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archéologue français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Philippe Le Bas, né le 29 prairial an II (17 juin 1794) à Paris[1], mort le dans le 5e arrondissement de la même ville[2], est un helléniste, épigraphiste, archéologue et traducteur français. Maître de conférences à l’École normale supérieure, responsable de la bibliothèque de la Sorbonne, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, président de l'Institut de France, il est surtout connu comme le précepteur de Napoléon III.
Naissance | |
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Décès |
(à 65 ans) 5e arrondissement de Paris |
Sépulture |
Cimetière du Père-Lachaise (34e division) |
Nom de naissance |
Philippe Le Bas |
Nationalité | |
Activités | |
Père | |
Mère | |
Conjoint |
Edmée-Louise-Clémence Duplay |
Membre de | |
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Distinctions |
Fils unique de Philippe Le Bas et d’Élisabeth Duplay, fille cadette de Maurice Duplay, le logeur de Maximilien de Robespierre, rue Saint-Honoré à Paris, Philippe Le Bas n’avait que six semaines lorsque son père se suicida d’un coup de pistolet lors de la chute de Robespierre, le 9 thermidor. Écroué avec sa mère à la Petite-Force puis à la prison Talaru, rue de Richelieu, il passa avec elle à Saint-Lazare et au Luxembourg, avant d'être libéré le 18 frimaire an III (8 décembre 1794)[3].
Élevé dans le culte de son père, de Robespierre et de Saint-Just, Le Bas entra à douze ans au collège de Juilly[4], où sa mère le confia au père Balland, que son père avait sauvé[5]. En 1810, il s'engagea, à l'âge de seize ans, comme novice dans la marine impériale et servit sur le lougre le Vigilant puis le vaisseau le Diadème. Promu aspirant de 2e classe le [6], il passa en 1813 dans l'armée de terre, où il devint maréchal des logis dans la garde impériale, au troisième régiment des gardes d’honneur, et participa aux campagnes de 1813 et de 1814. Employé sous la Restauration au bureau des hospices de la Préfecture de la Seine, comme commis principal puis sous-chef de bureau[4], Le Bas, qui avait appris le grec avec Boissonade, fut remarqué, en , par Hortense de Beauharnais, qui lui proposa de devenir le précepteur de son fils Louis Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III, alors âgé de 12 ans. Quittant Arenenberg, où était installée sa mère, celui-ci rejoignit Le Bas et son épouse à Augsbourg, où il suivit les cours du gymnasium. En 1823, Le Bas accompagna son pupille à Marienbad, où Louis Bonaparte prenait les eaux. Puis, à la fin d'octobre, ils quittèrent, sur les instances d'Hortense, Augsbourg pour Rome, où ils arrivèrent à la mi-novembre. Ce séjour fut interrompu au printemps 1824 par le décès d'Eugène de Beauharnais, qui les obligea à rentrer en Bavière pour assister à ses funérailles. Le , Hortense le congédia brutalement, sous prétexte d'économies. En fait, il semble que leurs divergences de vue en matière d'éducation, le républicanisme prononcé de Le Bas et son austère puritanisme aient fini par la lasser[7].
Au cours de ce séjour à Rome à titre de tuteur au sein de la famille de la reine Hortense, Le Bas fit la connaissance d’archéologues italiens et allemands. De retour en France, il obtint, à la faculté des lettres de Paris, les grades de licencié () et de docteur (), fut reçu premier au concours d'agrégation de lettres ()[4] et devint, la même année, professeur au lycée Saint-Louis, puis maître de conférences d’histoire à l’École normale supérieure en 1830, titre qu’il échangea, quatre ans plus tard, contre celui de maître de conférences de langue et littérature grecques à la même école (1834-1860).
Chargé, le , par Abel Villemain, alors ministre de l’Instruction publique, d’une mission scientifique en Grèce et en Asie Mineure, il s’y rendit à la tête d’une expédition scientifique, au cours de laquelle il dirigea des fouilles dans la région.
Les deux années de sa mission, essentiellement épigraphique, qui devait durer un an, mais fut prolongée de onze mois, jusqu’en , furent consacrées à la collecte de dessins de monuments anciens et d’inscriptions encore inédites, en restituant d’après un examen sur les lieux celles qui sont mutilées, en recherchant dans les îles les moins explorées jusqu’alors tout ce qu’il y avait de monuments épigraphiques non seulement inédits, mais même inconnus.
Le Bas revint chargé d’un butin énorme : ayant pu emmener un dessinateur, il ramena 450 dessins et 5 000 inscriptions, presque toutes grecques, dont 2 000 au moins copiées et estampées à Athènes, et 3 000 autres recueillies dans les autres parties du monde grec. Il a, de surcroît, raconté les diverses expériences qu’il vécut lors de cette mission dans un ouvrage publié en 1847-1848 : Voyage archéologique en Grèce et en Asie mineure.
Au retour de sa mission, Le Bas entra à la bibliothèque de la Sorbonne comme conservateur adjoint le , avant d'être nommé le administrateur, fonctions qu'il remplit jusqu'en 1860[8]. Par ailleurs en 1853 alors maître de conférences à l'Ecole normale il décide de réorganiser les collections en appliquant le système de classement méthodique élaboré à la Bibliothèque de la Sorbonne[9].
Sous la Deuxième République, il fut élu conseiller municipal de Paris le [10]. Vice-président de l'Association démocratique des amis de la Constitution (pro-Cavaignac) et opposé au coup d'État du 2 décembre 1851 de Napoléon III, il resta, malgré tout, en bons termes avec son ancien et illustre élève, refusant néanmoins toute faveur de sa part. À partir de 1856, une subvention annuelle de 6 000 francs lui fut versée[11].
Élu le à l'Académie des inscriptions et belles-lettres[12], il devint président de l’institut de France en 1858. Il fut également membre du Comité des travaux historiques et scientifiques (1848-1849)[13], membre ()[14] puis président de la Société nationale des antiquaires de France[13] et l'auteur de traductions du grec ancien et de l’allemand en français.
Philippe Lebas meurt le 16 mai 1860 à Paris à son domicile rue de la Sorbonne. Il est inhumé dans le 34e division du cimetière du Père-Lachaise[15].
Le , Philippe Le Bas épouse à Paris sa cousine Edmée-Louise-Clémence Duplay, fille de Jacques Mathieu Duplay (1751-1833) et nièce de Maurice Duplay, née à Paris le 27 floréal an VII ()[16] et morte le [10],[17].
Il a eu cinq enfants : un enfant mort en bas-âge (1818-1819) de son épouse Edmée-Louise-Clémence Duplay, deux enfants avec Marie-Madeleine-Adèle Grujon (1799-1840) puis deux enfants avec Marie Victorine Pierrette Ghibels (1807-1887).
Le Bas est l’un des auteurs du Dictionnaire encyclopédique de l’Histoire de France ; l’Univers pittoresque ; Firmin-Didot Frères, 12 vol. in-8°, 1840-45 ; on peut y joindre des Annales (2 vol, 1840-43), et un Atlas des 620 gravures réunies en 3 volumes supplémentaires de même format (1845).
Il a publié pour l’usage des classes plusieurs ouvrages historiques, qui ont eu un grand succès : Précis de l’Histoire Ancienne ; 2 vol. in-12 ;
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