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peintre et graveur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Pierre Buraglio né le à Charenton-le-Pont est un peintre, dessinateur et lithographe français.
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proche de Supports/Surfaces |
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Châssis, Agrafages, Fenêtres, Gauloises bleues, Dessins d'après…, Autour… Selon |
Pierre Buraglio est le fils de Robert Buraglio architecte d’origine italienne et de Anne Hélène Weydert, luxembourgeoise. En , son père est fait prisonnier et ne le retrouvera qu’en 1945, cette période marquera l’homme mais aussi l’artiste[1]. Après la Seconde Guerre mondiale, il visite régulièrement les musées, le Louvre avec son père et son parrain, et le Salon d'automne entre autres :
« […] Ma famille m’a très tôt donné le goût des musées […]. Ce sont des points de départ[2]. »
Après avoir été élève à Paris au lycée Louis-le-Grand de 1953 à 1958, il entre en 1959 à l'École nationale supérieure des beaux-arts, où il étudie dans les ateliers de Maurice Brianchon et Pierre Eugène Clairin. Il participe pour la première fois au Salon de la Jeune Peinture en 1961 à l’occasion duquel il fait la rencontre de Gilles Aillaud. En , dans le cadre du mensuel Clarté, il fait la connaissance de Pierre Soulages, ce qui donne lieu à un entretien et à un texte de Roger Vailland dont le sujet porte sur la peinture abstraite : « Pour ou contre Pierre Soulages, peintre abstrait ? »[3].
Après un séjour à New York en 1963, il produit ses premiers « Papiers » et « Recouvrements », fragments de papiers et superpositions « […] À l'époque on délaissait les couleurs fines, on se fournissait plutôt chez les droguistes, on utilisait les mêmes matériaux que les Américains James Bishop (en), et Shirley Jaffe[4] ». Il est inspiré par l'école de New York, le Work in progress et la peinture européenne, particulièrement par Bram Van Velde dont il se sent proche de la démarche personnelle, et de son rejet de la forme[4].
Il fréquente l’atelier de Roger Chastel, peintre de l'École de Paris et professeur aux Beaux-Arts de Paris. Il côtoie ces années-là Vincent Bioulès, Claude Viallat, Michel Parmentier, Joël Kermarrec, Jacques Poli et François Rouan et se rapproche du mouvement Supports/Surfaces naissant.
Il participe à la troisième Biennale de Paris[5] puis au Salon Grands et Jeunes d'aujourd'hui en 1964[6].
Pierre Buraglio fait la rencontre de Jean Fournier[Qui ?] en 1965 qui visite son atelier 7, rue du Cherche-Midi à Paris. Suivront les expositions « Triptyque » avec Daniel Buren, Jean-Michel Meurice, Michel Parmentier, Simon Hantaï, Jean-Paul Riopelle et Antoni Tapiès, puis « Impact » I au musée d'Art moderne de Céret en 1966.
Il commence, cette année-là, sa série « Agrafages » composée de chutes de ses propres tableaux ou de ses proches, découpés en triangles irréguliers assemblés et agrafés. Il expose au Salon de la Jeune Peinture.
En 1968, il participe à « Salle Rouge pour le Vietnam ». Cette exposition initialement conçue pour le Salon de la Jeune Peinture, fut finalement programmée à l'ARC du musée d'Art moderne de la ville de Paris par Pierre Gaudibert en à la suite des évènements de mai 68.
Cette même année, Pierre Buraglio devient permanent à l'atelier populaire de l'École des beaux-arts de Paris, où de nombreux artistes occupent l’atelier Brianchon et réalisent des affiches anonymes[7] destinées à soutenir les luttes des étudiants et des travailleurs en grève. 87 affiches en sérigraphie seront réalisées de mai-juin dans l’atelier de lithographie des Beaux-Arts de Paris avec l'imprimeur et éditeur Éric Seydoux, avec qui Pierre Buraglio réalisera des sérigraphies jusqu'en 2011. Ainsi, il contribue aux affiches murales et slogans de Mai 68.
Il devient secrétaire de rédaction au Bulletin de la Jeune Peinture[8] et produit ses premiers « Camouflages », dont la structure, empruntée à Mondrian, est composée de tissu de camouflage et de toile blanche montées sur châssis. Il cesse de peindre jusqu'en 1973 et devient receveur sur rotative. Il collabore à la revue Rebelote avec Gilles Aillaud et Eduardo Arroyo. Il rencontre Jean Hélion. À partir de 1974, Pierre Buraglio met en œuvre les « Châssis » et les « Cadres ». Sa première exposition personnelle a lieu à l'ARC 2, sous le commissariat de Catherine Thieck de la galerie de France.
À partir de 1976, il devient enseignant à l'école régionale des beaux-arts de Valence et commence les « Fenêtres », série composée de morceaux de cadre de fenêtre récupérés sur des chantiers et d'ajout de verre soufflé ou mécanique de couleur, qu'il poursuivra jusqu'en 1992. Il noue des liens avec Simon Hantaï dès 1977. Une première exposition personnelle a lieu à la galerie Jean Fournier en 1978 avec « Assemblage de Gauloises bleues » et « Assemblage d'enveloppes bleues ouvertes » en situation. Le catalogue de l'exposition sera préfacé par John Berger[9].
« Il n'y avait qu'à se baisser pour ramasser cette couleur qui était dans le monde […] c'est-à-dire la rue, la chaussée[10]. »
Buraglio produit les « Dessins… d'après…, Autour… selon », succession de dessins et de calques pour ne garder que l'essentiel. « Essayant de copier, on voit mieux les choses[11],[12]. » Au cours des années 1979-1980, il entreprend la série des « Masquages ». Masquages vides et Masquages pleins, rubans de masquage de peintre maculé de peintre, ou chutes de toile, rebuts de toiles de Simon Hantaï pour plusieurs d'entre eux, collés sur papier calque, ainsi que la série « Caviardage » faite d'agendas personnels biffés et raturés. Il ne cherche pas à dissimuler les traces, il les laisse apparentes :
« […] J’ai voulu, explique-t-il, que celui qui regarde ce que j'ai fabriqué soit contemporain d'une bagarre, d'une lutte […]. Je vais montrer en quoi je n'ai pas lieu d'être satisfait[13]. »
Il rencontre Dominique Bozo alors directeur du musée national d'Art moderne en 1982 et expose l'année suivante, au centre Georges-Pompidou, dans les galeries contemporaines du musée[13] sous le commissariat d'Alfred Pacquement.
Il réalise ses premiers « Metro della Robbia » en 1985 avec des chutes et des morceaux de tôles émaillées bleues du métro parisien, en référence directe aux grès vernissés de la famille Della Robbia, vus à Florence lors de ses différents séjours. Dans la même logique que les « Fenêtres » et les « Cadres », il récupère puis assemble ces plaques bleues du métropolitain parisien. Sa première exposition au musée de Valence a lieu du au [14]. En 1989, il est nommé professeur à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris.
Pierre Buraglio fut longtemps « le peintre sans pinceau[15] », tenant à distance l'acte de peindre[16].
« Contrairement à ce que certains pensent », déclare Buraglio, « je n'ai pas retourné ma veste ! : il y a une continuité dans les procédures, continuité ne signifiant pas identité[17]. »
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