Longuyon
commune française du département de Meurthe-et-Moselle De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Longuyon [lɔ̃gɥijɔ̃][2] est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est. Elle est arrosée par la Chiers, un affluent de la Meuse et par la Crusnes.
Longuyon | |||||
L'hôtel de ville. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Val-de-Briey | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Terre lorraine du Longuyonnais (siège) |
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Maire Mandat |
Jean-Pierre Jacque 2020-2026 |
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Code postal | 54260 | ||||
Code commune | 54322 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Longuyonnais[1] | ||||
Population municipale |
5 190 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 175 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 26′ 52″ nord, 5° 36′ 05″ est | ||||
Altitude | Min. 203 m Max. 389 m |
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Superficie | 29,7 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Longuyon (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Mont-Saint-Martin | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Liens | |||||
Site web | longuyon.fr | ||||
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Ses habitants , appelés Longuyonnais, sont au nombre de 5 191 en 2021. La ville est située non loin de la Belgique et du Grand-Duché de Luxembourg. Historiquement, Longuyon était une ville militaire et ferroviaire. Son activité économique repose désormais sur sa proximité avec le Luxembourg.
La ville est située dans le Nord du département de Meurthe-et-Moselle, dans le Pays-Haut et jouxte le tripoint des frontières avec la Belgique et le Grand-Duché de Luxembourg. La commune est délimitée à l’extrême nord par la frontière franco-belge qui la sépare de la province de Luxembourg, juste au sud du village belge de Grandcourt. La commune est située au confluent de la Chiers et de la Crusnes à 18 km de Longwy.
La commune a une superficie de 2970 hectares.
Les communes limitrophes sont Virton, Allondrelle-la-Malmaison, Beuveille, Charency-Vezin, Colmey, Grand-Failly, Tellancourt, Villette, Viviers-sur-Chiers, Arrancy-sur-Crusnes et Sorbey.
La commune est dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Chiers, la Crusnes, le ruisseau du Bois de Parlay et le ruisseau le Dorlon[3],[Carte 1].
La Chiers, d'une longueur de 127 km, prend sa source dans la commune de Mont-Saint-Martin et se jette dans la Meuse à Remilly-Aillicourt, après avoir traversé 46 communes[4]. Les caractéristiques hydrologiques de la Chiers sont données par la station hydrologique située sur la commune de Montigny-sur-Chiers. Le débit moyen mensuel est de 4,53 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 77,3 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 95 m3/s, atteint le [5].
La Crusnes, d'une longueur de 32 km, prend sa source dans la commune de Errouville et se jette dans la Chiers sur la commune, après avoir traversé douze communes[6].
Deux plans d'eau complètent le réseau hydrographique : les étangs du Vieux Pré (0,4 ha) et l'étang (0,6 ha)[Carte 1],[7].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin ferrifère ». Ce document de planification concerne le périmètre des anciennes galeries des mines de fer, des aquifères et des bassins versants hydrographiques associés qui s’étend sur 2 418 km2. Les bassins versants concernés sont celui de la Chiers en amont de la confluence avec l'Othain, et ses affluents (la Crusnes, la Pienne, l'Othain), celui de l'Orne et ses affluents et celui de la Fensch, le Veymerange, la Kiesel et les parties françaises du bassin versant de l'Alzette et de ses affluents (Kaylbach, ruisseau de Volmerange). Il a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[8].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 957 mm, avec 14,5 jours de précipitations en janvier et 9,7 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Villette », sur la commune de Villette à 5 km à vol d'oiseau[11], est de 10,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 909,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39 °C, atteinte le ; la température minimale est de −14,8 °C, atteinte le [Note 3],[12],[13].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −0,4 | −0,1 | 2,3 | 5,1 | 8,6 | 11,6 | 13,3 | 13,5 | 10,5 | 7,2 | 3,3 | 0,6 | 6,3 |
Température moyenne (°C) | 1,9 | 2,7 | 6,1 | 9,7 | 13,4 | 16,6 | 18,4 | 18,4 | 14,9 | 10,6 | 5,7 | 2,7 | 10,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 4,2 | 5,6 | 9,9 | 14,4 | 18,2 | 21,6 | 23,4 | 23,2 | 19,4 | 13,9 | 8,1 | 4,8 | 13,9 |
Record de froid (°C) date du record |
−13,6 02.01.02 |
−13,8 07.02.12 |
−12,6 01.03.05 |
−6,9 11.04.03 |
−0,1 03.05.21 |
2,5 13.06.1998 |
5,8 14.07.1998 |
5,1 26.08.18 |
3,1 25.09.02 |
−3,7 24.10.03 |
−10,5 23.11.1998 |
−14,8 20.12.09 |
−14,8 2009 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15,2 05.01.1999 |
20,3 27.02.19 |
23,9 31.03.21 |
27,1 20.04.18 |
31 28.05.17 |
34,1 28.06.11 |
39 25.07.19 |
37,8 08.08.03 |
33,3 15.09.20 |
25,9 02.10.23 |
19,1 07.11.15 |
15,4 17.12.15 |
39 2019 |
Précipitations (mm) | 87,5 | 70,8 | 67,4 | 55,4 | 74,3 | 70,4 | 76,3 | 81 | 61,3 | 82,3 | 82 | 100,7 | 909,4 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
4,2 −0,4 87,5 | 5,6 −0,1 70,8 | 9,9 2,3 67,4 | 14,4 5,1 55,4 | 18,2 8,6 74,3 | 21,6 11,6 70,4 | 23,4 13,3 76,3 | 23,2 13,5 81 | 19,4 10,5 61,3 | 13,9 7,2 82,3 | 8,1 3,3 82 | 4,8 0,6 100,7 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[14]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
La commune est installée sur une des nombreuses cuestas qui forment la Lorraine et est bordée par la Chiers. Longuyon a une altitude minimale de 203 m et une maximale de 389 m.
Au , Longuyon est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Longuyon[Note 4], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].
Elle est bordée par l'aire d'attraction de Longwy.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (50,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (40,2 %), forêts (39,5 %), prairies (8,4 %), zones urbanisées (7,9 %), zones agricoles hétérogènes (2,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,8 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Longuyon est composée des hameaux de Villancy et de Noërs, ainsi que des fermes de Basseval, Fossieux, Fontaine-Saint-Martin, Moncel, Froidcul et de la forge de Dorlon. À partir de 855, Longuyon s'inscrit dans le royaume de Lotharingie, où l'église étend sa puissance bien au-delà des frontières actuelles.
Deux forges ont existé à Longuyon : celle de Longuyon et celle de Lopigneux. La forge de Longuyon daterait de la fin du XVIIe siècle ou des premières années du XVIIIe siècle (1679 ou 1705) et semble avoir cessé ses activités vers 1887. La forge de Lopigneux, construite en 1670, comprenait, sans doute comme celle de Longuyon, un haut-fourneau à deux affineries, une chaufferie, une platinerie et une renardière. En 1783, elle fut rattachée aux Forges, Fonderies et Platineries de Longuyon-Lopigneux et Vézin.
Le , le 31e régiment d'infanterie se porte vers le nord de Longuyon. Lors du combat de Noërs, le 3e bataillon, soutenu par le 2e bataillon, se porte à l'assaut du piton de Noërs, malgré une violente fusillade et une avalanche d'obus. L'ennemi, surpris, abandonne la crête et une partie du village de Noërs et ouvre un violent feu d'artillerie sur le piton. Le 3e bataillon est vite décimé en s'acharnant à défendre cette position durement enlevée. Faute de renfort, il doit refluer. Le soir, le régiment se trouve rassemblé au sud de Merles-sur-Loison[27].
Longuyon, qui compte alors 2 300 habitants, est dévastée par l'infanterie prussienne et 60 habitants, hommes, femmes et enfants, sont passés par les armes, 213 bâtiments sont détruits. Les unités mises en cause sont les 122e, 125e, 156e Régiments d'Infanterie[28].
L'histoire contemporaine de la ville est longtemps intimement liée à celle des chemins de fer. Longuyon est un important carrefour ferroviaire, entre le trafic du minerai de fer du bassin de Briey et celui du charbon du Nord.
En 1956, la ligne Valenciennes-Thionville est la première — après des expérimentations dans les Alpes — à être électrifiée en 25 000 volts, par du courant alternatif monophasé industriel. Ceci diminue l'importance du dépôt de locomotives, dont le coup de grâce est donné par la fin progressive de l'activité sidérurgique en Lorraine, à partir des années 1970.
Dans les années 1950 et 1960, du personnel de l'armée canadienne est logé dans une résidence se trouvant sur la route de Noers, qui est encore appelée de nos jours la « résidence canadienne » ou « aux Canadiens ». Les rues portent des noms tels que Toronto, Montréal.
L'usine Kaiser, fondée après la Seconde Guerre mondiale par Fernand Kaiser, ouvrier soudeur, a longtemps fabriqué des remorques pour poids lourds en perpétuant la tradition du travail de l'acier. Elle est aujourd'hui fermée.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Maires avant 1945
| ||||
1945 | 1947 | Napoléon Cochart | ||
1947 | 1959 | Henri Gousset | ||
1959 | 1965 | Jean Cochart | ||
1965 | mars 1977 | Robert Drapier | DVG | Conseiller général du canton de Longuyon (1958-1976) Député (1973-1978) |
mars 1977 | mars 2014 | Pierre Mersch | DVG puis SE | Professeur de collège Conseiller général du canton de Longuyon (1976-2015) |
mars 2014 | En cours (au 24 mai 2020) |
Jean-Pierre Jacque[29],[30] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
Divers | Ingénieur ou cadre technique d'entreprise |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[32].
En 2021, la commune comptait 5 190 habitants[Note 5], en évolution de −3,84 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 | 2014 | 2019 | 2021 | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
6 064 | 5 876 | 5 782 | 5 754 | 5 620 | 5 394 | 5 218 | 5 190 | - |
En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,4 %. À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 33,6 % la même année.
En 2021, la commune comptait 2 479 hommes pour 2 711 femmes, soit un taux de 52,23 % de femmes.
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,0 | 2,7 | |
9,2 | 13,9 | |
19,8 | 20,2 | |
20,6 | 19,7 | |
16,4 | 15,5 | |
16,6 | 13,5 | |
16,4 | 14,5 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 1,8 | |
6,6 | 9,3 | |
16,2 | 17,4 | |
19,5 | 18,9 | |
18,9 | 18 | |
20,6 | 18,9 | |
17,6 | 15,6 |
Des années 1880 à 1914, Longuyon est une ville de garnison. Voici les principales unités militaires qui ont tenu garnison à Longuyon :
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