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sutra du bouddhisme Mahâyâna relatant les événements advenus à l'approche du parinirvana (nirvana complet) du Bouddha De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Mahāyāna Mahāparinirvāṇa Sūtra (sanskrit IAST : Mahāparinirvāṇasūtra[1]), c'est-à-dire le Discours de la Grande Extinction (chinois simplifié : 大般涅盘经 ; chinois traditionnel : 大般涅槃經 ; pinyin : ou plus simplement 涅盘经 / 涅槃經, , coréen : Yeolbangyeong (Hangeul : 열반경, Hanja : Hani) ; japonais : Nehankyō (涅槃経 ), tibétain : མྱང་འདས་ཀྱི་མདོ་), est un sūtra du bouddhisme mahāyāna. Il est aussi souvent intitulé simplement Sūtra du Nirvana.
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L'ouvrage décrit les événements et les dernières instructions du Bouddha avant qu'il n'entre dans le parinirvāṇa. C'est un des textes majeurs du bouddhisme d'Asie de l'Est. Son contenu est très différent de celui du Mahaparinibbana Sutta, son homonyme du canon pali[2], car si tous deux traitent du même thème, la version du présent article développe la notion de nature de bouddha, qui est essentielle dans le Mahayana. Et son titre complet, Mahāyāna Mahāparinirvāṇa Sūtra[3], permet donc de distinguer les deux textes.
Il y a probablement eu différentes versions en sanskrit, la première étant été produite au Cachemire au iiie siècle EC[2]. La version la plus longue du sutra (en quarante rouleaux — soit quelque 700 à 800 pages d'une traduction en français imprimée standard) a été traduite en chinois entre 421 et 423 par le traducteur chinois d'origine indienne Dharmakṣema[2],[3].
Le texte de base du sūtra Mahayana Mahaparinirvana a été terminé au Cachemire vers l'an 300 de notre ère. Cependant, il a reçu d'importants développements au cours du IVe siècle, qui ont triplé voire quadruplé sa longueur initiale. Aujourd'hui, nous ne possédons que des fragments du texte sanskrit original, mais nous disposons d'une traduction chinoise complète du sūtra étendu par le traducteur Dharmakṣema, achevée en 421 et d'une traduction en tibétain[4].
En fait, au début du Ve siècle apparurent trois traductions en chinois[5]: la première due à Faxian et à Buddhabadra (Taisho n° 376, six rouleaux, en 418), la deuxième à Dharmakṣema (Taisho, n° 374, 40 rouleaux, en 421) et ce que l'on appelle l'Édition du sud (en angl. « Southern Text »; Taisho n° 375, 36 rouleaux, entre 424 et 453). Cette troisième version est moins une nouvelle traduction qu'une nouvelle édition qui collationne les deux versions précédentes dans un langue plus élégante[6]; on peut aussi dire qu'elle joue librement avec le texte de Dharmakṣema, tout en étant rédigée dans un excellent chinois, ce qui a sans nul doute contribué à sa popularité en Chine[5].
Selon Mark Blume, la traduction de Dharmakṣema est devenue l'un des textes religieux les plus influents d'Asie de l'Est. En revanche, à ses yeux, les traductions tibétaines (au nombre de deux[6]) ont eu relativement peu d'impact au Tibet[4]. Un point de vue que ne partage pas Philippe Cornu: d'après lui, la traduction en tibétain due à Jinamitra, Jñânagarbha et Devacandra au début du IXe siècle, a été souvent citée dans les traités tibétains[3].
Il a eu une grande influence sur le développement du bouddhisme chinois[6].
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