Rue Quincampoix
voie parisienne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La rue Quincampoix est une voie, ancienne, des 3e et 4e arrondissements de Paris, en France[2].
3e, 4e arrts Rue Quincampoix
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Situation | ||
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Arrondissements | 3e 4e | |
Quartiers | Sainte-Avoye Saint-Merri |
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Début | 20, rue des Lombards | |
Fin | 17, rue aux Ours | |
Morphologie | ||
Longueur | 452 m | |
Largeur | 10[1] m | |
Historique | ||
Création | Antérieure au XIIIe siècle | |
Dénomination | Antérieure au XIIIe siècle | |
Ancien nom | Rue des Mauvaises-Paroles rue des Cocus |
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Géocodification | ||
Ville de Paris | 7985 | |
DGI | 7970 | |
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Images sur Wikimedia Commons | ||
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La rue Quincampoix est une voie publique de l'ouest des 3e et 4e arrondissements de Paris, près de la limite avec le 1er arrondissement. Elle est orientée sud-sud-ouest/nord-nord-est, parallèlement au boulevard de Sébastopol, qui n'en est distant que d'un bloc d'immeubles, une trentaine de mètres à l'ouest.
La rue débute au sud entre les 16 et 20, rue des Lombards. Elle se termine 450 m au nord, entre les 17 et 19, rue aux Ours. C'est une rue étroite (environ 10 m de large, parfois moins) et dont l'alignement n'est pas toujours régulier.
La numérotation des immeubles débute à l'extrémité sud (le côté le plus proche de la Seine) et les numéros augmentent en se dirigeant vers le nord. Les numéros impairs sont alors à gauche, les numéros pairs à droite, comme il est d'usage à Paris.
Outre ses extrémités, la rue Quincampoix est traversée ou au débouché des voies suivantes :
Les stations de métro les plus proches sont Hôtel de Ville (lignes 1 et 11), 400 m au sud-est de l'extrémité sud, Rambuteau (ligne 11), 200 m à l'est du milieu de la rue, et Étienne Marcel (4), 200 m à l'ouest de l'extrémité nord. La gare de RER Châtelet - Les Halles est également accessible 200 m à l'ouest du milieu de la rue.
Selon l'avocat et historien Henri Sauval et l'abbé Lebeuf, la rue semble devoir son nom à un seigneur, de Quinquenpoit, ou à Adam de Quincampoix, ou encore à un Nicolas de Kiquenpoit[3] originaire du Perche[4] qui avait fait construire la première maison de la rue[5],[6]. Il ne semble pas qu'elle soit liée à l'étymologie classique du toponyme « Quincampoix ».
L'orthographe est incertaine : des sources parlent de « Quinquenpoix » avec un « x », d'autres de « Quiquenpoit » avec un « t ». Son nom a également été écrit « Cinquampoit » ou « Quiquenpoit[2] ».
Il est déjà question de cette rue dans des actes authentiques de 1210.
Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris sous le nom de « rue Quinquempoit ».
Ce nom a ensuite été écrit diversement ; on trouve « rue Cinquampoit », « rue Quiquenpoist », « rue Quinquempouel » et enfin « rue Quincampoix ».
Elle est citée sous le nom de « rue Quinquempoix » dans un manuscrit de 1636.
En 1702, la rue, qui fait partie du quartier de Saint-Jacques-de-la-Boucherie, comporte 101 maisons et 17 lanternes[7].
La rue est ainsi décrite en 1719 :
« La rue Quincampoix (où était installée la banque générale de John Law) était remplie de commerçants de toute classe, dont la plupart avaient abandonné leur profession pour devenir courtiers […] Les gens d'occupation mécanique, les commis des financiers, les praticiens, des soldats et des laquais travestis, des femmes même de tout âge, belles ou laides, enfin nombre de gens sans aveu, filous et autres, s'y escrimaient pêle-mêle, jouant au plus fin […] Certains, prévoyant que le terrain de cette rue monterait à haut prix, s'emparèrent de toutes les maisons à louer aussi bien que des appartements ; […] on n'en excepta même pas les greniers et les caves. Un savetier qui travaillait sous quatre planches, s'avisa de métamorphoser sa petite hutte en bureau qu'il garnit de plusieurs petits tabourets pour y faire asseoir des femmes que la curiosité attirait dans cette place. Voyant que cette idée lui réussissait, il abandonna son métier pour fournir des plumes et du papier. Son attention dans ce nouveau métier lui a valu jusqu'à deux cents livres par jour, dans le fort des négociations. Il n'y avait personne, si dénué qu'il fût de secours, qui, à la faveur du négoce qui se faisait dans cette place, ne trouvât à vivre et même à gagner pour l'avenir. Ceux qui n'avaient ni talent ni profession s'avisèrent d'offrir leur dos aux actionnaires qui, ne pouvant se débarrasser de la foule, étaient charmés de s'en servir pour y faire le calcul de leurs opérations. Certain gentilhomme, après s'être bien intrigué, avait trouvé moyen d'avoir une échoppe, mais si petite et si étroite qu'il n'y avait d'autre table que le dos d'un bossu qu'on collait pour ainsi dire contre le mur dans le temps qu'on voulait s'en servir. Parmi le grand nombre de domestiques qui quittèrent leurs maîtres pour chercher fortune, on a vu certains laquais profiter habilement de ces heureuses révolutions. Le dernier maître qu'il avait servi fut extrêmement surpris, lorsqu'un jour, revenant à pied de la rue Quincampoix pour joindre son carrosse, il se vit faire une politesse par Languedoc. “Permettez-moi, monsieur, lui dit-il en l'abordant, que je profite de cette rencontre pour vous rendre mes très humbles devoirs. Si Monsieur, par hasard, avait renvoyé son carrosse, j'ai le mien ici près, qui le ramènera.” »
— Marmont Du Hautchamp, Histoire du système des finances, sous la minorité de Louis XV, pendant les années 1719 & 1720[8].
Le , un courtier est assassiné par le comte Antoine de Horn, parent du Régent, au n°54, au cabaret de l'Épée de Bois. Il est roué en place de Grève le [9].
Au XIXe siècle, la rue Quincampoix, d'une longueur de 324 mètres, qui était située dans l'ancien 6e arrondissement, quartier des Lombards, commençait aux 16-18, rue Aubry-le-Boucher et finissait aux 17-19, rue aux Ours[10].
Les numéros de la rue étaient rouges[6]. Le dernier numéro impair était le no 93 et le dernier numéro pair était le no 80.
Une décision ministérielle, du 21 prairial an X (), signée Chaptal, fixe la largeur de cette voie publique à 7 mètres. Cette largeur est portée à 10 mètres, en vertu d'une ordonnance royale du .
La rue Quincampoix a été désignée populairement comme « rue des Mauvaises-Paroles » et comme « rue des Cocus[11] ». Sa partie sud, entre la rue des Lombards et la rue Aubry-le-Boucher, était autrefois connue sous le nom de « rue de la Couréerie », « rue de la Courroierie » ou « de la Vieille-Courroirie », avant de prendre le nom de « rue des Cinq-Diamants » au XVIe siècle, à cause d'une enseigne[2].
C'était encore un lieu de prostitution notoire dans les années 1960-1970.
Le passage Molière est ouvert sur la rue en 1791. La rue Rambuteau est percée dans les années 1830, traversant la rue Quincampoix vers son milieu.
Le , une décision ministérielle réunit la rue des Cinq-Diamants à la rue Quincampoix, qui était alors située entre la rue Aubry-le-Boucher et la rue aux Ours[5].
Le 6 août 1918, durant la Première Guerre mondiale, un obus lancé par la « Grosse Bertha » explose au no 62 de la rue Quincampoix[12].
La place Edmond-Michelet est ouverte dans les années 1970 lors de la rénovation du quartier. Les immeubles situés entre le no 24 et la rue Aubry-le-Boucher sont démolis, ouvrant ainsi une partie de la rue Quincampoix.
La rue Quincampoix fut aussi, au XVIIIe siècle, le siège de la Banque de Law[13].
Une partie significative des immeubles de la rue Quincampoix (près de la moitié) sont protégés au titre des monuments historiques, lors de la rénovation urbaine du quartier : le no 38 est inscrit en 1968[15]. Les immeubles suivants sont inscrits en bloc en 1974 : du côté impair, les nos 7[16], 9[17], 11[18], 13[19], 15[20], 25[21], 27[22], 41[23], 43[24], 45[25], 55[26], 57[27], 59[28], 61[29], 65[30], 67[31], 69[32], 71[33], 73[34], 75[35], 77[36], 79[37], 83[38], 91[39], 99[40], 105[41], 107[42], 109[43] et 111[44] ; du côté pair, les nos 6[45], 8[46], 10[47], 12[48], 14[49], 16[50], 18[51], 20[52], 36[53], 42[54], 44[55], 58[56], 60[57], 62[58], 64[59], 66[60], 68[61], 70[62], 72[63], 78[64] (adresse du bar musical L'Art Brut[65]), 84[66] et 88[67]. Le passage Molière, au 82, l'est également[68]. L'immeuble aux nos 2-4 l'est en 1984[69].
(anecdotique) ; Maisons non localisées :
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