Saint-Maurice (Val-de-Marne)
commune française du département du Val-de-Marne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Saint-Maurice est une commune française située dans le département du Val-de-Marne, en région Île-de-France. Elle s'appelait Charenton-Saint-Maurice jusqu'en 1843[1].
Saint-Maurice | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
Logo |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Île-de-France | ||||
Département | Val-de-Marne | ||||
Arrondissement | Nogent-sur-Marne | ||||
Intercommunalité | Métropole du Grand Paris | ||||
Maire Mandat |
Igor Semo 2020-2026 |
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Code postal | 94410 | ||||
Code commune | 94069 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Mauritiens | ||||
Population municipale |
14 411 hab. (2022 ) | ||||
Densité | 10 078 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 48′ 56″ nord, 2° 27′ 33″ est | ||||
Altitude | Min. 27 m Max. 67 m |
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Superficie | 1,43 km2 | ||||
Type | Grand centre urbain | ||||
Unité urbaine | Paris (banlieue) |
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Aire d'attraction | Paris (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Charenton-le-Pont | ||||
Législatives | Huitième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Val-de-Marne
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
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Liens | |||||
Site web | ville-saint-maurice.com | ||||
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Saint-Maurice est une commune occupant 1,43 km2 dans le Val-de-Marne, sur la rive droite de la Marne juste en amont de son confluent avec la Seine.
Elle est voisine des villes de Charenton-le-Pont à l'ouest, de Joinville-le-Pont à l'est, de Maisons-Alfort au sud, et de Paris au nord avec le Bois de Vincennes.
Saint-Maurice s'étend de la Marne à la partie sud du plateau calcaire de Gravelle d'une altitude de 57 à 65 mètres qui domine la vallée d'environ 30 mètres.
La ville de Saint-Maurice longe la Marne sur plus de 3 km, depuis le pont de la D148 jusqu'à Charenton-le-Pont. La rivière est bordée d'un chemin de halage ouvert aux piétons et aux cyclistes, le chemin du Moulin des Corbeaux. Un bras secondaire, le bras de Gravelle, longe la rue du Maréchal Leclerc au nord de l'autoroute A 4. Cette autoroute est construite en 1974-1975 à l'emplacement d'un tronçon de la route nationale 4 établie sur le tracé du canal de Saint-Maurice remblayé au début des années 1950.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 630 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Joinville-le-Pont à 3 km à vol d'oiseau[4], est de 12,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 654,0 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2,5 | 2,5 | 4,7 | 7,1 | 10,6 | 13,9 | 15,8 | 15,6 | 12,4 | 9,3 | 5,6 | 3,1 | 8,6 |
Température moyenne (°C) | 5,2 | 6 | 9,2 | 12,4 | 15,8 | 19,1 | 21,3 | 21,1 | 17,4 | 13,3 | 8,7 | 5,6 | 12,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,9 | 9,5 | 13,7 | 17,6 | 21 | 24,3 | 26,8 | 26,5 | 22,5 | 17,4 | 11,7 | 8,1 | 17,3 |
Record de froid (°C) date du record |
−15,6 17.01.1985 |
−12,1 07.02.1991 |
−6,6 01.03.05 |
−2,5 12.04.1986 |
1 08.05.1997 |
4,8 04.06.1991 |
7,5 14.07.08 |
6,8 29.08.1986 |
4 18.09.10 |
−1 28.10.03 |
−6,8 24.11.1998 |
−9,5 29.12.1996 |
−15,6 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17,3 27.01.03 |
22,5 27.02.19 |
27,5 31.03.21 |
31 20.04.18 |
33,4 27.05.05 |
38,9 21.06.17 |
42,5 25.07.19 |
41 12.08.03 |
35,9 08.09.23 |
31 03.10.11 |
22,5 08.11.15 |
17,2 17.12.15 |
42,5 2019 |
Précipitations (mm) | 52 | 47,1 | 46,3 | 45,4 | 62,9 | 54,2 | 59,1 | 55,9 | 49,9 | 56,2 | 59,2 | 65,8 | 654 |
La ville de Saint-Maurice est équipée d'une longue piste cyclable sur la rue Maréchal Leclerc (D214) sur sa partie est de Joinville-le-Pont jusqu'au niveau de la passerelle de Charentonneau. Il en existe également dans plusieurs rues des quartiers Montgolfier, Panoramis, ou du centre. Le chemin de halage goudronné longeant la Marne, également nommé chemin du moulin des corbeaux, accessible aux cycles, permet de relier à vélo le centre de la capitale depuis Saint-Maur à l'écart de la circulation.
Des passerelles piétonnières, passerelle de Saint-Maurice et passerelle du Charentonneau relient la rue du Maréchal Leclerc à la voie verte des bords de Marne en enjambant l'autoroute puis la Marne jusqu'à Maisons-Alfort sur l'autre rive.
Au , Saint-Maurice est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 407 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[10]. Cette aire regroupe 1 929 communes[11],[12].
La ville est divisée en quartiers :
En 2017 dans le quartier du Panoramis, des logements pavillonnaire ainsi que des bureaux sont détruits pour faire place à des immeubles. En 2018 les travaux sont toujours en cours.
Anciennement Sanctus Mauricius au XIIIe siècle, Saint-Maurice-Montcouronne[13], Charenton-Saint-Maurice.
L'existence de Charenton-Saint-Maurice est attestée dès le XIe siècle.
En 1606, Henri IV permet aux protestants d'y construire un temple, que les catholiques brûlent en 1621. En 1623, il est rétabli (d'après le dessin de Jacques de Brosse, il pouvait contenir 1 500 personnes).
Au mois d'août 1685, les catholiques essaient à nouveau d'y mettre le feu. Louis XIV ayant révoqué l'édit de Nantes le , le le temple est alors démoli en cinq jours.
Le cardinal de Noailles fait venir des religieuses bénédictines du Val d'Osne, qu'il établit sur l'emplacement du temple détruit, et une petite église y est bâtie.
Le , Sébastien Leblanc, conseiller et contrôleur des guerres de Louis XIII, fait donation aux Frères de Saint-Jean de Dieu de maisons et de terres sur la paroisse de Charenton, afin d'accueillir des malades et des aliénés à la « Maison royale de Charenton » (aujourd'hui appelée hôpital Esquirol).
Les terres agricoles de la partie sud du plateau et le coteau planté de vignes dominant la vallée sont expropriés en 1659 pour agrandir le domaine royal du bois de Vincennes. La clôture du parc de Vincennes est étendue en 1667, « la nouvelle enceinte » jusqu'au bord du plateau pour englober les terres nouvellement acquises nommées « le faux parc » où des allées sont tracées, la plus large « la terrasse » dominant la vallée le long du nouveau mur. Des remises à gibier furent créées dans cette partie du bois de Vincennes. Le paiement des indemnités prit beaucoup de retard et les habitants de Saint-Maurice ont déploré cette amputation du territoire de la paroisse[14].
À l'époque de la Révolution et plus tard, l'hôpital est considérablement augmenté et convenablement doté.
Au cours de la Révolution française, la commune - alors nommée Charenton-Saint-Maurice - porte provisoirement les noms de Charenton-Républicain et de Montgravier[1]. En 1843, la commune abandonne la référence à Charenton, pour s'appeler simplement Saint-Maurice[1].
Un hôpital de 411 lits est construit en 1855 dans la partie sud-ouest du bois de Vincennes sur une superficie de 16 hectares pour accueillir les ouvriers victimes d'accidents du travail ou de maladies professionnelles[15]. Cet hôpital devenu l'hôpital national de Saint-Maurice est regroupé avec l'hôpital Esquirol en 2011.
Le « hameau de Gravelle », espace compris entre la Marne, le canal de Saint-Maur, l'actuel boulevard du Maréchal-Leclerc à Joinville-le-Pont et l'actuelle rue Politzer à Saint-Maur qui faisait partie de Saint-Maurice est rattaché à la commune de Joinville-le-Pont le 2 mai 1868[16].
La partie du bois de Vincennes au nord de la rue du Maréchal Leclerc, de la rue de la Terrasse et de l'avenue de Gravelle compris dans le territoire communal qui était limitrophe de Vincennes et de Saint-Mandé est rattaché à la Ville de Paris par décret du 18 avril 1929.
Antérieurement à la loi du [17], la commune faisait partie du département de la Seine. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département du Val-de-Marne et son arrondissement de Créteil après un transfert administratif effectif au . Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1986 de la huitième circonscription du Val-de-Marne.
La commune fait partie depuis 1793 du canton de Charenton-le-Pont[1]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, celui-ci s'est étendu de deux à quatre communes et comprend désormais les communes de Charenton-le-Pont, Joinville-le-Pont, Saint-Maurice, ainsi qu'une fraction de Nogent-sur-Marne.
Les communes de Charenton-le-Pont et de Saint-Maurice ont créé en 2003 la communauté de communes de Charenton-le-Pont Saint-Maurice, qui ne comptait que ces deux villes.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté gouvernementale de favoriser le développement du centre de l'agglomération parisienne comme pôle mondial est créée, le , la métropole du Grand Paris (MGP), dont la commune est membre[18].
La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du prévoit également la création de nouvelles structures administratives regroupant les communes membres de la métropole, constituées d'ensembles de plus de 300 000 habitants, et dotées de nombreuses compétences, les établissements publics territoriaux (EPT).
La commune a donc également été intégrée le à l'établissement public territorial Paris-Est-Marne et Bois[19], qui s'est substitué à l'ex-communauté de communes de Charenton-le-Pont Saint-Maurice.
La ville a toujours été politiquement de tendance droite.
Christian Cambon, maire de la ville depuis 28 ans, a annoncé sa démission en , frappé par les règles contre le cumul de mandats, préférant conserver son mandat de sénateur du Val-de-Marne, au bénéfice de son adjoint aux finances, Igor Semo, énarque, responsable des relations institutionnelles de Suez Environnement. Il restera conseiller municipal[20].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1944 | octobre 1947 | Henri Lemoine | Médecin Président de la délégation spéciale | |
octobre 1947 | juin 1948 | Maurice Guyon | Négociant en vin et spiritueux Décédé en fonction | |
1948 | mai 1967 | Marius Théodore | Professeur à l'école des hautes études Décédé en fonction | |
1967 | mars 1989 | Louis Manchon[21] | RI puis UDF-PR |
Industriel Conseiller général de Charenton-le-Pont (1967 → 1998) Officier de la Légion d'honneur[22] |
mars 1989 | octobre 2017[20],[23] | Christian Cambon | UDF puis UMP-LR |
Chef d'entreprise Sénateur du Val-de-Marne (2004 → ) Conseiller régional d'Île-de-France (1986[24],[25] → 2004) Président ou vice-président de l'ex-CC de Charenton-le-Pont Saint-Maurice Vice-président de l'EPT Paris-Est-Marne et Bois (2016 → 2017) Démissionnaire à la suite de sa réélection comme sénateur |
octobre 2017[26],[27] | En cours (au 29 mai 2020) |
Igor Sémo | LR | Énarque, directeur des relations institutionnelles Suez environnement[28] Vice président de l'EPT Paris-Est-Marne et Bois (2016 → ) |
La ville est jumelée avec :
En 2008, Saint-Maurice est la 36e commune la plus peuplée du Val-de-Marne (sur 47) et la 631e au niveau national.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[29],[Note 4].
En 2022, la commune comptait 14 411 habitants[Note 5], en évolution de +0,69 % par rapport à 2016 (Val-de-Marne : +3 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
2021 | 2022 | - | - | - | - | - | - | - |
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14 603 | 14 411 | - | - | - | - | - | - | - |
Les Hôpitaux de Saint-Maurice (HSM), issus du regroupement de l’Hôpital National de Saint-Maurice et de l’EPS Esquirol depuis le , ont été renommés Hôpitaux Paris Est Val de Marne (HPEVM) le et sont spécialisés :
Saint-Maurice possède 3 églises
Saint-Maurice possède une synagogue quartier de l'Ecluse
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 35 581 €, ce qui plaçait Saint-Maurice au 5 822e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[31].
La commune, mitoyenne de Paris, a hébergé des studios cinématographiques dès le début du cinéma.
En 1910, le peintre Henri Marret décore les murs de l'escalier d'honneur de l'hôtel de ville de quatre toiles marouflées, et l'année suivante le plafond d'une fresque allégorique.
Les studios de Saint-Maurice ont accueilli de nombreux tournages de cinéma entre 1930 et 1971. Plusieurs classiques du cinéma français y ont été tournés parmi lesquels Pierrot le Fou, Un condamné à mort s'est échappé, Les Diaboliques, Le Journal d'une femme de chambre, La Belle et la Bête, Quai des Orfèvres, La Folie des grandeurs, Les Visiteurs du soir, La Traversée de Paris ou encore Compartiment tueurs[37],[38].
Les armes du Saint-Maurice se blasonnent ainsi : De gueules au saint Maurice (cavalier romain) monté sur un cheval et tenant une banderole chargée d'une croix de gueules, le tout d'argent, et passant sur une terrasse de sinople soutenue d'une rivière aussi d'argent, mouvant de la pointe. La devise de la ville est : « Gloria Sancto Mauritio », ce qui signifie « Gloire à saint Maurice »[40] |
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