Elle a vécu en Algérie jusqu'en 1955, d'abord dans une ferme proche de Sfisef (Mercier-Lacombe)[3] souvent évoquée dans ses récits Terre du vent et Les arbres ne nous oublient pas, puis à Oran, avant de s’installer à Paris (fin octobre 1953, juste avant "la Toussaint rouge") pour y étudier l'Espagnol et les Lettres modernes à la Sorbonne. Agrégée de lettres modernes, docteur ès Lettres et sciences humaines, Michèle Perret a exercé la presque totalité de sa carrière universitaire comme professeur de linguistique médiévale à l'Université Paris X - Nanterre[4].
Médiéviste et linguiste, sa thèse[5] portait sur les embrayeurs de lieu en Moyen français[6]. Puis ses recherches ont porté sur:
La promotion, l’édition et la traduction de récits du Moyen Âge;
La narratologie, principalement dans ses débuts (XIIe – XVesiècles);
Femme de lettres, elle s’intéresse principalement au Maghreb colonial et post-colonial (et plus spécifiquement à l’Algérie).
Ouvrages scientifiques et traductions
Introduction à l'histoire de la langue française, Paris SEDES, 1998 (cinquième édition, Armand Colin, Cursus, 2020, 336 p.). (Trad. chinoise, 2024, The Commercial Press, 320p)
Renaut de Beaujeu, Le Bel Inconnu, texte et traduction présentés par Michèle Perret, Paris, Champion, 2003, 340 p.
«Ici, là, là-bas en référence situationnelle», Études de linguistique française à la mémoire d'Alain Lerond, numéro spécial de la revue LINX, (P.U. Paris X - Nanterre) 1990, p.141-160.
«Writing History/Writing Fiction», in Melusine of Lusignan: Founding Fiction in Late Medieval French, D. Maddox and S. Sturm-Maddox éds., U.P. Georgia, Athens Georgia, 1996 p.201-225. (Partiellement repris dans: «Histoire, nomination, référence», LINX (32), (P.U. Paris X - Nanterre), 1995-1, p.173-192)
«Benveniste et la token-réflexivité», Le signe et la lettre, hommage à Michel Arrivé, L'Harmattan p.411-418.
«Le paradoxe du monologue», Des mots au discours. Études de linguistique française, TLM (n° spécial) Madrid, P.U. Complutense, 2004, p.137-159.
«La langue de la liberté. Éloge de l'abbé Grégoire», Du côté des langues romanes. Mélanges en l’honneur de Juhani Härmä, Mémoires de la Société Néophilologique de Helsinki, LXXVII, E. Havu, M. Helkkula, U. Tuomarla éds, 2009, p.222-232.
«Norme, surnorme et création néologique chez une Parisienne du début du XIXesiècle», Le changement linguistique en français, aspects socio-historiques: études en hommage au professeur R. Anthony Lodge, T. Pooley et D. Lagorgette éds, P. U. Savoie, 2014 p.175-181.
"Capitale de l'ennui" (Oran 1964 et YSL ) Etoiles d'encre (81-82, 2020 p. 239-245.
À propos de Michèle Perret
Comme la lettre dit la vie. Mélanges offerts à Michèle Perret, éd. par Dominique Lagorgette et Marielle Lignereux, Numéro spécial de la revue LINX, .
Littérature et linguistique: diachronie / synchronie. Autour des travaux de Michèle Perret, cd-rom réalisé sous la direction de Dominique Lagorgette et Marielle Lignereux, Université de Savoie, UFR LLSH, Chambéry, collection: Langages, 2007.
D. Lagorgette et M. Lignereux "Bibliographie", LINX, N° spécial 2002 "Comme la lettre dit la vie: mélanges offerts à Michèle Perret" (pp.15-18) (Publication de l'université Paris Ouest - Nanterre La Défense)