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universitaire français, spécialiste de l'histoire de la littérature De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Paul Bénichou, né le à Tlemcen (Algérie) et mort le à Paris 13e[2], est un universitaire français, spécialiste de l'histoire de la littérature.
Naissance | |
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Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Labin-Bénichou (d) |
Nom de naissance |
Paul Isaac Bénichou |
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Enfant |
Sylvia Roubaud (d) |
A travaillé pour | |
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Archives conservées par |
Paul Isaac Bénichou est issu d'une famille séfarade, présente depuis des siècles en Afrique du Nord[3].
Élève du lycée d'Oran[4], il fait de brillantes études secondaires, marquées par l'obtention d'un prix au concours général. Bachelier en 1924[4], il entre en classe préparatoire au lycée Louis-le-Grand, où il est condisciple de Maurice Merleau-Ponty et de Ferdinand Alquié[5]. Il est admis à l'École normale supérieure en 1926 (section Lettres) et reçu 7e à l'agrégation des lettres en 1930[6].
Il devient professeur de l'enseignement secondaire, occupant successivement des postes à l'École alsacienne, au lycée de Beauvais, puis au lycée Janson-de-Sailly[7].
Il est mobilisé en 1939. Après l'armistice de , il reste en zone non occupée, à Bergerac, où il achève Morales du grand siècle[8], puis à Lyon.
En , il est doublement victime des mesures antisémites du régime de Vichy : en tant que juif, il lui est interdit de rester dans l'enseignement, et, en tant que juif d'Algérie, il perd la nationalité française[9], ayant désormais le statut colonial d'« indigène israélite d'Algérie ». Il vit notamment de leçons particulières.
En 1942, il quitte la France pour l'Algérie[10], puis pour l'Argentine, grâce à une invitation à occuper un poste à l'université de Mendoza[11] ; par la suite, il obtient un poste à l'Institut français de Buenos Aires, dirigé par Roger Caillois et rallié à la France libre[12]. À cette époque, il rencontre Jorge Luis Borges et travaille sur la littérature espagnole.
Morales du grand siècle, présenté en 1946 à un professeur de la Sorbonne, est jugé insuffisant pour devenir une thèse[11] ; sa publication en 1948 lui assure cependant une grande réputation dans le monde intellectuel, sans que cela lui donne accès à l'Université française.
De retour en France en 1949, il redevient professeur du secondaire, au lycée Condorcet jusqu'en 1958 ; il est aussi attaché de recherches au CNRS[13]. Il connaît la consécration académique aux États-Unis en devenant, de 1959 à 1979, professeur titulaire de littérature française à l'université Harvard, à raison d'un semestre par an ; au sein du département de Langues et littératures romanes, il enseigne la littérature française classique, mais aussi la poésie espagnole[11],[14].
Paul Bénichou est l'auteur d'œuvres multiples qui, en marge des différents courants critiques de son temps, étudient les rapports entre l'écrivain et la société dans laquelle il se trouve. Il a aussi fait des traductions de l'espagnol, notamment de textes de Jorge Luis Borges.
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (10e division).
Il est l'oncle du journaliste Pierre Bénichou[15] et le père de Sylvia Roubaud-Bénichou, qui fut un temps l'épouse de l'écrivain Jacques Roubaud[16].
En 2003, sa fille Sylvia Roubaud-Bénichou fait don de ses archives à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet.
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