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Jean Quatremer
journaliste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Jean Quatremer, né Cédric Thomas le à Nancy, est un journaliste, éditorialiste et essayiste français.
Il est depuis 1990 correspondant à Bruxelles pour le quotidien français Libération. Perçu comme un journaliste « europhile », il est l'auteur de plusieurs livres et reportages sur la politique de l'Union européenne.
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Biographie
Jean Quatremer[N 1], naît le [2],[3] à Nancy[4].
Depuis septembre 1990, il est chargé de couvrir l’actualité communautaire pour le journal Libération dont il est le correspondant auprès des institutions européennes[5].
Travaux et opinions
Résumé
Contexte
Le Nouvel Obs indique qu'il est « europhile »[6].
Il est le premier à avoir évoqué publiquement, en juillet 2007[7],[8], la relation particulière qu'entretient Dominique Strauss-Kahn avec les femmes, précisant que le candidat frôlait « souvent le harcèlement » et que cette relation risquait de lui coûter son poste au Fonds monétaire international[9],[10]. Le livre de Quatremer, Sexes, mensonges et médias revient d'ailleurs sur l'« omerta » médiatique dont bénéficieraient les responsables politiques[10].
En , une vive polémique est déclenchée à la suite d'un article évoquant une ville de Bruxelles « pas belle » et victime de la bruxellisation[11].
En 2017, il déclare soutenir Emmanuel Macron comme candidat à la présidence de la république, en versant un don au mouvement En Marche, appelé depuis Renaissance[12].
Il est l'un des principaux fers de lance du scandale entourant la nomination de Martin Selmayr comme secrétaire général de la Commission européenne[13],[14].
À l’occasion de la pandémie de Covid-19, il adopte un discours critique envers les mesures de confinement adoptées dans la plupart des pays du monde. En , il s’exprime sur le fait que ces mesures lui semblent disproportionnées et s’accompagnent d’un coût économique déraisonnable face à la gravité de la situation sanitaire[15]. En , il affirme que « Les pays qui ont décidé d’un confinement total ont traité les citoyens comme des enfants incapables de se gérer »[16].
En 2020, Valeurs Actuelles fait part de la critique de Quatremer aux opposants de la réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron : « c’est une hystérie collective dès qu’il s’agit d’une réforme » « il n’y a absolument pas de réflexion intelligente »[17].
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Critiques
Résumé
Contexte
Pour l'ancien ministre des Affaires étrangères socialiste Hubert Védrine, Jean Quatremer est « un ayatollah du fédéralisme » européen[18]. L'économiste Frédéric Lordon a consacré à Jean Quatremer un article critique dans lequel il lui reprochait sa tendance à confondre critique de l'Union européenne et conspirationnisme. Selon lui, Quatremer serait le « journaliste le plus attaché à traîner dans la boue — y compris pour conspirationnisme — toute position de gauche critique de l’Europe »[19]. Cette façon de défendre l'Union européenne fait de Jean Quatremer « le meilleur agent de l'europhobie en France » pour le journaliste Daniel Schneidermann[20].
Acrimed mentionne que plusieurs membres du Parti du travail de Belgique (PTB, gauche radicale belge) lui reprochent de se présenter dans l'affaire DSK comme un « briseur de tabous » et un « journaliste d'investigation » alors qu'il n'a fait comme d'autres, que rapporter des rumeurs tout en passant à côté du sujet véritablement important : les méfaits de la politique du Fonds monétaire international. Les auteurs lui reprochent « de [ne généralement rien faire d'autre que] relayer les discours très officiels des institutions internationales, même lorsque, comme dans le cas de la crise de la dette grecque, le peuple s’y opposait »[21]. Il lui a également été reproché d'avoir accusé Jean-Luc Mélenchon d'antisémitisme[22].
En 2015, un documentaire de Jean Quatremer sur la politique en Grèce, relate la période allant de la victoire de la coalition de gauche Syriza aux élections législatives de janvier 2015, à la réélection en septembre de son chef de file Alexis Tsipras à la tête du gouvernement, se terminant par la « reddition complète du gouvernement emmené par Syriza et à l’adoption d’un nouveau plan de rigueur tout aussi brutal que les précédents »[23]. Acrimed rapporte que ce documentaire diffusé sur Arte, « fait entendre qu'un seul et même refrain », celui des opposants politiques de Syriza à Bruxelles : les « adorateurs de l’Union européenne et de ses politiques d’austérité »[23]. Blaise Magnin écrit sur Acrimed que « La disproportion est telle qu’il ne s’agit plus seulement de déséquilibre. Jean Quatremer s’est assis sur toute forme de pluralisme pour livrer une histoire unilatérale, dans laquelle les vainqueurs sont invités à donner leur version des évènements sans être jamais contredits »[23].
Jean Quatremer prend violemment à partie les manifestants du mouvement des Gilets jaunes, qu'il qualifie dans différents tweets notamment de « beaufs poujadistes », « France moisie », « factieux » qu’il est « vraiment temps d’embastiller », « fascisme », « racistes », « homophobes »[24]. En janvier 2019, Frédéric Lemaire, du site Acrimed, le présente comme faisant partie des « journalistes en vue qui ont exprimé le plus bruyamment leur aversion » à l’égard de ce mouvement n'hésitant pas, selon lui, à relayer des fausses informations[25]. En réponse à des questions concernant les propos du journaliste, la rubrique Checknews de Libération préfère préciser que « non, la position de Jean Quatremer sur les gilets jaunes ne représente pas celle du journal »[26]. Cette hostilité du journaliste vis-à-vis du mouvement social est relevée par Marianne et Causeur[27],[28].
En 2020, Valeurs Actuelles rapporte que le journaliste de Libération, Tonino Serafini, se désolidarise du soutien de Quatremer à la réforme des retraites voulue par le gouvernement français, et l'interpelle avec cette remarque : « tu devrais » « lire l’avis du Conseil d’État qui étrille le projet de réforme des retraites. Il pointe les contours juridiques et financiers incertains du texte »[17].
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Publications
Essais
- Ces hommes qui ont fait l’euro, querelles et ambitions européennes, Paris, Plon, 1999, en collaboration avec Thomas Klau, journaliste au Financial Times Deutschland
- Les Maîtres de l’Europe, Paris, Grasset, 2005, en collaboration avec Yves Clarisse, journaliste à l’agence de presse Reuters.
- Du Larzac à Bruxelles, entretiens avec José Bové, Paris, Le Cherche midi éditeur, 2011
- Sexe, mensonges et médias, collection « Tribune libre », Plon, 2012
- Debout l'Europe ! Manifeste pour une révolution postnationale en Europe[29], manifeste de Daniel Cohn-Bendit et Guy Verhofstadt suivi d'un entretien des auteurs avec Jean Quatremer, Acte Sud et André Versaille éditeur, 2012
- Les Salauds de l'Europe, guide à l'usage des eurosceptiques, Calmann-Levy, 2017
- Il faut achever l'euro : tout ce que vous avez voulu savoir sur l'euro (sans oser le demander), Calmann-Levy, 2019
Ouvrages en collaboration
- Notre Europe, sous la direction de Michel Rocard et Nicole Gnesotto, Robert Laffont, 2008
- 80 propositions qui ne coûtent pas 80 milliards, sous la direction de Patrick Weil, Grasset, 2012
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Récompenses et distinctions
- Le , son blog « Coulisses de Bruxelles » créé en décembre 2005 obtient le prix Louise-Weiss du journalisme européen[30],[31].
- 2010 : Prix Richelieu[32]
Notes et références
Liens externes
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