Maurice Marinot est issu d'une famille de bonnetiers, il convainc en 1901 ses parents de l'envoyer à l'École des beaux-arts de Paris où il intègre l'atelier de Fernand Cormon. Le maître le remarque d'abord, puis le juge trop original et le renvoie pour «non-conformisme dangereux»[réf.nécessaire].
En 1911, il visite la verreriecristallerie des frères Eugène et Gabriel Viard. Il est alors séduit par les contrastes entre les couleurs, le chaud et le froid, le jeu de la lumière et le feu. Il continue de peindre et ses tableaux sont plus sombres (tels les portraits de Marcelle ou de Florence).
À partir de 1912, Marinot consacre la majeure partie de son temps à la verrerie. Il commence à concevoir des bols, des vases et des bouteilles, puis il peint des émaux sur la surface. Au départ, ses verres sont fins et émaillés. Par la suite, Marinot fabrique des verres plus épais: il considère ses verreries comme de vraies sculptures. Certaines de ses techniques sont demeurées inconnues.
La première exposition de ses œuvres de verrerie est organisée en 1913.
Les frères Viard, maîtres verriers et propriétaires des Verreries à Bar-sur-Seine, donnent à Marinot son banc et un ensemble d'outils. Ils lui apprennent à souffler le verre. En 1923, Marinot cesse d'utiliser les émaux et commence à utiliser des bulles et des feuilles de métal dans ses verres et à y introduire de la couleur.
La verrerie Viard Frères ferme en 1937. Marinot, malade, cesse le travail sur verre, mais continue à peindre. En 1944, les bombardements alliés de Troyes frappent son atelier, détruisant une partie de ses peintures, des dessins et une grande partie de ses verreries. L'artiste poursuit son œuvre secondé par sa fille Florence.
Maurice Marinot souffle lui-même le verre et travaille seul. Sa carrière de verrier s'étend de 1911 à 1937, il n'abandonne pourtant pas la peinture[3].
"D'abord uniquement peintre j’ai commencé par décorer d'émail des verreries exécutées d'après mes dessins sous ma direction. Puis, j'ai voulu apprendre le long métier de verrier et je l'ai appris avec passion. Je me suis fait ensuite un métier personnel pour traiter le verre soufflé en très fortes épaisseurs (...) mais je n'ai jamais cessé de peindre et j'ai continué depuis que j'ai cessé d'être verrier"[4].
L'artiste s'attache plus au décor qu'à la matière elle-même, il agit en véritable dessinateur lorsqu'il réalise ses verreries. Il est le premier à avoir mis en avant la technique du décor à l'émail en 1911, pourtant en 1922, il se tourne vers le décor intercalaire, réalisé à l'aide de poudres d'oxydes, un type de décor était déjà utilisé avant lui par Eugène Rousseau et Émile Gallé[3].
Il pratique également la technique du bullage, tout comme la gravure à l'acide, de 1922 à 1937. Pour réaliser ses décors, il utilise également une roue qui lui permet de tailler de larges facettes plates ou concaves, sur les côtés ou toute la surface du verre.
La dernière technique dont il se sert pour ses œuvres est le modelage à chaud du verre, qu'il emploie à partir de 1927[3].
Les pays, villes et noms d'institutions sont classés par ordre alphabétique, les œuvres par date.
Les trois peintures suivantes font partie de la donation en 1991 de Florence Marinot, fille de Maurice Marinot, qui comprend onze peintures et dix-neuf dessins et aquarelles.
Renaissance du Musée de Brest, acquisitions récentes: [exposition], Musée du Louvre, Aile de Flore, Département des Peintures, 25 octobre 1974-27 janvier 1975, Paris, , 80p.