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organiste concertiste, improvisateur et professeur français (1930-2017) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Michel Chapuis, né à Dole le et mort dans la même ville le [2],[3], est un organiste, concertiste, improvisateur et Professeur de musique français.
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Michel Léon Chapuis |
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Raphaële Garreau de Labarre, Sylvain Ciaravolo, Henri-Franck Beaupérin, Jean-René Louët ,François-Henri Houbart, Thierry Escaich, Éric Lebrun, Marina Tchebourkina, Vincent Warnier, Françoise Dornier, Akiko Kan Dieu[1] |
Site web |
En 1938, Michel Chapuis découvre l’orgue par l’audition du grand orgue Riepp de la Collégiale de Dole[4]. À partir de 1943, il est élève d'Émile Poillot à Dijon, au piano. Son étude de l'orgue commence en 1945 avec Jeanne Marguillard[3],[5], organiste de l'église Sainte-Madeleine de Besançon[6].
De 1947 à 1950, à l' École César-Franck, il est élève de René Malherbe pour l'écriture et d’Édouard Souberbielle pour l'orgue. Il intègre en 1950 la classe d'orgue et d'improvisation de Marcel Dupré au Conservatoire national de musique de Paris, où il remporte un Premier prix en 1951 après une seule année.
Il a également été titulaire de nombreuses et prestigieuses tribunes : de 1949 à 1951 à Saint-Germain-des-Prés, en 1951 à Saint-Germain-l'Auxerrois, de 1954 à 1972 à Saint-Nicolas-des-Champs[4], de 1954 à 1963 à l’orgue de chœur de la cathédrale Notre-Dame de Paris[3], de 1964 à 2004 à Saint-Séverin, de 1995 à 2010 à la chapelle du château de Versailles[3], dont il sera organiste honoraire à partir de 2010[7].
Passionné et fervent défenseur de l'harmonium, Michel Chapuis est également président d'honneur de la Fédération française des amis de l'harmonium (FFAH)[8].
En outre, en 1951 il suit un stage de facteur d’orgue chez Müller à Saint-Germain-en-Laye, pendant deux années[9].
Il a durablement influencé l’interprétation de la musique française classique pour orgue tout autant que la facture d’orgue, pour la restauration en premier lieu, des instruments « classiques français », mais aussi des orgues « romantiques ».
Avec ses collègues et amis, Francis Chapelet, André Isoir, Jean-Albert Villard, Xavier Darasse, pour ne citer que les plus emblématiques, il a provoqué, dans la continuation de l’esprit de leur maître Édouard Souberbielle, dès les années cinquante, une remise en cause de l’organologie telle qu’elle était pensée et surtout appliquée à la restauration des orgues depuis les années 1930, et ce, par des recherches historiques et technologiques d’une remarquable rigueur.
Michel Chapuis connaît la facture d’orgue pour l’avoir pratiquée lui-même, ce qui a simplifié ou compliqué ses rapports avec les facteurs d’orgue, mais toujours dans le but de faire avancer la « cause de l’orgue ».
Michel Chapuis, certains de ses collègues, quelques facteurs d’orgue (en particulier Philippe Hartmann[10], Robert Boisseau, Alfred Kern et quelques rares autres dans les années soixante) ainsi que des musicologues considérés à l'époque comme atypiques tel Jean Fellot, Pierre Hardouin, ou des amateurs éclairés tel Alain Lequeux, sont directement à l’origine du renouveau de la musique française dite «baroque», le travail ayant été effectué dans les autres pays d’Europe, le plus souvent par les «cordes» ou par les «chefs» (par exemple Nikolaus Harnoncourt). Ces préoccupations aboutiront, devant l’urgence de sauver certains instruments de tous risques de restaurations hâtives, à la création le de l’A.F.S.O.A. (Association française pour la sauvegarde de l'orgue ancien) qui deviendra le bras armé de cette reconquête.
Parallèlement à ces recherches en matière d’organologie, Michel Chapuis s'intéresse aux traités anciens et a lu attentivement L'interprétation de la musique française (de Lully à la Révolution)[11] d'Eugène Borrel[12]. Bien que paru en 1934, cet ouvrage était parfaitement ignoré de l'enseignement officiel. Aussi Chapuis a-t-il été l’un des premiers, avec ses collègues déjà cités, à s’intéresser particulièrement à ce qu'on pourrait appeler une « sémiologie » de la musique française des XVIIe et XVIIIe siècles : « ornementation, notes inégales, registrations », autant d’éléments qui, malgré les premières approches de décryptage d’Alexandre Guilmant et d’André Pirro, avaient été inexploités ou quelque peu malmenés, à la manière dont l’était aussi l’organologie par des spécialistes autoproclamés. La question des «diapasons» et des «tempéraments» n’a pas non plus échappé à sa sagacité.
On peut donc considérer sans exagération que Michel Chapuis est à l’origine de nombreuses clefs d’interprétation de la musique ancienne en France. C’est en effet, en mettant à profit cette rencontre, cette « synergie » entre la pratique de l’organologie par la facture d’orgue et la fréquentation assidue des bibliothèques, qu’il est devenu en grande partie responsable du renouveau de l’interprétation et de la redécouverte de toute une littérature musicale oubliée, participant très tôt à la genèse puis à l’accélération de cet engouement pour la musique baroque en France telle qu’on la connaît désormais.
La discographie de Michel Chapuis est très importante et ne se limite pas au répertoire français[13]. Ses interprétations de Bach et de la musique allemande ne sont en aucune manière à négliger pas plus que ne le sont ses (plus rares) interprétations d'œuvres romantiques.
Ses talents de pédagogue et sa vaste culture ont fait de Michel Chapuis un professeur recherché par de jeunes musiciens et musiciennes du monde entier dans les conservatoires où il a œuvré pendant toute sa carrière, mais aussi au cours d’« académies d’orgue » dans l’Europe entière, à l'époque où elles étaient nombreuses et florissantes, ainsi qu'au Japon. Parmi ses élèves, citons : Henri-Franck Beaupérin, Yves Castagnet, Sylvain Ciaravolo, Thierry Escaich, François-Henri Houbart, Éric Lebrun, Marina Tchebourkina, Marie-Ange Leurent, Jean-René Louet[14], Vincent Warnier, Jean-Luc Perrot, Erwan le Prado, Marc Baumann[15], Akiko Kan Dieu (organiste japonaise[16],[17]).
Il a été professeur d'orgue dans plusieurs conservatoires de France. Ainsi de 1956 à 1979, il l'a été au Conservatoire de Strasbourg[3], puis de 1979 à 1986 au Conservatoire de Besançon[3]. À partir de 1986 et jusqu'en 1996, il a enseigné au Conservatoire national supérieur de musique de Paris[3], à la suite de Rolande Falcinelli.
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