Saint-Venant
commune française du département du Pas-de-Calais De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Saint-Venant est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Saint-Venant | |||||
Vue depuis la Lys navigable, le centre-ville. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Béthune | ||||
Intercommunalité | CA de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane | ||||
Maire Mandat |
André Flajolet 2020-2026 |
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Code postal | 62350 | ||||
Code commune | 62770 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Venantais | ||||
Population municipale |
3 022 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 212 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 37′ 24″ nord, 2° 32′ 43″ est | ||||
Altitude | Min. 15 m Max. 19 m |
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Superficie | 14,24 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Béthune (banlieue) |
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Aire d'attraction | Saint-Venant (commune-centre) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Lillers | ||||
Législatives | 9e circonscription du Pas-de-Calais | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://www.saint-venant.fr | ||||
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La commune fait partie de la communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane qui regroupe 100 communes et compte 275 327 habitants en 2021.
Saint-Venant est un bourg de l'Artois flamand.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de huit communes, dont deux dans le département du Nord :
La superficie de la commune est de 14,24 km2 ; son altitude varie de 15 à 19 mètres[1].
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie[2].
Saint-Venant est situé au confluent de la Lys et du Guarbecque[3].
La commune est traversée par cinq cours d'eau :
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 696 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lillers à 8 km à vol d'oiseau[10], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 731,5 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Au , Saint-Venant est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Béthune[Note 2], une agglomération inter-départementale regroupant 94 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[15],[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Venant, dont elle est la commune-centre[Note 4],[16]. Cette aire, qui regroupe 1 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (91,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,5 %), prairies (18,8 %), zones urbanisées (11,7 %), zones agricoles hétérogènes (3 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Papinghem (1075) ; Sanctus Venantius (1190) ; Vnaent (XIIe siècle) ; Vnaento (XIIe siècle) ; Sainct-Venant (1251) ; Sanctus Venancius (1296) ; Venantiopolis (1786)[20].
Cet hagiotoponyme provient du nom d'un saint ermite qui s’y serait établi, et dont la tombe se trouve à proximité : Venantius, ou Venant, au VIIIe siècle.
Durant la Révolution, la commune porte le nom de Pot-Vert[1] ou Fort-Vert[21].
Avant 1282, Hellin de Wavrin (Maison de Wavrin), seigneur de Saint-Venant est en litige avec le chapitre d'Aire-sur-la- Lys à propos de leurs droits respectifs à Saint-Venant. En 1282, Robert de Wavrin, frère et successeur d'Hellin, passe une charte pour régler le conflit[22].
En juin 1347, le roi de France Philippe VI de Valois, échouant à détacher les milices flamandes de l'alliance anglaise (Guerre de Cent ans) ravage les pays de Saint-Venant, La Gorgue, Estaires[23].
En 1376, Alice de Wavrin, dame (les hommes sont« seigneur » d'un lieu, les femmes sont « dame »de ), de Saint-Venant doit reconnaitre devant le représentant du roi que le chapitre détient le droit de justice sur le village[24].
Autrefois ville fortifiée, il s’agit aussi d’une seigneurie érigée en comté en 1655. Le , par lettres données à Madrid, la ville et terre de Saint-Venant est érigée en comté au profit de Maximilien de Lières, baron du Val, seigneur de Saint-Venant, gouverneur de Saint-Omer, dont les ancêtres ont, depuis le temps des ducs de Bourgogne jusqu'alors, successivement porté les armes pour le service de leur prince avec grande valeur et loyauté[25].
Le village fut définitivement annexé à la France avec le traité d'Utrecht (1713).
Les exécutions à Saint-Venant furent parmi les plus meurtrières[C'est-à-dire ?] pendant la Révolution françaises[réf. nécessaire].
Située à 12 kilomètres au sud du front, Saint-Venant devient rapidement un centre de logistique stratégique pour les Alliés. La région est alors directement rattachée au commandement militaire de l'armée anglaise répondant aux ordres du maréchal Douglas Haig.
De à , les services de santé britanniques et indiens sont établis à Saint-Venant. Dans le cimetière, on trouve les tombes de soldats indiens tombés entre janvier et , les tombes de soldats anglais et français. Le QG et le mess des forces indiennes, écossaises et anglaises sont installés dans la demeure bourgeoise La Peylouse. En 1917 et 1918, l'état-major de la jeune république portugaise s'installe au même endroit. Le général Tamagnini de Abreu, chef militaire des forces militaires du corps expéditionnaire portugais (CEP) composé d'environ 70 000 hommes dirige, depuis Saint-Venant, ses troupes lors de la bataille de la Lys en 1918, avant de libérer Lille.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Saint-Venant a été le théâtre de violents combats qui ont servi à retarder les Allemands pour couvrir l'évacuation de Dunkerque.
Des combats sont signalés autour de la commune à partir du et opposent les Britanniques du Royal Welch Fusiliers au régiment SS « Germania » de la SS-Division Verfügungstruppe[26]. La ville est prise par les Allemands le . Des civils sont pris pour cible par des SS et des soldats britanniques prisonniers et grièvement blessés sont assassinés[27].
La commune se trouve dans l'arrondissement de Béthune du département du Pas-de-Calais.
La commune est membre de la communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane.
La commune est rattachée au canton de Lillers.
Saint-Venant a été chef-lieu de canton durant la Révolution (de 1790 au 8 pluviôse an IX ()).
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la neuvième circonscription du Pas-de-Calais.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1945 | octobre 1947 | Jean-Baptiste Hennuyer | ||
octobre 1947 | mars 1959 | Anicet Bécart | Secrétaire de l'hôpital psychiatrique départemental | |
mars 1959 | mars 1977 | Jean Antignac | Vétérinaire | |
mars 1977 | 1982 | Yves Benoit | Psychiatre Conseiller régional[Quand ?] | |
1982 | mars 1989 | Gaston Dufour | ||
mars 1989 | En cours (au 29 mai 2020) |
André Flajolet | RPR puis UMP | Professeur agrégé Député du Pas-de-Calais (9e circ.) (2002 → 2012) Conseiller général de Lillers (1985 → 2002) Conseiller régional (1992 → 1998 puis 2004 → 2015) Réélu pour le mandat 2014-2020[28],[29] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
Les habitants de la commune sont appelés les Saint-Venantais'[32].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[34].
En 2021, la commune comptait 3 022 habitants[Note 5], en évolution de +1,48 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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3 022 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 29,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 31,0 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 424 hommes pour 1 612 femmes, soit un taux de 53,10 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 2,3 | |
8,3 | 12,4 | |
18,5 | 19,4 | |
24,3 | 20,7 | |
18,3 | 16,2 | |
13,1 | 13,3 | |
16,9 | 15,8 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 1,6 | |
5,6 | 8,9 | |
16,7 | 18,1 | |
20,2 | 19,2 | |
18,9 | 18,1 | |
18,2 | 16,2 | |
19,9 | 17,9 |
L'église abritait des fonts baptismaux du XIe siècle (art roman) détruit en 1917 pendant la Première Guerre mondiale. Ils avaient été réalisés en pierre de Tournai[40],[41],[42],[43],[44].
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : |
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