair Fairchild (1877-1933), sans oublier les chants des compositeurs français : Berlioz, Bizet, Alexis de Castillon, Gounod, Lalo et Guillaume Lekeu (un familier des Séailles à la villa « Les Alouettes » à Barbizon).
Elle donne de nombreux récitals à Londres et se produisit quatre fois en Orient. Elle prononce aussi de nombreuses conférences.
Elle héberge de nombreux compatriotes musiciens venus faire leurs études à Paris. Elle fut décorée de l'Ordre national du Phénix pour avoir consacré beaucoup d'efforts pendant de nombreuses années à faire connaître la musique grecque en France. Elle ouvre très tôt un cours de chant et donne des leçons de respiration. Elle dispensera son savoir en différents lieux parisiens : au 280 boulevard Raspail, 54 rue Bonaparte (concerts en 1932-1934), 17 rue de Bellechasse (concerts de 1935), et 8 rue Garancière (concerts des années 1937 à 1939).
Pendant la Première Guerre mondiale, elle est infirmière à Carcassonne, puis se consacre à une œuvre de charité à Paris, « L'Aide affectueuse aux musiciens », pour les familles de musiciens victimes de la guerre d' à , fondée par les pianistes Thérèse Chaigneau-Rummel, la fille du peintre Jean-Ferdinand Chaigneau (1830-1906), et son époux Walter Morse Rummel (1887-1953).
Le , elle donne naissance à Paris à son premier enfant, Jean, puis deux ans plus tard en 1917, à une fille, Simone. En , elle emménage avec son époux et ses enfants à Antony[2] Le , elle met au monde son second fils et troisième enfant, Pierre. Sa fille Violette naît en 1926.
En 1929, ils investissent imprudemment des fonds dans l'Affaire des rhums, et le demi-frère de Jean Charles Séailles, Charles Paix-Séailles, étant complètement ruiné, se suicide en . Elle et son mari convertiront la propriété d'Antony en pension de famille et seront bientôt renfloués par l'invention du « Lap » qu'elle et son mari feront breveter en 1923. Cette invention donne au ciment le brillant du marbre. Spérenza Calo-Séailles va reproduire sur cette matière des œuvres de grands peintres et ce produit va connaître un certain succès auprès des décorateurs et des architectes[3], mettant le couple à l'abri du besoin. Isadora Duncan improvisa un spectacle avec sa troupe lors d'une des expositions consacrées au Lap que les Séailles organisèrent dans les jardins de leur propriété d'Antony.
Henriette Crespel (1874-1958), liée d'amitié avec les Séailles, participe aux expositions de 1928 et 1930. Les Séailles possèdent également une autre adresse parisienne au no 86 rue d'Assas dans les années 1930, c'est là qu'elle organise les concerts de ses élèves de 1935 à 1947.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, c'est sans l'informer que tous ses enfants entrent dans la Résistance, à l'exception de Violette, de santé fragile. Sa fille Simone, qui prit le nom de guerre de « Violette », périra en déportation en 1945. Spéranza Calo-Séailles en fut très affectée et mourra quatre ans après.
Elle repose dans le caveau de famille dans l'ancien cimetière d'Antony aux côtés de ses deux filles et de son mari.
Son époux a écrit à son sujet : « Elle fut généreuse - noble - et belle - elle a beaucoup donné - elle a beaucoup souffert - Aimez ce que jamais - on ne verra deux fois[4] »
Spéranza Calo-Séailles réalisa en Lap des panneaux décoratifs à partir des cartons que lui confièrent des artistes[8],[9].
Article rédigé à partir des ouvrages et articles cités dans la bibliographie.
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