Loading AI tools
parti politique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Les Centristes (abrégé en LC), dénommé Les Centristes - Le Nouveau Centre depuis 2018, est un parti politique français de centre droit fondé en 2007 sous le nom de Parti social libéral européen, connu sous le nom de Le Nouveau Centre (abrégé en NC) de 2007 à 2016.
Le parti est fondé par d'anciens membres de l'Union pour la démocratie française (UDF), en opposition avec l'orientation donnée au parti par François Bayrou à compter du second tour de l'élection présidentielle de 2007. Allié de l'UMP, le Nouveau Centre inscrit son action, de 2007 à 2012, au sein de la « majorité présidentielle » de Nicolas Sarkozy. Il regroupe 23 députés au sein de son groupe à l'Assemblée nationale et participe à tous les gouvernements de François Fillon.
En son président Hervé Morin déclare sa candidature à l'élection présidentielle, à laquelle il renonce en pour soutenir celle de Nicolas Sarkozy. À la suite de sa défaite, le parti fait partie des forces politiques à l'origine de la fondation de l'UDI en .
En 2014, Hervé Morin échoue à succéder à Jean-Louis Borloo à la présidence de l'UDI. Après une prise de distance progressive, le parti, renommé Les Centristes en 2016, quitte la confédération centriste en , notamment par opposition à la volonté de Jean-Christophe Lagarde de rompre l'alliance nationale de l'UDI avec LR, présidés par Laurent Wauquiez.
Les statuts ont été initialement déposés sous l'appellation de Parti social libéral européen par des anciens membres de l'UDF, qui étaient en désaccord avec la décision prise par François Bayrou et le conseil national du visant à créer le Mouvement démocrate pour succéder à l'UDF.
Nouveau Centre est un parti politique qui affirme vouloir accueillir le pôle centriste de la majorité présidentielle sous la XIIIe législature. Dans l'assemblée sortante, le pôle centriste était représenté par le groupe Union pour la démocratie française[6]. Déposée au niveau national et dans plusieurs préfectures au niveau départemental, la création de cette nouvelle formation politique a été rendue publique dans la presse à la suite du dépôt des candidatures aux élections législatives françaises de 2007, dont la date limite était fixée au 18 mai.
Le , la création du parti ainsi que son nom d'usage « le Nouveau Centre » ont été officiellement rendus publics à l'occasion d'une conférence de presse et d'une tribune parue dans le Monde du . Il a également été annoncé la tenue de journées parlementaires à la rentrée (faisant suite à la création d'un groupe à l'Assemblée nationale en ) et d'un congrès fondateur du parti à l'automne (reporté, ce congrès s'est tenu les 16 et à Nîmes).
« Nous avons créé le Nouveau Centre pour perpétuer l’existence d’un parti du centre au sein de la vie politique française et rassembler des femmes et des hommes attachés aux idées sociales, libérales et européennes, résolus à mettre en œuvre concrètement le message centriste. Ce parti constituera le pôle centriste de la majorité présidentielle nouvelle. Nous nous situons ainsi dans une longue tradition politique : sous la Cinquième République, la majorité présidentielle s’est toujours appuyée sur plusieurs piliers. En faisant le choix de maintenir une force politique au centre, nous manifestons notre refus de tourner le dos à l’histoire du centre et notre volonté de rester fidèle à la tradition de la famille centriste, libérale et démocrate-chrétienne. Nous nous situons au sein de la majorité présidentielle. Nous y conservons et conserverons toute notre liberté et notre autonomie. Ce choix n’est pas un reniement, ni un ralliement à l’UMP. C’est le choix de la raison et de la responsabilité, compte tenu du contexte politique et surtout compte tenu de ce que sont nos convictions, nos fidélités et nos principes. Nous voulons être utiles au pays. »
— Extrait du texte de présentation du Nouveau Centre, publié sur le site officiel du Nouveau Centre.
Les motivations ayant présidé à la création du Nouveau Centre sont un rejet des choix opérés par François Bayrou, notamment un rapprochement avec la gauche française et Ségolène Royal. De plus, pour les députés UDF sortants, « suivre la voie de l'indépendance choisie par M. Bayrou les aurait exposés au risque de devoir affronter des candidats de l'UMP », selon le journaliste Patrick Roger[7]. Cela contribue également à expliquer le soutien à la candidature de Nicolas Sarkozy, parfois dès le 1er tour de l'élection présidentielle, d'un certain nombre d'élus membres de l'UDF.
Au sein de la majorité présidentielle, les députés Nouveau Centre se démarquent en partie des choix du président et de l'UMP ; ils défendent notamment une « gestion budgétaire saine et responsable »[8]. À la veille de son premier congrès (à Nîmes), en , selon le Monde, « les prétentions du Nouveau Centre commencent d'ailleurs à agacer dans les rangs de l'UMP »[9].
Quatre porte-feuilles sont attribués au Nouveau Centre au sein du gouvernement François Fillon.
Une tribune dans le Monde, signée par dix-huit députés du groupe UDF, fait émerger les premiers membres : Jean-Pierre Abelin, Bernard Bosson, Charles de Courson, Stéphane Demilly, Francis Hillmeyer, Olivier Jardé, Yvan Lachaud, Maurice Leroy, Claude Leteurtre, Hervé Morin, Nicolas Perruchot, Jean-Luc Préel, François Rochebloine, André Santini, Rudy Salles, François Sauvadet, et Francis Vercamer[10].
D'autres députés et élus sont réputés appartenir au Nouveau Centre au moment de sa création, mais n'ont pas signé la tribune : Pierre-Christophe Baguet (qui a finalement rejoint l'UMP), Christian Blanc, Jean Dionis du Séjour, Philippe Folliot, Michel Hunault, Philippe Vigier (candidat aux élections législatives). Ils sont également pour certains signataires de l'appel « Pour un centre libre dans la majorité présidentielle », paru dans Le Figaro du .
Jean-Christophe Lagarde qui s'est présenté sans étiquette, mais avec le soutien officiel du MoDem, a finalement décidé de rejoindre le groupe Nouveau Centre à l'Assemblée nationale.
Yves Pozzo di Borgo, sénateur de Paris, a rejoint le Nouveau Centre et constitué un groupe « Nouveau Centre et indépendants »[11] au Conseil de Paris.
Le , le Nouveau Centre tint son premier conseil national à la Maison de la Chimie (Paris). Plus de 1 500 membres[12], dont des membres du gouvernement (Valérie Létard, André Santini), des députés et des élus locaux, étaient présents. Une très large majorité des présents déclare n'avoir pas voulu suivre « celui [François Bayrou] qui est parti avec les clés de la maison UDF »[13].
À la suite des élections législatives de 2007, où il a obtenu 17 députés élus sous ce nom, il dispose à l'Assemblée nationale d'un groupe parlementaire rassemblant 23 membres (et 2 apparentés).
En 2011, le Nouveau Centre participe à l'Alliance républicaine, écologiste et sociale fondée par Jean-Louis Borloo, puis après le renoncement de ce dernier à concourir, lance la candidature d'Hervé Morin à la présidentielle (cf. infra). En , le Nouveau Centre soutient finalement Nicolas Sarkozy.
En 2012, le Nouveau Centre se prononce contre le mariage homosexuel[14].
Le , le Nouveau Centre est l'un des partis fondateurs de l'Union des démocrates et indépendants (UDI).
Le Nouveau Centre compte 7 319 adhérents en [15] puis 6 699 adhérents à jour de cotisation en [16].
De 2012 à 2017, plusieurs membres du NC le quittent pour adhérer directement à l'UDI (Maurice Leroy, Valérie Létard) ou rejoindre une autre de ses composantes (Jean-Christophe Lagarde, André Santini) ou inversement.
En 2014, après son échec à l'élection interne à la présidence de l'UDI, Hervé Morin fonde, pour élargir le Nouveau Centre, le mouvement « Les Bâtisseurs de l'UDI », qui rassemble une partie des opposants au nouveau président Jean-Christophe Lagarde.
En , Hervé Morin appelle les élus du Nouveau Centre à adopter « un soutien groupé à un moment stratégique »[17] lors de la campagne de la primaire de la droite. Cependant de nombreux élus du parti ne suivent pas cette consigne et se rangent derrière l'un des candidats (par exemple, Philippe Vigier soutient Alain Juppé et Maurice Leroy, Nicolas Sarkozy). En , Hervé Morin finit lui-même par officialiser son soutien à Bruno Le Maire[18] sans que le Nouveau Centre n'ait adopté de position commune.
À l'issue du premier tour de la primaire, le Nouveau Centre apporte son soutien à François Fillon, contestant « les changements de pied incessants » de l'UDI[19], qui continue quant à elle à soutenir majoritairement Alain Juppé pour le second tour.
Après la victoire de François Fillon, Hervé Morin annonce son intention de quitter l'UDI pour créer « une nouvelle force politique centrale pour rebâtir enfin un centre fort » à l'occasion d'un congrès fondateur convoqué le [20]. Il souhaite en effet fusionner au sein d'une nouvelle formation le Nouveau Centre et le mouvement « Les Bâtisseurs » et inscrire cette nouvelle formation dans la future majorité présidentielle de François Fillon. Ce dernier n'encourage pas cette initiative, à laquelle s'opposent plusieurs membres du Nouveau Centre, dont Philippe Vigier.
Le , le Nouveau Centre fusionne avec « Les Bâtisseurs » mais renonce à quitter la confédération centriste mais change de nom pour devenir Les Centristes (LC[21],[22],[23] ou CENT[24]), et pose des conditions quant à son maintien dans l'UDI[25].
Lors de la campagne de l'élection présidentielle, en , alors que l'UDI suspend son soutien à François Fillon, Les Centristes et Hervé Morin restent au sein de son équipe de campagne[26].
En , Hervé Morin veut créer une « nouvelle formation de droite ouverte »[27] et appelle « à la constitution d'une nouvelle formation de la droite et du centre » à côté de LR[28].
En , Hervé Morin considère que « l'espace du centre est occupé par le parti de Macron », c'est-à-dire La République en marche, et rejette l'idée qu'il soit possible pour l'UDI de s'éloigner de LR tout en déclarant vouloir « faire quelque chose » avec Valérie Pécresse ou Xavier Bertrand[29].
En , Hervé Morin apporte son soutien personnel à Laurent Wauquiez dans le cadre de la campagne pour l'élection du nouveau président du parti Les Républicains[30].
Le , le parti quitte l'UDI[31] « pour construire un vaste mouvement de centre droit, girondin, participatif »[32]. À la suite de cette décision, plusieurs parlementaires ou cadres du parti font le choix de le quitter pour rester membres de l'UDI.
Le 20 mars 2023, Charles de Courson présente une motion de censure transpartisane [33] contre le gouvernement Élisabeth Borne, à la suite de l'utilisation de l'article 49.3 sur le projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale [34],[35] no 760 (réforme des retraites). Le texte porté par le centriste Charles de Courson a recueilli 278 voix. Il devait en obtenir 287, soit la majorité absolue des sièges, pour faire tomber le gouvernement[36]. « A neuf voix près », la motion de censure a été rejetée à l’Assemblée nationale[37].
Le mouvement Les Centristes / Le Nouveau Centre, a fêté ses 15 ans, le mardi 12 décembre 2023, à l’Hôtel de l’Industrie, à Paris. Cet évènement qui a réuni de nombreuses personnalités politiques de la droite et du centre, a été l'occasion pour le mouvement de réorganiser ses instances autour de Thomas Elexhauser, nouveau Secrétaire général[38].
En 2007, le programme politique[39] du Nouveau Centre demeure très largement inspiré de celui adopté par l'UDF lors de la candidature de François Bayrou à l'élection présidentielle[réf. nécessaire].
Le 1er congrès, fondateur, du Nouveau Centre s'est tenu à Nîmes les vendredi 16 et samedi . Selon les organisateurs, il aurait rassemblé plus de 400 élus et 2 000 militants[43].
À la veille de ce congrès, le Nouveau Centre cherche selon certains médias à « se démarquer de l'UMP tout en justifiant son appartenance à la majorité » afin d'« être respecté au sein de la majorité et [de] mieux contrer le MoDem de François Bayrou »[44].
Lors du congrès, Hervé Morin a été élu avec 87 % des suffrages (contre 13 % à Mireille Benedetti)[45]. À la suite de son élection une direction nationale a été désignée.
L'adoption du projet d'orientation du parti a été reportée à un congrès ultérieur.
« Nous avons donc aujourd’hui un parti, un siège, rue de Grenelle, un groupe parlementaire, des sénateurs, 2 000 élus locaux, des présidents de départements ; et nous avons réussi un formidable congrès. Ce congrès de la refondation et de la renaissance montre que nous avons réussi notre premier défi ; ancrer la renaissance d’un parti du centre et de centre droit indépendant (…). Au moment où les conservatismes et les corporatismes montent de toute part, soyons le parti du changement, le parti de ceux qui veulent la réforme, la réforme audacieuse mais aussi de la réforme juste. Le parti de la modernité, du changement mais du changement juste. (…) Nous qui voulons assurer la renaissance du centrisme, nous ne devons pas compter sur nos vieilles habitudes conceptuelles. (…) Le déclin, peut-être temporaire, du vote d’extrême droite réaffirme notre rôle pivot. (…) C’est à nous qu’il revient de modérer les emportements idéologiques, à droite comme à gauche, d’œuvrer au consensus national sur les questions essentielles, d’assurer la défense et la promotion des valeurs d’humanisme, de liberté, de responsabilité et de solidarité. »
— Extraits du discours prononcé par Hervé Morin à l'issue de son élection, publié sur le site officiel du Nouveau Centre (17/05/2008).
L'ambition du parti est bien de reprendre la place qui était celle de l'UDF, en rassemblant « le centre et le centre droit ». Plusieurs personnalités membres d'autres partis politiques ont assisté au congrès, dont Jean-Marie Cavada et Éric Besson, ou encore le député Thierry Benoit.
Le NC a renoncé pour le moment à un nouveau nom proposé : « Solid » (pour « Social, libéral, démocrate ») mais la décision finale est repoussée « au plus tard début septembre »[46].
Le congrès de Tours est le deuxième congrès du Nouveau Centre, il a lieu 2 ans après le premier, le congrès fondateur de Nîmes. Lors du congrès le bureau politique et la présidence du parti sont renouvelés, ainsi que pour l'association des Jeunes centristes. Le président sortant, Hervé Morin, est réélu à la présidence avec 93 % des suffrages face à Tayeb Touazi, élu municipal de Dreux. L'unique liste pour le bureau politique, menée par Jean-Christophe Lagarde[a], est élue[47].
Le congrès de Valence est le troisième congrès du Nouveau Centre, il a lieu 2 ans après le deuxième congrès qui était organisé à Tours. Il a lieu les et . Lors du congrès le bureau politique et la présidence du parti sont renouvelés, ainsi que pour l'association des Jeunes centristes. Le président sortant, Hervé Morin, est réélu à la présidence avec 94,18 % des suffrages, en étant le seul candidat et un taux de participation de 65,2 %[48].
Le Nouveau Centre (PSLE) a présenté un total de quatre-vingts candidats selon le site officiel du Nouveau Centre et le Ministère de l'intérieur, mais entre 84 et 89 selon d'autres décomptes, certains candidats centristes qui n'ont pas manifesté leur adhésion au MoDem, s'étant présentés sous des étiquettes variées : « majorité présidentielle », « UDF »[50], « UDF-majorité présidentielle », etc.
Les 18 députés sortants de l'UDF ayant fondé le Nouveau Centre ne se sont pas vu opposer au 1er tour de candidats investis par l'UMP.
Une polémique est née de la candidature à la députation sous l'étiquette Nouveau Centre (PSLE) de plusieurs membres de la famille d'élus sortants (conjoints, enfants) et de leurs anciens collaborateurs (attachés de presse et chauffeurs). Cette pratique[51] a été révélée par Le Monde[52] et dénoncée par plusieurs responsables de l'UDF-MoDem[53] estimant qu'elle n'avait d'autre but que de tenter d'assurer au Nouveau Centre un accès au financement public des partis politiques (environ 1,63 euro par voix et près de 44 400 euros par élu), lequel est conditionné au dépôt d'au moins 50 candidatures réunissant 1 % des suffrages exprimés au 1er tour. Ce seuil n'a finalement pas été atteint par le PSLE, selon la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques. Un candidat Nouveau Centre, Nicolas Perruchot[a] (qui se représentait dans le Loir-et-Cher) a, quant à lui, expliqué ces candidatures par la décision tardive de ces députés ex-UDF de se reconstituer en parti et leur impossibilité de s'appuyer sur une structure partisane et militante préexistante[54].
Le , le Nouveau Centre a obtenu 416 361 voix (2,04 % ; 2,37 % avec les possibles apparentés) et revendique 7 élus dès le premier tour dont Christian Blanc qui ne se présentait pas sous l'étiquette PSLE.
Le ministre de la Défense Hervé Morin a été réélu au premier tour dans l'Eure (50,05 %) ainsi que François Sauvadet[a] (Côte-d'Or), Charles de Courson (Marne), Rudy Salles (Alpes-Maritimes), l'apparenté UDF Christian Blanc[a](Yvelines) et Francis Hillmeyer (Haut-Rhin). De son côté, Philippe Vigier (Eure-et-Loir), non sortant, est élu dès le premier tour.
Le , à l'issue du second tour des élections législatives, 11 députés PSLE sont élus. Le nombre total (premier et second tours) de députés du PSLE élus est donc de 17. Deux députés sortants sont battus.
Le , 22 députés se réclamant du Nouveau Centre ont élu François Sauvadet, ancien porte-parole du groupe UDF, président de groupe par 13 voix contre 8 (et un bulletin blanc) pour Charles de Courson qui sera son vice-président. « Nous sommes le second pôle de la majorité. Nous voulons être au rendez-vous de l'action » a déclaré le nouveau président lors de son élection[55]. Nicolas Perruchot en est le porte-parole[56].
Jean-Christophe Lagarde, investi par le MoDem mais ayant fait campagne sous une étiquette non partisane, a rejoint ce groupe parlementaire, ainsi que brièvement Abdoulatifou Aly, soutenu par le MoDem au second tour, en tant qu'apparenté, avant de rejoindre les non-inscrits comme les deux autres députés du MoDem.
Au , le groupe comptait 22 membres et 2 apparentés.
Ce groupe a été constitué le [57] :
Le Nouveau Centre a privilégié la conclusion d'alliances électorales avec les partis de la majorité parlementaire et présidentielle (UMP principalement) et la constitution de listes communes. Il a également présenté des listes indépendantes, comme à Annecy, et conclu des alliances avec des listes menées par des candidats MoDem, comme à Arras.
Les données officielles publiées par le ministère de l'intérieur sont peu lisibles et ne permettent qu'une approche très partielle du poids électoral réel du Nouveau Centre au niveau national :
À l'issue du scrutin, le parti perd Blois au profit du PS, conserve notamment Annecy (en dépit de la présence au 1er tour d'une liste menée par un sénateur UMP et d'une liste MoDem), Meudon, Montrouge, Vanves, Issy-les-Moulineaux, Vincennes, Drancy et conquiert plusieurs villes comme Agen et Châtellerault. Il conserve également des élus dans la plupart des villes conservées ou remportées par l'UMP, ainsi qu'un groupe au conseil de Paris.
Concernant les élections cantonales de 2011, le Nouveau Centre perd le Conseil général de la Somme au profit du PS, conserve le département de Loir-et-Cher et succède à l'UMP à la tête de celui de Côte-d'Or. Ses candidats obtiennent 2 % des suffrages exprimés (soit 265 318 voix) au premier tour sur l'ensemble du territoire, puis 2,35 % (soit 161 575 voix) au second tour[61].
Le , lors d'une conférence de presse, le Nouveau Centre a indiqué son intention de présenter des listes autonomes aux prochaines élections européennes[62]. Mais face à des sondages (Paris Match, 27 et ) qui ne lui donnaient que 2 % des voix[63], il préfère s'allier à l'UMP et désigne des « chefs de file » le afin que ceux-ci puissent négocier avec leur allié.
Le , Hervé Morin confirme qu'il n'y aura pas de listes autonomes mais que les listes de l'UMP comporteront 20 % de candidats NC (toujours en négociation) : « Je ne voulais pas risquer de jeter le parti, sur un coup de dés, dans une aventure dont l'issue était incertaine » a-t-il expliqué tout en assurant que « s'engager sur des listes d'union, ce n'est pas renier notre identité ». « Les négociations [avec l'UMP] se poursuivent, mais je peux vous dire aujourd'hui que nous aurons au moins trois candidats en position éligible sur les listes d'union, et un quatrième en situation charnière », a-t-il déclaré, précisant qu'il y aurait parmi les candidats éligibles « au moins un jeune centriste. » Le NC avait prévu en revanche une liste autonome dans la circonscription d'outre-mer « avec l'ambition d'avoir un élu dans la zone Pacifique », mais cette liste n'a pas été présentée.
Afin de promouvoir l'Europe en France, mais aussi préparer un programme pour les élections de 2009 la « Ruche européenne » (commission Europe du Nouveau Centre) a été mise en place autour de Brigitte Fouré[a], députée PPE-DE (Nouveau Centre) au Parlement européen, et de Jean-Louis Bourlanges, ancien député ADLE (UDF)[64].
Le , le Nouveau Centre a organisé à Paris la « 1re conférence européenne des centres » à l'occasion de laquelle une résolution « Europe : nouveau défi, nouvelles réponses » a été adoptée et cosignée par des représentants de partis politiques de sept autres États membres de l'Union européenne : Nouvelle Démocratie chrétienne (Italie), Union chrétienne démocrate - Parti populaire tchécoslovaque, Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU), Parti social-démocrate (Portugal), Mouvement réformateur (Belgique), Parti populaire suédois de Finlande (Finlande), Nouvelle Démocratie (Grèce)[65][source insuffisante].
Malgré le basculement à gauche du Sénat, le Nouveau Centre gagne des sièges lors de cette élection. Outre la réélection de trois sénateurs sortants (Valérie Létard[a] dans le Nord, Yves Pozzo di Borgo à Paris et Jean Boyer dans la Haute-Loire), quatre nouveaux sénateurs Nouveau Centre sont élus, ce qui porte à treize le nombre de sénateurs de ce parti[66].
Le , Jean-Louis Borloo annonce, dans l'émission À vous de juger, en présence d'Hervé Morin, la création d'une « alliance républicaine, écologiste et sociale » qui regrouperait plusieurs formations politiques du centre droit (Parti radical, Nouveau centre) et du centre gauche (La Gauche moderne). Cette formation se positionnerait comme une « alternative au PS et à l'UMP ». Il confirme également que sa création conduirait le Parti radical à quitter l'UMP et l'alliance devrait avoir un candidat à l'élection présidentielle de 2012. Le , lors de son Conseil national, le Nouveau Centre approuve à l'unanimité son adhésion à cette future Confédération des centres[67]. Le nom officiel de ce nouveau parti est dévoilé par Yves Jégo le : L'Alliance républicaine, écologiste et sociale (ARES).
À la suite du refus de Jean-Louis Borloo de se présenter à l'élection présidentielle, Hervé Morin annonce sa candidature, le . Crédité d'un faible score dans les sondages, il se retire en , après quoi les militants du Nouveau Centre décident, à 84,1 %, d'apporter leur soutien à Nicolas Sarkozy[68].
Le , le Nouveau Centre parvient à conserver huit sièges de députés sur les 22 sièges détenus dans la législature précédente. Il a également subi la désaffection de quatre députés en désaccord avec la ligne politique d'Hervé Morin, ayant créé autour de Jean-Christophe Lagarde, la FED (Force européenne démocrate) le . Le Nouveau Centre fait désormais partie du groupe UDI (Union des démocrates et indépendants), présidé par Jean-Louis Borloo.
Lors du second tour de la primaire française de la droite et du centre de 2016, Jean-Christophe Lagarde soutient Alain Juppé aux deux tours alors qu'Hervé Morin soutient Bruno Le Maire au 1er et se range derrière François Fillon au 2d. Après la victoire de ce dernier, Hervé Morin annonce quitter l'UDI, prévoyant la convocation prochaine d'un congrès pour constituer une nouvelle formation politique de centre droit[69].
Les députés membres de LC élus en 2017, Charles de Courson et Philippe Vigier, siègent au sein du groupe UDI, Agir et indépendants, qu'ils quittent en 2018 pour constituer le groupe Libertés et territoires, dont Philippe Vigier prend la tête. Philippe Vigier quitte le groupe LT en 2020 pour rejoindre le groupe Mouvement démocrate et démocrates apparentés et le MoDem, tandis que Charles de Courson en reste membre.
Les sénateurs membres de LC siègent actuellement au sein du groupe Union centriste (UC).
Au , parmi les membres du groupe Union centriste, cinq sénateurs sont membres du parti :
Les sénateurs et anciens sénateurs ayant appartenu au Nouveau Centre / Les Centristes par le passé sont :
À la suite des élections de 2019, Les Centristes obtiennent un député européen, Nathalie Colin-Oesterlé, qui siège au sein du groupe PPE.
Durant la législature 2004-2009, le Nouveau Centre comptait, en toute fin de législature, une députée européenne siégeant en 2008/2009 au sein du groupe PPE-DE (à la différence des députés MoDem, restés membres du groupe ADLE créé à l'initiative de l'UDF) :
Durant la législature 2009-2014, le Nouveau Centre comptait un député qui siégeait dans le groupe du Parti populaire européen :
À la suite des élections de 2014, le seul député européen sortant du Nouveau Centre est réélu dans le cadre des listes d'union entre l'UDI et le MoDem, baptisées « L'Alternative », et a rejoint le groupe de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ADLE) ainsi que le Parti démocrate européen (PDE) :
À partir du (remaniement ministériel) :
Le Nouveau Centre revendiquait en 2008 un réseau de 2 500 élus locaux[73]. En 2018, le parti Les Centristes détient la présidence de plusieurs exécutifs locaux.
La Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) n'a pas accordé au Nouveau Centre de financement public, seuls 43 candidats sous l'étiquette « PSLE », au lieu des 50 requis, ayant dépassé le seuil de 1 % des suffrages.
Une proposition de loi, a été déposée par des députés membre du NC et inscrite par le gouvernement en urgence le à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale, visant à modifier la loi no 88-227[74] du . Cette proposition aurait permis d'introduire une nouvelle possibilité de financement pour les partis politiques ayant obtenu l'élection d'au moins 15 députés. Malgré le soutien d'une majorité des députés communistes et d'une partie de membres de l'UMP, cette loi est finalement retirée à la suite de l'opposition du Parti socialiste et du MoDem. Ses opposants lui reprochaient d'être uniquement déposée pour permettre le financement du NC en modifiant a posteriori les règles en vigueur lors du scrutin précédent.
Après l'échec de leur proposition de loi, les députés Nouveau Centre ont annoncé le [75] avoir conclu une « convention de financement » avec un parti partenaire de Polynésie française, le Fetia Api[76].
18 députés et cinq sénateurs NC ont pu se rattacher à ce parti polynésien, qui en vertu des règles plus souples en vigueur outre-mer[77], perçoit le financement public afférent. Grâce à la convention de financement, le Fetia Api reverse l'essentiel de ce financement au Nouveau Centre, conservant 20 000 euros pour son propre fonctionnement. Ce montage complexe, bien que considéré comme légal par la CNCCFP[78], a suscité la perplexité, voire l'opposition de plusieurs parlementaires du Nouveau Centre, dont Christian Blanc[79].
En vertu du décret[80] fixant les montants des fonds attribués aux partis politiques au titre de l'année 2008, le parti Fetia Api percevra 1 023 326,71 euros. Au total, 23 parlementaires métropolitains (18 députés et cinq sénateurs) ont déclaré leur rattachement à ce parti.
En 2009, le décret no 2009-92 du , pris pour l'application des mêmes articles, attribue un financement de plus de 1 408 147,51 euros, un plus grand nombre de parlementaires (32 dont 10 sénateurs) ayant déclaré leur rattachement au Fetia Api.
Année | Premier tour | Second tour | Sièges | Rang | ||
---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Voix | % | |||
2024 | 104 247 | 0,31 | 56 050 | 0,21 | 2 / 577 |
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.