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ingénieur franco-libanais De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Marwan Lahoud (Arabe : مروان لحود), né le au Liban, est un ingénieur de l'armement libanais naturalisé français. Il a été Directeur général délégué à la stratégie et au marketing du groupe Airbus jusqu'en février 2017, avant de poursuivre sa carrière dans la finance.
Président Association des anciens élèves et diplômés de l'École polytechnique | |
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Président-directeur général MBDA | |
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Président Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales |
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Homme d'affaires, ingénieur, ingénieur aéronautique |
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Marwan Lahoud naît dans une famille de chrétiens maronites libanais[1]. Il est le fils de Victor Lahoud, un ancien officier supérieur de l'armée libanaise.
Il arrive en France à l’âge de 16 ans et demande à être naturalisé[2].
Après deux ans de classes préparatoires au lycée privé Sainte-Geneviève de Versailles, il intègre l’École polytechnique[3],[4] en 1984. L'obtention de la nationalité française pendant sa scolarité à l'X lui permet de rejoindre le corps de l'armement[alpha 1] à sa sortie de l’École polytechnique en 1986 : dans ce cadre, il choisit l'École nationale supérieure de l’aéronautique et de l'espace (SupAéro) pour sa formation d’ingénieur de l'armement.
Il est également ingénieur diplômé de l’École nationale supérieure de l’aéronautique et de l’espace (ISAE-SUPAERO)[5].
Marwan Lahoud a commencé sa carrière à la Délégation générale pour l'Armement, en 1989, au centre d'essais des Landes dans lequel il exerce la direction du centre de calcul avant d’être chargé du projet de modernisation des systèmes de tests et de la coordination des investissements. En 1994, il devient chargé de mission au service technique des systèmes de missiles tactiques (STSMT) puis il est nommé peu de temps après adjoint auprès du directeur des Missiles et des systèmes de l’espace de la DGA, Jean-Pierre Rabault[6].
Début 1995, il est nommé Conseiller spécial auprès du ministre français de la Défense Charles Millon, puis conseiller pour les affaires industrielles, la recherche et l’armement au sein du même cabinet et en 1996 il est nommé à la tête de la direction des programmes de consolidation industrielle déployés[6].
De 1995 à 1997, il participe à la restructuration des industries du secteur avec notamment l’éviction d’Alain Gomez de Thomson-CSF. Il y prépare également la fusion entre l'Aérospatiale et Dassault Aviation mais le processus est arrêté par la dissolution[6],[7].
Marwan Lahoud est recruté en 1998 par l'Aérospatiale et en devient le directeur du développement. Il y négocie en 2000 la fusion avec Matra, première étape de la création d'EADS[8]. En , Marwan Lahoud est nommé, au sein de la société devenue Aérospatiale-Matra, directeur adjoint au directeur délégué chargé de la coordination stratégique et au directeur délégué aux affaires militaires. A ce titre, lors de la phase suivante de consolidation de l'industrie européenne, il mène les négociations autour d'un projet de fusion avec BAe, en parallèle d'un projet négocié par une autre équipe d'Aerospatiale-Matra avec l'allemand DASA, projet finalement retenu qui aboutit à EADS.
À la création du groupe EADS en , il est nommé senior vice-président « mergers and acquisitions », et, à ce titre, est chargé des opérations de fusions et acquisitions d’EADS, comme la création de la société Airbus (alors limitée aux avions civils), de MBDA (missiles tactiques, issue de MatraBAe Dynamics déjà créée en 1996 par fusion partielle d'Aerospatiale Missiles avec BAe), d’Astrium (satellites et lanceurs spatiaux).
Le , à l’âge de 36 ans, il devient président-directeur général de MBDA.
En , il est nommé chief strategy and marketing officer (directeur général délégué à la stratégie et au marketing) du groupe EADS. Il remplace à ce poste clé Jean-Paul Gut[1]. Dans ces fonctions, il négocie un nouveau projet de fusion d'EADS avec BAE Systems qui n’aboutira pas[9]. En 2012, il est nommé directeur général de EADS France, tout en conservant son poste de directeur stratégique du groupe[8].
Son nom est évoqué pour la direction d’Areva en 2012, puis celles de Thales[10] et de Safran en 2014[11].
En tant que directeur général délégué d'Airbus chargé de la stratégie, il quitte le groupe européen d'aéronautique et de défense, annonce Airbus dans un communiqué, confirmant l'information révélée par le site internet de La Tribune le . Son départ est effectif fin [12].
En , il est nommé président du conseil de surveillance d'OT-Morpho, fonction qu'il n'a exercé qu'un court moment, même s'il est resté administrateur pendant deux ans de différentes entités de ce groupe, rebaptisé depuis Idemia.
En 2019, il est nommé président du directoire d’ACE Management[13]. Il évolue ensuite au sein du groupe et devient en janvier 2020 président exécutif du fonds d'investissement Tikehau Ace Capital, centré sur le financement d'opérations de sauvetage et la consolidation de la filière aéronautique française dont il devient conseiller spécial pour l’activité Private Equity lorsqu’il rejoint la banque d’affaires Jean-Marie Messier en 2024[14],[2],[5].
Son départ d’Airbus est 2017 a été présenté comme lié aux scandales de corruption par le journal d’investigation Médiapart, le service qu’il dirigeait étant soupçonné de pratiquer des commissions occultes[15],[16],[17],[18]. Durant les enquêtes, son domicile a été perquisitionné en 2016 et il a été placé en garde à vue en 2019 avec un autre ancien dirigeant du groupe aéronautique, Jean-Paul Gut[19],[16],[20]. L’accord de reconnaissance de culpabilité signé par Airbus en 2020 ne concerne pas les salariés et dirigeants du groupe qui pourraient être inquiétés dans le cadre de l’enquête toujours en cours[21],[22].
Marwan Lahoud a fait partie de la promotion 1999 des Young Leaders de la French-American Foundation[23].
Il a été membre des conseils d'administration de Dassault Aviation et de Technip.
Il a été élu en 2013 président du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS), qu'il a quitté en 2017 à son départ d'AIRBUS.
En 2014, il est nommé membre du Conseil stratégique de la recherche[24], organe de conseil auprès du Premier ministre, et président du conseil d’administration de l’Institut des hautes études scientifiques (IHES)[25].
Il est membre du Conseil d'orientation de l'Institut Thomas More[26].
Il est membre du comité directeur de l’Institut Montaigne depuis 2014[27].
Il est élu en juin 2019 président de l’Association des anciens élèves et diplômés de l'École polytechnique (AX)[28] jusqu'en juin 2023.
En juin 2023, il est nommé président de l’Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace (Isae-Supaero)[29].
Marwan Lahoud a un fils nommé Victor comme son père[30].
Son frère Imad Lahoud a été condamné dans le cadre de l’affaire Clearstream[31],[32],[33] et son autre frère Walid Lahoud a été mis en examen pour tentative d'escroquerie[34].
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