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peintre français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Maxime Maufra, né Maximilien Émile Louis Maufra le à Nantes (Loire-Atlantique), et mort le à Poncé-sur-le-Loir (Sarthe), est un peintre, graveur et lithographe français postimpressionniste.
Peintre officiel de la Marine |
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Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 5345-5347, 7827-7829, 6 pièces, -)[1] |
Maxime Maufra s’initie à la peinture avec Charles Leduc et son frère Alfred Leduc à Nantes, en reproduisant des paysages des bords de Loire, mais son père qui a décidé d'en faire un homme d'affaires, lui fait faire un séjour linguistique en Angleterre à Liverpool. Là, il découvre ce qu'est réellement la peinture, notamment celle de Turner. Il visite le Pays de Galles et l’Écosse, dont les paysages lui seront une source d'inspiration. Il revient en France en 1884, il mène de front son activité professionnelle et ses travaux picturaux. Il est alors initié à l’impressionnisme par Charles Le Roux.
En 1886, il est remarqué par Octave Mirbeau, lors d'une exposition au Salon de Paris. Cette même année il participe à l'Exposition des beaux-arts de Nantes qui se tient tous les trois ans et à laquelle sont conviés les peintres déjà consacrés et ayant participé au Salon parisien, dont Eugène Boudin, Léon Bonnat, Pierre Puvis de Chavannes, Jules-Élie Delaunay, Émile Dezaunay, avec lequel il va lier une grande amitié, Jean-Léon Gérôme, Armand Guillaumin, Henri Harpignies, Henry Moret, Camille Pissarro, Auguste Renoir, Georges Seurat ou Alfred Sisley.
Dans les années 1880, il parcourt ensuite la Normandie et la Bretagne pour peindre des marines et des paysages et s'installe à Paris en 1892, revenant chaque année en Bretagne.
C'est lors d'un séjour à Pont-Aven en 1890 qu'il rencontre Paul Gauguin et Paul Sérusier (1864-1927). Le travail de ces artistes a éclipsé l'influence qu'il avait subie de la part de peintres tels que Pissarro et Sisley. Il est alors fortement influencé par le synthétisme, style inventé par Émile Bernard (1868-1941) et développé par Gauguin, qui traduit les formes en aplats colorés disposés selon un motif décoratif[2].
Il décide alors de se consacrer pleinement à la peinture et s'installe à Pont-Aven[3]. Il fréquente, en 1891 et 1892, l'auberge de Marie Henry au Pouldu en compagnie de Charles Filiger. Il retrouve Gauguin quelques années plus tard à Paris en 1893. C’est l’occasion d’encouragements et de soutien réciproques entre ces deux artistes qui se respectent.
Il témoigne néanmoins d'une pointe de scepticisme signalant son indépendance de caractère : « Je restais trois mois dans ce pays breton de Pont-Aven où je n’entendais parler que vert Véronèse pur, chrome, etc., théories de couleurs plus ou moins absurdes. Je préfère la coloration vive, mais on peut peindre avec du noir… Le tout est d’être peintre, et quoique ce mot déplaise à certains, il faut d’abord s’exprimer en cette langue. »[4]
En 1892, Maufra fréquente avec son ami Émile Dezaunay, l'atelier d'Eugène Delâtre où ils réalisent leurs premières gravures, influencés par Paul Gauguin. Il est le premier à s'installer au Bateau-Lavoir à Montmartre en 1893, et son atelier est fréquenté par ses amis Dezaunay, Aristide Briand, ainsi que le poète Victor-Émile Michelet.
En 1892 il expose une monographie de son œuvre à la deuxième exposition des peintres impressionnistes et symbolistes au Le Barc de Boutteville (Paris), avec Louis Anquetin, Émile Bernard, Pierre Bonnard, Maurice Denis, Charles Filiger, Maximilien Luce, Henry Moret, Camille Pissarro, Paul-Élie Ranson, Paul Sérusier, Paul Signac, Henri de Toulouse-Lautrec durant l'été 1892.
Il expose ensuite à la galerie Durand-Ruel qui sera son marchand jusqu'à la mort de l'artiste, et organisera de nombreuses expositions de ses œuvres[5].
Au printemps 1894, ils se fréquentent à nouveau avec Gauguin en Bretagne au Pouldu, puis Maufra part à la découverte du Trégor finistérien[3]. Il finit par approfondir sa propre voie en abordant les paysages avec une prédilection pour les marines de Bretagne. Il a également visité la région du Dauphiné et les environs du Havre.
Cette même année il expose au Salon de la Société nationale des beaux-arts et au Salon des indépendants et en 1895 il participe à l'Exposition des Bretons de Paris, puis à plusieurs expositions en 1896, 1897 et 1901.
Après un voyage en Écosse à l'été 1895, il épouse à Londres Céline Le Floc'h, dont il avait fait la connaissance à Pont-Aven.
Écrivant à un ami en 1897, il déclara : « Je cherche les grands horizons, les cieux !... Je voudrais que les paysages soient classiques, simples et immenses »[6].
En 1903, il est cofondateur avec Frantz Jourdain du Salon d'automne au Petit Palais et il expose en 1904.
Il séjourne ensuite à Quiberon, à la pointe du Raz, dans la presqu'île de Crozon et en de nombreux autres lieux.
Il s'installe en 1903 dans une petite ferme à Kerhostin, dont il fait l'acquisition en 1910. Il va essayer sans succès de reconstituer un petit groupe en ces lieux. Seul Léon Duval-Gozlan (1853-1941), lassé de la vie parisienne, viendra le rejoindre.
Il est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur en 1906[7] et nommé peintre de la Marine en 1916.
Militant régionaliste, Maxime Maufra est l'un des animateurs de la section « beaux-arts » de l’Union régionaliste bretonne.
Il meurt d'une crise cardiaque le au Pont à Poncé, où il avait planté son chevalet.
Plus de mille œuvres sont recensées à ce jour.[réf. nécessaire]
Cette liste d'œuvres n'est pas exhaustive et ne garantit pas leur authenticité.
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