Mausolée Goblet d'Alviella
mausolée situé à Court-Saint-Étienne en Belgique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
mausolée situé à Court-Saint-Étienne en Belgique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le mausolée Goblet d'Alviella est un monument funéraire de style éclectique situé dans le cimetière de Court-Saint-Étienne, commune belge située en Brabant wallon.
Type |
Monument funéraire |
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Style | |
Architecte | |
Construction |
1887-1889 |
Patrimonialité |
Patrimoine classé (1988, avec abords, no 25023-CLT-0006-01) Patrimoine exceptionnel (2009, 2022, no 25023-PEX-0001-04) |
Pays | |
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Région | |
Commune |
Coordonnées |
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Il a été érigé à la demande du comte Eugène Goblet d'Alviella qui « aimait à penser qu'il n'y a vraiment, au fond, qu'une seule religion, commune aux chrétiens libéraux de toute dénomination, aux Juifs progressistes, aux Brahmanes de l'Inde, aux Béhaïstes de la Perse et de la Syrie, aux bouddhistes de Ceylan, aux sectaires rationalistes du confucianisme et du shintoisme »[1].
Le « cimetière du Centre » est ouvert le [P 1]. Le , la famille Goblet d'Alviella demande une concession pour y créer le mausolée[P 2]. Le de la même année, elle est autorisée à créer dans le mur d'enceinte du cimetière une entrée particulière et une allée bordée de conifères pour accéder au mausolée[P 2].
Le mausolée a été conçu entre 1887 et 1889 par l'architecte franc-maçon Adolphe Samyn et reflète les options philosophiques et les convictions religieuses universalistes de son commanditaire, le comte Eugène Goblet d'Alviella (1846-1925), qui accordait beaucoup d'attention à l'étude des symboles dans les différentes religions comme le montre sa bibliographie[P 2],[2],[3].
L'exécution du monument fut confiée à Georges Houtstont, sculpteur à Bruxelles[3],[4],[P 3].
Une plaque commémorative placée à l'intérieur du mausolée mentionne les membres de la famille Goblet d'Alviella qui y sont enterrés :
Les dépouilles de ces quatre personnes, décédées avant la construction du mausolée, y ont été transférées ultérieurement.
Le mausolée et ses abords font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le [5] et le mausolée seul comme patrimoine exceptionnel de la Région wallonne depuis le [6].
Il a fait l'objet d'une restauration en 2008[2].
Le mausolée se dresse à l'intersection de quatre allées qui coupaient le cimetière (à l'époque de sa création) en quatre parties égales[P 2].
Une entrée particulière percée dans le mur d'enceinte du cimetière, au nord-est, donne accès à une allée bordée d'ifs, dont l'entrée est gardée par deux sphinx en pierre bleue[P 2].
À la fin de l'allée, l'escalier d'accès au mausolée est gardé par deux autres sphinx allongés sur des socles plus élevés, frappés chacun du monogramme de la famille Goblet d'Alviella, gravé en lettres d'or[3].
Réalisé en pierre calcaire de l'Ourthe et en pierre bleue de Soignies, le mausolée, d'une hauteur de 12 m et d'une superficie de 35 m2[P 2], affecte l'allure générale d'un temple hindou[2], tout en empruntant des éléments stylistiques à l'art égyptien, à l'architecture grecque, à l'architecture omeyyade, à l'architecture romane...
C'est ainsi que l'on trouve un bas-relief de style égyptien, des colonnes dont la partie inférieure cannelée évoque l'architecture de l'antiquité grecque alors que la partie supérieure est de style hindou, des merlons caractéristiques de l'architecture omeyyade, identiques à ceux qui somment les façades de la grande mosquée de Cordoue, des frises de dents de scie typiques de l'art roman...
Les convictions universalistes du comte Goblet d'Alviella se reflètent également dans les inscriptions et symboles empruntés aux grandes cultures de la planète.
Les colonnes du mausolée portent des inscriptions en caractères cunéiformes, en hébreu, en arabe, en chinois... ainsi que des symboles empruntés à différentes cultures comme l'ânkh (la croix ansée, symbole de vie des Égyptiens), un chrisme chrétien, une svastika, une pyrée et le feu, symbole d'Ormuzd ou d'Ahura Mazda, l'ouroboros (serpent qui se mord la queue, symbole du cycle de la vie et de la mort)...
Les quatre faces du monument portent, gravée sur l'entablement, l'inscription « L'être unique a plus d'un nom », en français, en grec, en hiéroglyphes égyptiens et en sanskrit[2].
La porte qui donne accès au caveau du mausolée est décorée du symbole de la rose-croix et est surmontée d'un globe ailé encadré de vipères lovées, symbole du dieu égyptien Horus[P 4].
On trouve sur la colonnade extérieure les symboles suivants[P 3],[P 5] :
La colonnade intérieure, quant à elle, arbore les symboles suivants[P 4],[P 6],[P 7] :
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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