Place des Fêtes (métro de Paris)
station du métro de Paris De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Place des Fêtes est une station des lignes 7 bis et 11 du métro de Paris, située dans le 19e arrondissement de Paris.
Place des Fêtes | ||||||||
Entrée de la station, de style Art déco. | ||||||||
Localisation | ||||||||
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Pays | France | |||||||
Ville | Paris | |||||||
Arrondissement | 19e | |||||||
Coordonnées géographiques | 48° 52′ 37″ nord, 2° 23′ 35″ est | |||||||
Caractéristiques | ||||||||
Position par rapport au sol |
Souterraine | |||||||
Voies | 4 | |||||||
Quais | 3 | |||||||
Nombre d'accès | 2 | |||||||
Accessibilité | Non | |||||||
Zone | 1 (tarification Île-de-France) | |||||||
Transit annuel | 2 318 764 (2021) | |||||||
Historique | ||||||||
Mise en service | ||||||||
Gestion et exploitation | ||||||||
Propriétaire | RATP | |||||||
Exploitant | RATP | |||||||
Code(s) de la station | 23-08
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Ligne(s) | ||||||||
Correspondances | ||||||||
Bus | RATP 20 48 60 | |||||||
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La station est implantée sous la place des Fêtes dans le quartier d'Amérique, les quais étant établis :
La station de la ligne 7 bis marque l'amorce d'un raccordement dit voie des Fêtes, qui la relie à la ligne 3 bis via les stations fantômes Haxo et Porte des Lilas - Cinéma, entre lesquelles il rejoint un second raccordement dit voie navette, en provenance de Pré-Saint-Gervais, pour s'embrancher en pointe sur la voie de la ligne 3 bis en direction de Gambetta, entre les stations Porte des Lilas et Saint-Fargeau.
La station est ouverte le , soit plus d'un an après la mise en service de la branche Louis Blanc - Pré-Saint-Gervais de la ligne 7 — intervenue le le — en raison des difficultés de construction du tunnel à travers d'anciennes carrières locales. Jusqu'à son achèvement, les rames de métro la traversent sans y marquer l'arrêt. Sa desserte est ensuite assurée par une circulation sur deux en provenance d'Opéra uniquement, le restant des trains étant dirigés sur l'autre antenne de la ligne, laquelle a pour origine et terminus la station Porte de la Villette.
Elle doit sa dénomination à son implantation sous la place des Fêtes, dont le nom rappelle les manifestations publiques locales que l'ancienne commune de Belleville y organisait jadis.
Le , la station de la ligne 11 est ouverte à son tour avec l'inauguration de son premier tronçon entre Châtelet et Porte des Lilas. Cette ligne devait initialement suivre la rue de Belleville sur la totalité de sa longueur, mais une modification de tracé a finalement permis de desservir la station afin d'offrir une correspondance avec la ligne 7, au prix d'un passage sous des immeubles sur environ 800 mètres. En parallèle de son ouverture, les bâtiments d'accès d'origine, agrémentés d'une marquise de style Art nouveau, sont démolis pour laisser place à des édifices d'architecture Art déco[1].
Dans le contexte de défense passive, la station était, avec Maison Blanche[2] sur la ligne 7, une des deux équipées, lors de leur construction, pour être à l'abri des attaques chimiques[3]. Les tunnels à proximité étaient alors munis de portes étanches à l'air qui auraient permis à la population de se réfugier à l'intérieur de la station en cas d'attaque[4]. Ces portes ainsi que l'ancien conduit d'aération sont toujours visibles dans les tunnels de la ligne 11, de même que les entrées de l'ancienne chambre de filtrage entre les quais des deux lignes, réaménagée en locaux techniques[5].
Le , la station de la ligne 7 est cédée à l'actuelle ligne 7 bis, dont la création à cette date résulte de la séparation de la branche vers Pré-Saint-Gervais, isolée du restant de ladite ligne 7 sous la forme d'une navette autonome depuis lors. Ce débranchement se justifie par la moindre fréquentation de cette antenne par rapport à la branche vers Porte de la Villette, car cette dernière station constitue également le point de départ de nombreuses lignes de bus de banlieue.
Comme un tiers des stations du réseau entre 1974 et 1984, celle de la ligne 7 bis est modernisée par l'adoption du style décoratif « Andreu-Motte », de couleur orange avec la conservation des faïences biseautées d'origine en l'occurrence. Le point d'arrêt de la ligne 11 reçoit quant à lui un aménagement de style « Ouï-dire » après 1988, de couleur verte avec des carreaux blancs plats ; ceci entraîne la disparition des faïences biseautées d'origine dans le style d'entre-deux-guerres de l'ex-CMP sur les piédroits, décoration caractérisée par des cadres publicitaires de couleur miel à motifs végétaux et le nom de la station incorporé dans la céramique murale. En parallèle, les couloirs d'accès à la ligne 7 bis voient également leur carrelage blanc biseauté remplacé par des carreaux blancs plats.
Dans le cadre du prolongement de la ligne 11 jusqu'à Rosny-Bois-Perrier, ses quais sont rehaussés et carrelés du au afin de permettre l'arrivée du nouveau matériel MP 14, nécessitant leur fermeture au public pendant toute la durée des travaux d'adaptation. En parallèle, un ancien accès bordant le square Monseigneur-Maillet est mis en chantier à compter de novembre 2017 et pour une durée de 15 mois, afin d'être réhabilité en issue de secours[6].
Selon les estimations de la RATP, la station a vu entrer 2 921 564 voyageurs en 2019, ce qui la place à la 181e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302[7],[8]. En 2020, avec la crise du Covid-19, son trafic annuel tombe à 1 620 143 voyageurs, la classant alors au 158e rang[9], avant de remonter progressivement en 2021 avec 2 318 764 entrants comptabilisés, ce qui la place à la 146e position des stations du réseau pour sa fréquentation cette année-là[10].
La station dispose de deux accès débouchant à l'ouest de la place des Fêtes, de part et d'autre du square Monseigneur-Maillet, dotés pour chacun d'un édicule de style Art déco :
À proximité immédiate de l'accès no 1 se trouve une ancienne bouche d'accès bordant la grille du square Monseigneur-Maillet, à l'intérieur de celui-ci. Intitulée « Rue Compans », elle disposait d'un escalier et d'un ascenseur débouchant directement sur le couloir de correspondance entre les lignes 7 bis et 11[11]. Fermée au public, elle a été réhabilitée dans le cadre du prolongement de la ligne 11 jusqu'à Rosny-Bois-Perrier, afin d'être aménagée en issue de secours (non empruntable en service normal). Celle-ci prend la forme d'un cabanon en bois coiffé d'une toiture végétalisée.
Compte tenu de l'importante profondeur de la station, l'accès à la salle de distribution depuis chaque édicule s'effectue principalement par une paire d'escaliers mécaniques, lesquels ont la particularité d'être les plus longs du métro de Paris, avec 256 marches pour 27 mètres de profondeur[12]. Ceux de l'accès no 2 sont également doublés d'une série d'escaliers fixes dans un couloir séparé, accessible par une trémie sur le flanc droit de l'édicule.
La station de la ligne 7 bis, établie en courbe, présente une configuration particulière : elle est constituée d'un unique quai central d'une longueur conventionnelle de 75 mètres, encadré par deux voies sous une voûte elliptique. La voie sud, du côté extérieur à la courbe, est desservie par les rames de métro en provenance de Louis Blanc et à destination de Pré-Saint-Gervais, tandis que l'autre, constituant l'amorce de la « Voie des Fêtes » vers la ligne 3 bis, est inutilisée en service normal. La signalétique directionnelle indique cependant la destination Louis Blanc, car la majorité des circulations poursuivent leur parcours au-delà de Pré-Saint-Gervais, cette dernière station jouant le rôle de terminus « technique » lié à la régulation de la ligne.
La décoration est de style « Andreu-Motte » avec une rampe lumineuse orange, du carrelage plat de même couleur recouvrant les tympans et la banquette centrale maçonnée, ainsi que des sièges « Motte » orange disposés sur cette dernière. Ces aménagements sont mariés avec les carreaux en céramique blancs biseautés qui recouvrent les piédroits ainsi que la voûte. Les cadres publicitaires sont métalliques et le nom de la station est inscrit en lettres capitales sur des plaques émaillées, fixées aux murs (en alternance avec les publicités) ou disposées sur le quai en îlot selon les cas.
Il s'agit d'une des rares stations du métro de Paris à présenter encore aujourd'hui le style « Andreu-Motte » dans son intégralité.
Les quais de la ligne 11, longs de 75 mètres également, sont de configuration standard : au nombre de deux, ils sont séparés par les voies du métro situées au centre et la voûte est elliptique. Cette dernière se distingue cependant par sa hauteur et son profil plus élancé en raison de la profondeur importante des quais, particularité que l'on retrouve aux stations suivantes de la ligne 11, Jourdain et Pyrénées, ainsi qu'aux stations Pelleport, Saint-Fargeau et Porte des Lilas sur la ligne 3 bis, également enfouies à grande profondeur, ou encore à Pont-Neuf et Châtelet sur la ligne 7.
La décoration est de style « Ouï-dire » : les bandeaux d'éclairage, ici de couleur vert foncé, sont supportés par des consoles courbes en forme de faux. L'éclairage direct est blanc tandis que l'éclairage indirect, projeté sur la voûte, est multicolore (jaune, vert, bleu et violet). Les carreaux en céramique blancs sont plats et recouvrent les piédroits, la voûte, les tympans ainsi que les débouchés des couloirs d'accès et de sortie. Les cadres publicitaires sont en céramique vert foncé de forme demi-cylindrique et, contrairement à ceux des autres stations de style « Ouï-dire », ont en majorité conservé leur répartition d'origine en alternance avec le nom de la station, particularité que l'on retrouvait également à la station Goncourt sur la même ligne, jusqu'en 2018. Comme sur la ligne 7 bis, le nom figure sur des plaques émaillées, en lettres capitales pour la majorité d'entre elles et en police de caractères Parisine sur d'autres. Les quais sont carrelés en gris anthracite et disposent de trois modèles d'assises différentes : des sièges gris clair dans le style « Andreu-Motte », ainsi que des banquettes individuelles et bancs « assis-debout » argentés.
Entre les points d'arrêt des deux lignes se trouve une ancienne chambre de filtrage, vestige de l'utilisation de la station en tant qu'abri anti-aérien durant la Seconde Guerre mondiale. Aujourd'hui transformée en locaux techniques, elle est reconnaissable à la présence d'une ouverture dans le piédroit longeant la voie sud de la ligne 7 bis, ainsi que d'une grille en hauteur sur le quai nord de la ligne 11, en direction de Châtelet.
La station est desservie par les lignes 20, 48 et 60 du réseau de bus RATP.
Une scène du film Le Samouraï (1967) de Jean-Pierre Melville, avec Alain Delon, est tournée à la station Place des Fêtes[13].
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