L'Enfance du Christ (op. 25 = H 130) est une « trilogie sacrée pour solistes, chœur, orchestre et orgue » (oratorio) d'Hector Berlioz. La première audition a eu lieu à Paris le .

Faits en bref Genre, Nb. d'actes ...
L'Enfance du Christ
op. 25 (H 130)
Trilogie sacrée
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Page de titre du manuscrit autographe.

Genre oratorio
Nb. d'actes 3 parties
Musique Hector Berlioz
Texte Hector Berlioz
Effectif Voix solistes, chœur, orchestre et orgue
Durée approximative 1 h 30[1]
Dates de composition 1850/1853-1854
Dédicataire Joséphine et Nanci Suat (1re partie)
John Ella (2e partie)
Académie de chant et Société des chanteurs de saint Paul à Leipzig (3e partie)
Création
Paris, salle Herz
Interprètes Hector Berlioz (dir.)
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Genèse

La genèse de l'œuvre est des plus surprenantes. En 1850, Berlioz compose un soir chez des amis, parmi lesquels se trouve « un de [s]es anciens condisciples de l'Académie de Rome, le savant architecte Duc »[2], un chœur, « L'Adieu des bergers à la Sainte Famille », qu'il fait exécuter à Paris le sous le nom de Pierre Ducré, prétendument « maître de musique à la Sainte-Chapelle de Paris, 1679 » (« Ducré » venant de « Duc » auquel a été accolée la note )[3]. « C'était, déclare-t-il plaisamment, écrit sur parchemin en vieille notation que j'ai eu beaucoup de peine à déchiffrer ». Le succès est unanime. Berlioz révèle alors qu'il est en fait l'auteur de cette page. Par la suite, il compose la première partie (« Le Songe d'Hérode »), suivie de « La Fuite en Égypte » (où se trouve inclus « L'Adieu des bergers ») et de « L'Arrivée à Saïs », qui termine l'œuvre.

L'Enfance du Christ est créée dans son intégralité le à la salle Herz sous la direction de Berlioz lui-même et remporte d'emblée le plus vif succès. Celui-ci ne se démentira pas au fil des années.

La partition complète a été publiée à Paris, chez Richault, en 1855. On utilise aujourd'hui l'édition critique procurée par David Lloyd-Jones[4].

Distribution

Argument

Première partie
Le Songe d'Hérode.

Le roi Hérode se lamente sur la grandeur et la solitude des monarques. Sujet à une vision nocturne récurrente, il convoque des devins juifs, qui lui déclarent qu'« un enfant vient de naître qui fera disparaître [son] trône et [son] pouvoir ». Pour se prémunir des maux qu'on lui annonce, il décide la mise à mort de tous les premiers-nés.

(Indication de Berlioz : « Après un silence dont la durée devra représenter la valeur d'environ 8 ou 9 mesures, on passera, sans autre interruption, à la « Scène de la Crèche ». »)

Dans une étable, la Vierge Marie prend soin de l'Enfant Jésus. Les anges informent la Sainte Famille qu'un danger la menace et qu'elle doit quitter au plus tôt la Judée.

Deuxième partie
La Fuite en Égypte.

Réunis devant l'étable, les bergers disent adieu à la Sainte Famille, dont la fuite commence.

Troisième partie
L'Arrivée à Saïs.

Éconduits brutalement par les Romains puis par les Égyptiens, les fugitifs épuisés sont recueillis par un père de famille ismaélite, qui leur offre l'hospitalité sous son toit. Pour divertir leurs hôtes, ses enfants exécutent un trio pour deux flûtes et harpe. Le récitant, accompagné par un chœur a cappella, conclut l'œuvre après avoir annoncé le sacrifice de Jésus une fois devenu adulte.

Analyse

Bien que l'œuvre soit destinée au concert, Berlioz attache une grande importance à la spatialisation sonore : « Pendant toute la première partie de la trilogie, les choristes hommes doivent seuls être en vue du public sur l'un des côtés de la scène. Les femmes, soprani et contralti, sont derrière le théâtre, groupées autour de l'orgue mélodium et du maître de chant. Au commencement de la seconde partie, elles viennent se placer sur la scène au côté opposé à celui qu'occupent les hommes, ne laissant au post-scenium que 4 soprani et 4 contralti qui doivent y rester jusqu'à la fin pour l'Alléluia et l'Amen. Si le chef d'orchestre n'a pas de métronome électrique, le maître de chant conduira le chœur invisible du post-scenium, et le chef d'orchestre suivra de l'oreille ses mouvements ».

Phonographie

Ne figurent ci-après, classées dans l'ordre chronologique des enregistrements. que les versions intégrales de la partition originale (sont donc exclus les arrangements de l'œuvre pour effectif réduit). Concernant les chanteurs, seuls sont mentionnés les interprètes des rôles principaux, dans l'ordre suivant : Marie, le Récitant, Hérode, Joseph.

Vidéographie

Les principes suivis dans cette section sont les mêmes que ceux de la section Phonographie.

Bibliographie

  • François-René Tranchefort, « Hector Berlioz », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique sacrée et chorale profane : De 1750 à nos jours, Paris, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 1176 p. (ISBN 2-213-02254-2), p. 68-78.

Notes et références

Liens externes

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