Loading AI tools
industriel, raffineur et économiste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Louis Auguste Say, né le à Lyon et mort le à Paris, est un industriel français. Il est le frère de l'économiste Jean-Baptiste Say (1767-1832).
La famille Say est une famille protestante, issue de l'arrondissement de Florac, en Lozère. Elle quitte la région lors de la révocation de l'édit de Nantes et se réfugie à Genève, dont elle acquiert la bourgeoisie et où naît le père de Louis Say, Jean Étienne Say, le . Ce dernier s'installe à Lyon où il devient l'employé d'un négociant, Honoré Castanet, né de parents protestants de Nîmes et dont il épousera la fille Françoise en 1765. Il pratique alors le négoce de soieries. Louis Say est le cadet de cette famille. Ses frères aînés sont Jean-Baptiste (1767-1832), Denis (1768-1769) et Jean-Honoré dit Horace (1771-1799)[1].
D'abord industriel à Abbeville dans une industrie de coton, après la crise cotonnière de 1813, Louis Say se fait recommander par Benjamin Delessert auprès de son cousin Armand qui possède une raffinerie de sucre de canne à Nantes. Gérant associé, puis seul dirigeant, il crée la société « Louis Say et Cie ». Pendant le blocus continental, il comprend l'intérêt de fabriquer du sucre à partir des betteraves, suivant en cela les travaux de Chaptal). Dès la Restauration, avec la reprise du trafic maritime, il fait venir la canne à sucre des Antilles, moins chère, et son entreprise prospère. En 1832, il achète le terrain de la Raffinerie de la Jamaïque alors dans Ivry (partie rattachée à Paris en 1860 et devenue une partie du 13e arrondissement de Paris[1]) derrière la barrière des Deux-Moulins et du village d'Austerlitz, un quadrilatère délimité par les actuelles boulevard Vincent-Auriol, rues Jeanne d'Arc, Clisson et Dunois. Deux à trois tonnes de sucre sortent quotidiennement des chaudrons de la raffinerie dès 1832, et sa réussite en fait une entreprise de taille mondiale avec l'avènement du sucre « indigène » produit de la betterave[2]
C'est son troisième fils, Constant Say, qui lui succède à la tête de l'entreprise familiale, puis son petit-fils Henry Say, qui délègue en général ses pouvoirs à Ernest Cronier .
Ensemble, ils acquièrent l'usine de la Sarrebourse d'Audeville et Cie, puis s'associent en 1895 à la Sucrerie d'Ardres, Delori & Cie., puis Saint-Just-en-Chaussée en 1900, Estrées Blanche dans le Pas-de-Calais, enfin Abbeville, Coulommiers et Neuilly-Saint-Front en 1904. Mais Ernest Crosnier, après avoir spéculé sur les valeurs de la société, se suicide en 1905 et celle-ci doit se restructurer.
Après la guerre de 1914-1918 subsistent essentiellement Abbeville et Pont-d'Ardres.
S'y ajoute la dernière raffinerie construite par les descendants de Louis Say, ouverte à Nantes en 1934-1935. Cette usine est la dernière raffinerie de sucre de canne bâtie en France. Elle est située au cœur de la ville de Nantes, sur l'île du port autonome faisant face au centre-ville, près du quai Wilson.
La raffinerie fut repeinte en bleu et entièrement modernisée en 1991, d'où sa nouvelle appellation de « boîte bleue ». En 2008, elle employait environ 200 personnes et produisait aux alentours de 130 000 tonnes de sucre par an, soit environ 600 tonnes par jour.
La raffinerie de Nantes ferme ses portes définitivement en car elle est jugée non rentable[3].
En 1967, la société Ferdinand Béghin prend le contrôle des sucreries Say qui fusionneront en 1973 pour devenir Béghin-Say[4].
Marié avec Constance Maressal, fille de Charles Isidore Maréchal et de Marie Opportune Homassel, il est le père de :
De ses treize petits-enfants, trois petites-filles s'allièrent avec des membres de l'aristocratie française et espagnole, mais eurent des destins différents :
« Madame, le sucre tache [claire allusion à la mésalliance commise par son époux] - Moins que le sang, Monsieur[7]. »
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.