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parti politique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Régions et peuples solidaires (RPS ou R&PS) est un parti politique qui fédère, à l'échelle de la France, des organisations politiques régionalistes ou autonomistes de France. Les courants politiques qui y sont représentés s'inscrivent tous dans le fédéralisme avec une forte sensibilité écologiste. Son président est François Alfonsi, de Femu a Corsica (FaC).
Régions et peuples solidaires | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
---|---|
Président | François Alfonsi |
Fondation | |
Siège | Nantes (Loire-Atlantique) |
Positionnement | Centre[1] à gauche[1] |
Idéologie | Régionalisme[1] Fédéralisme[2] Europhilie[2] |
Affiliation européenne | Alliance libre européenne |
Couleurs | Vert, noir, jaune et rouge |
Site web | federation-rps.org |
Présidents de groupe | |
Assemblée nationale | Stéphane Lenormand (LIOT) |
Représentation | |
Sénateurs | 1 / 348 |
Députés | 3 / 577 |
Conseillers régionaux | 29 / 762 |
Députés européens | 1 / 74 |
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En , des partis régionalistes alsaciens, basques, bretons, catalans, corses, occitans et savoyards présentent une liste commune pour les élections européennes. Intitulée « Régions et peuples solidaires », elle est menée par Max Simeoni et rassemble également quelques personnalités issues de la société civile dont le chanteur Renaud qui partagent une sympathie pour le régionalisme. La liste obtient 76 436 voix (0,39 % des suffrages exprimés). le , ces partis, réunis à Aix-en-Provence, décident de continuer la dynamique de cette liste en créant un mouvement politique du nom de Régions et peuples solidaires. Le Congrès constitutif se tient les 11-, à Rennes[L 1].
La fédération Régions et peuples solidaires rassemble des partis opposés à la violence[SP 1]. Elle a pour but de faire évoluer les institutions françaises vers le fédéralisme interne et de réduire les inégalités de développement entre les territoires[L 2]. L'universitaire et chercheur en science politique Tudi Kernalegenn explique que l'idéologie de R&PS ne vise pas « à répondre à tous les sujets politiques, socio-économiques et sociétaux, du fait de la grande diversité idéologique des membres de R&PS ». Il précise que l'écologie est un thème très présent mais que deux concepts sont centraux : « le renforcement du territoire régional et la valorisation de la diversité culturelle »[J 1]. Les partis membres ont aussi pour point commun un fort attachement à l'Europe[J 2]. Selon le journaliste et spécialiste de l'Union européenne Jean Quatremer, R&PS est avec EELV le seul parti à avoir une vraie réflexion européenne[J 3].
Régions et peuples solidaires s'est dotée d'une charte pour fédérer ses organisations membres autour de valeurs communes[SP 1] :
Lors de son congrès annuel à Brignogan en Bretagne le , la Fédération a adopté les propositions suivantes :
Régions et peuples solidaires rassemble des formations politiques qui, d'après ce qu'elle énonce dans l'article 1 de ses statuts, « représentent des peuples, des communautés culturelles et linguistiques et/ou des réalités régionales historiques et qui sont animées, en opposition à tout esprit de domination ou de xénophobie, par un même idéal de respect des minorités, d’approfondissement de la démocratie, d’autonomie, d’autodétermination et de fédéralisme »[SP 2]. La fédération peut également être composées d'associations « représentant des communautés non territoriales »[SP 3]. R&PS exerce ses activités sur l’ensemble du territoire de la République française[SP 2].
D'autres partis politiques ou associations ont pu être membres ou avoir un statut d'observateur :
Territoire ou communauté | Parti | Sigle | Idéologie | Statut | Depuis | Jusqu'en | Commentaires |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Alsace | Union du peuple alsacien | UPA | Autonomisme, centrisme | Membre fondateur | 1994 | 2009 | Fusion avec Fer's Elsass en pour former Unser Land en . Unser Land adhère dès sa création à RPS. |
Fer's Elsass (Pour l'Alsace) | - | Association | Observateur | 2007 | 2008 | Fusion avec l'Union du peuple alsacien (UPA) en . | |
Bretagne | Frankiz Breizh (Liberté Bretagne) | - | Autonomisme, social-démocratie | Membre fondateur | 1994 | 2008 | Fusion avec l'Union démocratique bretonne (UDB) en 2008. |
Pyrénées-Orientales | Bloc català (Bloc catalan) | - | Autonomisme, centrisme | Membre | ? | 2006 | Dissolution en pour devenir Convergence démocratique de Catalogne (CDC), une fédération indépendante du parti sud-catalan Convergència democràtica de Catalunya. La CDC adhère dès sa création à RPS. |
Convergence démocratique de Catalogne | CDC | Autonomisme, centrisme | Membre | 2006 | 2016 | Dissolution en pour intégrer la démarche « Oui au pays catalan » devenu parti politique lors d'un congrès fondateur le . OPC adhère dès sa création à RPS. | |
Corse | Union du peuple corse | UPC | Autonomisme | Membre fondateur | 1994 | 2002 | Fusion avec deux autres formations corses en pour former le Parti de la nation corse (PNC). Le PNC adhère dès sa création à RPS. |
Franche-Comté | Rassemblement du peuple franc-comtois | RPFC | Autonomisme, centrisme | Membre | 1995 | 1999 | Disparition en 1999. |
Savoie | Ligue savoisienne | - | Indépendantisme, autonomisme | Observateur | 2003 | 2005 | Suspension de ses activités en 2012. |
Pays Basque | Abertzaleen Batasuna | AB | Autonomisme, indépendanisme | membre | 2022 | Dissolution en 2022 | |
Chaque année, au mois d'août, RPS organise une université d'été suivie du congrès annuel.
Gustave Alirol (POC) est élu président de la fédération dès sa création en 1995 et le reste jusqu'en 2022[16]. Il est remplacé en 2022 par François Alfonsi (Femu a Corsica)[17],[16].
Bureau élu lors du congrès d'août 2018 :
Bureau élu lors du congrès d'août 2022[19],[16] :
Année | Alsace | Bretagne | Corse | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
% | Rang | Conseillers | % | Rang | Conseillers | % | Rang | Conseillers | |
2010 | 12,21 | 3e | |||||||
2015 | 6,71 | 4e | |||||||
2021 | 14,84 | 4e | 4 / 83 |
Les résultats sont ceux du premier tour a chaque fois
Les partis régionalistes et fédéralistes de France métropolitaine présentent une liste commune, intitulée « Régions et peuple solidaires », aux élections européennes de 1994 qui sont organisées selon une circonscription unique pour l'ensemble du territoire. Elle est menée par Max Simeoni, député sortant de l'Union du peuple corse, élu en 1989 sur la liste des Verts, ainsi que Gustave Alirol (président du Parti occitan) et Henri Gourmelen (porte-parole de l'Union démocratique bretonne). Elle est soutenue en fin de liste (de la 82e à la 86e place) par Christian Laborde, Jean Cardonnel, Gilles Perrault, Jacques Higelin et Renaud[J 4] et reçoit le soutien de Charles Napoléon[J 5]. La liste obtient 76 436 voix (0,39 % des suffrages exprimés) mais aucun élu. Cette candidature commune préfigure la création de la fédération politique Régions et peuple solidaires lors d'un congrès constitutif tenu à Rennes en [L 1].
Liste des candidats[20] :
La France est alors divisée en 8 circonscriptions suprarégionales : Nord-Ouest, Ouest, Île-de-France, Est, Centre, Sud-Ouest, Sud-Est, Outre-Mer. Les élections par circonscriptions suprarégionales respectaient mieux la répartition des langues et provinces, en France, qu'une seule circonscription nationale.
En particulier, la circonscription Sud-Ouest couvre trois régions administratives (Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon), soit à la fois les régions historiques Gascogne et Languedoc. Le territoire nommé Occitanie couvre en fait les provinces et régions historiques Gascogne (et Val d'Aran, aranais et gascon sont proches), Languedoc, Limousin, Auvergne (en partie) et Provence.
S'appuyant sur les liens étroits entre les Verts et les partis régionalistes depuis presque vingt ans au niveau hexagonal, et sur le groupe parlementaire commun Les Verts - Alliance libre européenne (ALE) au Parlement européen, les écologistes et les régionalistes signent en une déclaration politique qui fonde leur action partagée. Les deux organisations partagent des « valeurs communes : sortie du nucléaire et développement des énergies renouvelables, protection de l’environnement et de la biodiversité, promotion des droits politiques et culturels des peuples, respect de la diversité linguistique, lutte contre toutes les formes de discriminations, développement d’une économie sociale et solidaire. »
Le , Les Verts et Régions et peuples solidaires poursuivent leur partenariat politique sur le plan électoral en signant un accord commun détaillé qui acte le soutien de RPS à la candidature de Dominique Voynet à l’élection présidentielle et l'alliance entre les deux organisations pour les législatives de [21].
Aux élections européennes de 2009, la fédération Régions et peuples solidaires est partie prenante du rassemblement Europe Écologie, aux côtés des Verts et de représentants associatifs écologistes. Sur les huit circonscriptions électorales, elle est en position éligible dans celle du Sud-Est où François Alfonsi (RPS-PNC) est no 2 de la liste. Sur cette vaste circonscription, il est soutenu par le PNC, le POC et MRS. La liste obtient 537 151 voix (18,27 %) et François Alfonsi est élu eurodéputé. Au parlement européen, il siège au sein du groupe des Verts/Alliance libre européenne, aux côtés des autres eurodéputés écologistes et régionalistes d'Europe.
Dans la grande circonscription Sud-Ouest, Europe Écologie est donc soutenue par le POC et par les partis basques EA et AB. Mais, contrairement à 2004, pas par le PNB, ce qui provoque un désaccord au sein du PNB de la part de ceux qui soutenaient l'alliance avec Europe Écologie[Note 1]. La liste d'Europe Écologie, menée par José Bové, obtient 415 457 voix (15,83 %) et deux élus. Le représentant de la fédération, Menane Oxandabaratz (RPS-AB), n'est pas élu. La liste PNB réalise 3,4 % en Pays basque (1,98 % sur le département des Pyrénées-Atlantiques).
Aux élections régionales de 2010, R&PS — qui a désormais un nouveau mouvement associé, le Congrès mondial amazigh (CMA)[Note 2] — fait toujours partie du rassemblement Europe Écologie :
Pour la présidentielle, R&PS confirme sa traditionnelle alliance avec EELV et soutient la candidature d'Eva Joly. Comme en 2007, un accord législatif est acté en parallèle, même si dans certaines circonscription les candidats R&PS sont présentés contre des écologistes.
35 candidats sont présentés : 14 Partit Occitan, 10 UDB, 4 Femu a Corsica, 3 Eh Bai, 2 EAJ-PNV, un Unser Land, et un Mouvement Région Savoie. Quatre autres R&PS sont suppléants de candidats écologistes[SP 7]. Dans le cadre de l'accord avec EELV deux d'entre eux sont soutenus par le Parti socialiste, Gustave Alirol (POc) et Paul Molac (UDB)[SP 8]. Pour la première fois, en la personne de Paul Molac, R&PS obtient un député[25]
L'alliance traditionnelle entre RPS et EELV n'est pas reconduite. Cinq listes autonomes sont annoncées par la fédération Régions et peuples solidaires[EL 2]. Les listes seront :
Ce nombre de listes permet au parti d'obtenir un clip télévisuel diffusé dans toute la France, mais les scores sont très faibles. Ainsi :
En Corse, la liste de Gilles Simeoni remporte les élections territoriales avec une majorité relative de 24 élus sur 50, après une fusion de liste au second tour avec celle de Jean-Guy Talamoni.
En Bretagne, la liste de Christian Troadec (maire de Carhaix-Plouguer et porte-parole du mouvement des Bonnets rouges), est soutenue par l'Union démocratique bretonne et réalise le score de 6,71 % lors de les élections régionales.
En Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, la liste « Non à l'ACAL, Oui à nos régions ! » conduite par Jean-Georges Trouillet d'Unser Land obtient 4,73 % soit 84 147 voix[30]. Les meilleurs scores sont obtenus dans le Bas-Rhin (10,07%) et dans le Haut-Rhin (12,64%).
En Occitanie, alors encore nommée « Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées », le Partit occitan rejoint la liste menée par l'écologiste Gérard Onesta en alliance avec l'ensemble du Front de gauche. La liste a aussi le soutien de la Gauche républicaine de Catalogne . Au soir du premier tour la liste obtient 10,26 % et fusionne avec celle menée par la socialiste Carole Delga. Cette union obtient 58,86% des voix aux second tour et Patric Roux, du Partit Occitan, devient le seul élu R&PS en dehors de la Corse.
Pour les législatives de 2017, R&PS propose 202 candidats, parfois venus de partis régionalistes mais avec une déclaration de rattachement au parti. L'ancien assistant parlementaire régionaliste Pèire Costa, aujourd'hui directeur de R&PS, déclare que : « Nous cherchons à atteindre 1 % des voix dans plus de 50 circonscriptions pour toucher des subventions publiques. Nous espérons une dizaine de candidats au second tour, en particulier en Corse et en Bretagne[EL 7]. »
Après le premier tour, 71 candidats franchissent le cap des 1 %, 20 les 5 % et cinq sont au second tour. Les meilleurs scores sont enregistrés dans le Pays basque, en Bretagne, en Corse et en Alsace[SP 10].
Cinq députés élus en 2017 se rattachent financièrement à Régions et peuples solidaires (Paul Molac, Jean Lassalle, Jean-Félix Acquaviva, Paul-André Colombani et Michel Castellani)[31]. En 2020, neuf députés sont en tout rattachés à R&PS. Parmi ces députés, six sont rattachés politiquement: Jean-Félix Acquaviva, Michel Castellani, Paul-André Colombani, Paul Molac, François Pupponi et Frédérique Dumas.
En 2019, dans une situation similaire à 2009 à l'exception d'une unique circonscription en France, R&PS participe à nouveau à la liste commune écologiste EELV - AEI - R&PS, fournissant six candidats à la liste.
En 8e position[32], François Alfonsi est à nouveau élu eurodéputé. Bien que partie prenante de la liste Europe Écologie, R&PS a mené une campagne autonome.
Considérant qu’aucun candidat ne propose clairement de rompre avec le jacobinisme et d’engager effectivement la France sur la voie du fédéralisme différencié, R&PS a décidé à l’unanimité de n’apporter son soutien à aucun candidat à l’élection présidentielle[33].
Les 92 candidats soutenus par RPS totalisent 145 488 suffrages, soit 0,64 % des suffrages exprimés[34].
Quatre députés sortants sont réélus : Paul Molac en Bretagne et trois en Corse : Michel Castellani, Jean-Félix Acquaviva et Paul-André Colombani[35]. Ils siègent tous les quatre dans le groupe LIOT.
Pour les élections européennes de 2024, le parti abandonne son alliance traditionnelle avec EELV et soutient la liste "Europe Territoires Écologie" (ETE) d'alliance entre le PRG, R&PS et Volt France[36]. La deuxième place est assurée à R&PS en la personne de Lydie Massard, eurodéputée sortante.
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