Loading AI tools
compositeur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Édouard Victor Antoine Lalo, né le à Lille et mort le à Paris 17e, est un compositeur français.
Nom de naissance | Édouard Victor Antoine Lalo |
---|---|
Naissance |
Lille, Royaume de France |
Décès |
(à 69 ans) 17e arrondissement de Paris, France |
Activité principale | Compositeur |
Activités annexes | violoniste |
Formation | Conservatoire de Lille |
Maîtres | Pierre Baillot, François-Antoine Habeneck, Pierre Baumann |
Descendants | Pierre Lalo |
Distinctions honorifiques | Officier de la Légion d'honneur[1] |
Œuvres principales
Édouard Lalo naît à Lille[2] le [3],[4]
En 1833, il entre au conservatoire de Lille où il apprend le violon (peut-être aussi le violoncelle), sous la direction des professeurs Müller et Baumann. C'est à Paris, en 1839, qu'il poursuit ses études musicales, contre la volonté de son père. Ses professeurs de violon sont alors Pierre Baillot puis François-Antoine Habeneck. En 1843, le pianiste Julius Schulhoff l'initie à la composition. Il se perfectionne au contact de Joseph-Eugène Crèvecœur (deuxième grand prix de Rome). Ses premières compositions connues, des chants accompagnés au piano, datent de 1848, année durant laquelle il soumet deux partitions à Hector Berlioz. Il se lie d’amitié avec le violoniste Jules Armingaud (1820-1900) — son seul confident — et avec le violoniste et compositeur Pablo de Sarasate. Au nombre de ses amis on compte également les peintres Maurice Courant et Auguste Delacroix[5].
Lalo n'entra jamais au Conservatoire de Paris, ni comme élève, ni comme professeur. Il y participe seulement à deux jurys de concours en 1876. Bien qu'admirant l'orchestre wagnérien, Lalo s’astreint à suivre sa propre personnalité. Il bénéficie à plusieurs reprises de l'appui de Charles Gounod qui appréciait ses musiques. Il fut l'alto, puis le second violon du Quatuor Armengaud à partir de la fondation de celui-ci en 1856.
Jusqu'en 1865, Édouard Lalo vit pauvrement, notamment à Puteaux, avec sa première épouse. Veuf en 1864, il épouse la mezzo-soprano Julie-Marie-Victoire Bernier de Maligny (1816-1911) et vit plus confortablement à Paris, notamment boulevard Malesherbes. Il fait salon de musique chez lui chaque vendredi soir et fréquente les autres salons musicaux privés de la capitale.
Lalo est d'un caractère réservé et répugne à parler de lui. Beaucoup des correspondances écrites et reçues ont été détruites. Il compose avec ardeur des mélodies et des symphonies instrumentales, plus appréciées à l'étranger qu'en France.
Hormis deux symphonies — probablement détruites par le compositeur — ses premières compositions sont destinées à un petit effectif vocal ou instrumental, avec notamment six Romances populaires (1849), six Mélodies sur des poèmes de Victor Hugo (1856), deux Trios avec piano (vers 1850 et 1852) aussi que différentes pièces pour violon et piano.
En 1856, il participe, comme altiste, à la création du Quatuor Armengaud, dont l’ambition était de promouvoir les œuvres des maîtres allemands. Quatre ans plus tard, il compose son propre Quatuor à cordes. En 1866, Lalo termine Fiesque, son premier opéra. Il ne fut jamais porté à la scène (avant 2006), mais alimenta d’autres œuvres, comme le Divertissement pour orchestre (1872) ou la Symphonie en sol mineur (1886).
Les années 1870 sont particulièrement fécondes : outre le Concerto pour violon (1873) et le Concerto pour violoncelle (1877), Lalo écrit ses deux plus célèbres opus, la Symphonie espagnole (1874) et l'opéra Le Roi d'Ys (1875-1881). Il acquiert sa notoriété grâce à la Symphonie espagnole (concerto pour violon en cinq mouvements). L’œuvre est créée par le violoniste Pablo de Sarasate en 1875. L'opéra Le Roi d'Ys, crée en 1888, est un triomphe. Le , Édouard Lalo est promu officier de la Légion d'honneur.
Le , il donne, à l'Hippodrome au pont de l'Alma, Néron : pantomime en trois actes avec chœurs sur un texte de Paul Milliet[6].
Parmi ses compositions d'envergure, le ballet Namouna (1882) fut commandé par l’Opéra de Paris et chorégraphié par Lucien Petipa. Cette musique reçoit un accueil mitigé, entre huées du public et enthousiasme de confrères tels que Claude Debussy, Gabriel Fauré ou Emmanuel Chabrier. L’œuvre s’est maintenue au répertoire sous forme de suites d’orchestre. À propos de Namouna[7], Claude Debussy écrivit : « Parmi trop de stupides ballets, il y eut une manière de chef-d'œuvre : la Namouna d'Édouard Lalo. On ne sait quelle sourde férocité l'a enterrée si profondément que personne n'en parle plus… C'est triste pour la musique[8]. »
Il meurt à Paris 17e[9],[4] le , à l'âge de 69 ans, et repose au cimetière parisien du cimetière du Père-Lachaise (67e division).
Lalo, apprécié notamment pour la richesse de son orchestration, a contribué, à la fois comme interprète et comme compositeur, au renouveau de la musique de chambre en France. Il est d'ailleurs lauréat en 1878[10] du prix Chartier de l'Institut, qui vise à récompenser l'excellence d'une production musicale dans ce genre. Si son Quatuor à cordes révèle une certaine influence de Beethoven, il est aussi empreint d'une vigueur rythmique novatrice et toute personnelle[11]. Quant à son Trio en la mineur avec piano op. 26, Florent Schmitt le qualifie d'« œuvre splendide et originale, qui (avec le Quatuor no 1 de Fauré, à peu près contemporain) marque l'entrée officielle de la musique moderne française dans le plus pur et le plus noble de ses domaines[12]. »
Contemporaine de Carmen de Bizet, sa Symphonie espagnole pour violon et orchestre est une des premières œuvres orchestrales françaises à faire appel au folklore espagnol et à ses rythmes de danses. Cet intérêt pour les folklores se retrouve dans la Fantaisie norvégienne (1878), dans la Rhapsodie norvégienne (1879), dans le Concerto russe (1879), mais aussi dans la « légende bretonne » du Roi d’Ys, dont Lalo renonce volontairement à faire un « drame lyrique » wagnérien[13]. Privilégiant les formes brèves, il y fait preuve d’une grande invention mélodique et rythmique, soutenue par une riche écriture harmonique.
Édouard Lalo laisse environ 70 œuvres.
Trente mélodies dont :
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.