Robert de Cotte est un architecte français né en 1656 et mort le à Passy. Il est l'un des grands architectes français dans la lignée des Mansart: il sera l'élève de Jules Hardouin-Mansart, avant de devenir son beau-frère et son principal collaborateur.
Robert de Cotte appartient à une dynastie d’architectes: Frémin de Cotte, son grand-père est architecte et maître maçon sous le règne de Louis XIII[1]. Son père, Charles, est dit architecte mais il ne semble toutefois pas qu’il exerça réellement. Il est élevé par sa mère, après le décès de son père en 1662. À partir de 1674 il est aux côtés de Jules Hardouin-Mansart.
Robert de Cotte fut reçu en 1687 à l'Académie royale d'architecture et devint en 1708Premier architecte du Roi et directeur de l'Académie. C'est ainsi qu'il achève la chapelle du château de Versailles, inaugurée en 1710. C'est un grand constructeur, consulté par beaucoup d'architectes européens (comme Johann Balthasar Neumann pour la Résidence de Würzburg), mais également un grand décorateur et ses bâtiments furent autant appréciés pour leur style que pour leur aménagement. Il a beaucoup contribué au rayonnement de l'architecture française en Europe, même s'il ne se déplaçait que rarement en dehors de Paris. Une de ses grandes œuvres est le palais des Thurn und Taxis en Allemagne, dont il dessine les plans; détruit lors de la Seconde Guerre mondiale, il est reconstruit en 2010.
Jules-Robert de Cotte, seigneur de Château-Gontier, suit les pas de son père comme architecte du roi, intendant des bâtiments, jardins, arts et manufactures, directeur de la monnaie, conseiller amateur à l'Académie royale en 1710.
Jean-Armand de Cotte est prêtre, docteur de Sorbonne, chanoine de l'église de Paris et abbé de Saint-Seurinet et de Lonlay (actes d'état civil Saint-Germain-l'Auxerrois).
Marie Anne Catherine de Cotte, mariée à Charles Louis Thourou, conseiller du roi, trésorier receveur général et payeur des rentes de l'Hôtel-de-Ville de Paris,
Louis-François Thourou de Moranzel (né à Paris le -1780), architecte, membre de l'Académie royale d'architecture en 1756[2]. Il est mort en 1780, car son épouse, Marie-Anne Robusse, reçoit cette année-là une pension de 1 500 livres de la Maison du Roi en considération de feu son mari, ancien contrôleur des bâtiments du roi à Fontainebleau[3].
Actes d'état-civil d'artistes français tirés des Archives nationales pour la première fois, p.85, Bulletin de la Société de l'art français, 1re année, 1875-1878, octobre 1876 (lire en ligne)
Deux dessins sont conservés dans les collections de l'ENSBA, voir Emmanuelle Brugerolles (dir.), Hôtel particuliers à Paris, Beaux-Arts de Paris éditions, 2015, p. 32-33.
Note: Germain Gaultier est un neveu de Germain Pilon.
Sources et bibliographie
Michel Gallet, Les architectes parisiens du XVIIIe siècle. Dictionnaire biographique et critique, p.146-159, Éditions Mengès, Paris, 1995 (ISBN2-8562-0370-1)
Bernard Oudin, Dictionnaire des architectes, p.122-123, Seghers, Paris, 1994 (ISBN2-232-10398-6)
Gérard Rousset-Charny, Cotte Robert de (1656-1735), p.189-192, dans Dictionnaire des architectes, Encyclopædia Universalis et Albin Michel, Paris, 1999 (ISBN978-2-226109521)
Le fonds de dessins et de manuscrits de Robert de Cotte est au département des estampes et de la photographie Bibliothèque nationale de France. François Fossier en a fait l'inventaire dans la base de données BN-Opale+.
Fossier (François), Les dessins du fonds Robert de Cotte de la Bibliothèque nationale de France: architecture et décor. - Paris: Bibliothèque nationale de France; Rome: École française de Rome, 1997 (61-Alençon: Impr. alençonnaise). - 795p.: ill. en noir et en coul.; 29 cm. - (Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome; p.293).
Le Franc (Erwann), "Une œuvre oubliée de Robert de Cotte en Bretagne: l'abbaye cistercienne Notre Dame de Prières à Billiers", Bulletin et mémoires de la Société polymathique du Morbihan", tome CXXXVIII, 2012, p.435-467
Charles Ponsonailhe, La maison de Robert de Cotte, p.508-516, Réunion des sociétés savantes des départements à la Sorbonne. Section des beaux-arts, Ministère de l'instruction publique, 1901 (lire en ligne)
Louis de Grandmaison, Essai d'armorial des artistes français. Lettres de noblesse. Preuves pour l'Ordre de Saint-Michel, p.306-307, Réunion des sociétés savantes des départements à la Sorbonne. Section des beaux-arts, Ministère de l'instruction publique, 1903, 27e session (lire en ligne)
Pierre Marcel, Inventaire des papiers manuscrits du cabinet de Robert de Cotte, premier architecte du roi, 1656-1735, et de Jules-Robert de Cotte, 1683-1767, conservés à la Bibliothèque nationale, Honoré Champion éditeur, Paris, 1906 (lire en ligne)