Loading AI tools
ligne de chemin de fer française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La ligne Roissy - Picardie est un projet ferroviaire d'une ligne de quelques kilomètres, créant un lien entre la LGV Interconnexion Est et la ligne Paris-Creil-Amiens au nord de Roissy, aux environs de Survilliers.
Ligne Roissy - Picardie | |||||||||
entre l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle et la ligne de Paris-Nord à Lille | |||||||||
| |||||||||
Pays | France | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Villes desservies | TER Hauts-de-France : Compiègne, Pont-Sainte-Maxence, Creil, Chantilly, Survilliers et Aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle | ||||||||
Historique | |||||||||
Mise en service | 2026 | ||||||||
Électrification | 2026 | ||||||||
Caractéristiques techniques | |||||||||
Longueur | 6,5 km | ||||||||
Vitesse maximale commerciale |
160 km/h | ||||||||
Écartement | standard (1,435 m) | ||||||||
Électrification | 25 kV – 50 Hz | ||||||||
Nombre de voies | Double voie |
||||||||
Signalisation | KVB TVM ETCS niveau 2 |
||||||||
Trafic | |||||||||
Propriétaire | SNCF Réseau | ||||||||
Exploitant(s) | SNCF Réseau | ||||||||
Trafic | TER Hauts-de-France TGV TAGV |
||||||||
|
|||||||||
modifier |
Lors des études de tracé de la LGV Nord à la fin des années 1980, un conflit a éclaté entre les villes de Lille et d'Amiens pour être desservies par la LGV. Le passage par Amiens a finalement été écarté au profit d'un tracé plus direct longeant l'autoroute A1, suscitant la colère de l'agglomération picarde[1]. En compensation, la gare TGV Haute-Picardie a été construite à mi-chemin entre Amiens et Saint-Quentin mais, située en pleine campagne, elle reste difficilement accessible et ne répond pas aux besoins locaux. Le projet complémentaire de LGV Paris - Londres par Amiens, un temps proposé, a finalement été abandonné car non rentable. De ce fait, la Picardie demeure à l'écart du réseau à grande vitesse.
Par ailleurs, un manque de liaison ferrée efficace entre l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle et le département voisin de l'Oise est apparu, malgré leur grande proximité et l'importante attraction économique exercée par la plateforme aéroportuaire. Les salariés et les passagers aériens qui y résident se voient aujourd'hui imposer un long détour via la gare de Paris-Nord, ou l'usage d'une desserte routière, mettant Creil à quarante-cinq minutes de l'aéroport[2].
Le projet de barreau Roissy - Picardie prévoit en conséquence une ligne nouvelle de quelques kilomètres, créant un lien au nord de Roissy entre le réseau à grande vitesse (LGV Interconnexion Est) et le réseau classique (ligne Paris-Creil-Amiens) aux environs de Survilliers[3]. Cette ligne, portée par SNCF Réseau (ex-RFF), mettrait le sud du département de l'Oise à vingt minutes de la zone aéroportuaire contre plus d'une heure aujourd'hui par voie ferrée[4].
Ce tronçon aurait trois objectifs principaux[5] :
Deux scénarios de desserte sont fondés sur les services de seuls trains à grande vitesse, ou d'un mélange de TGV et de services régionaux[5] :
Trois options de passage de la ligne nouvelle ont été étudiées au nord-est du Val-d'Oise dans le secteur de Fosses-Louvres-Vémars. Le coût de cette infrastructure est évalué à environ 250 millions d'euros, avec une mise en service prévue initialement vers 2025. Cette nouvelle ligne ne devrait posséder aucun raccordement avec la ligne de Roissy[5] où circulent les trains de la ligne B du RER.
Un nouveau quai doit être construit dans la gare de l'aéroport Charles-de-Gaulle 2 TGV pour accueillir les TER, entraînant la disparition des voies d'évitement peu utilisées[6].
Un débat public est organisé du au [7],[8]. Au terme de ce débat, le tracé nord est définitivement écarté[9].
La mise en service était prévue pour 2020[5], mais, en , le ministère des Transports annonce que le projet ne verra pas le jour avant 2030, provoquant une levée de boucliers des élus picards[10].
En , un accord de financement est trouvé entre l'État et les collectivités territoriales, pour une mise en service alors annoncée en 2024[11]. En , la ministre de l'environnement et des transports Barbara Pompili confirme le projet : « le projet contribuera à renforcer l’attractivité et le dynamisme des territoires de l’Amiénois, du Sud des Hauts-de-France et du Nord-Est du Val-d'Oise, tout en favorisant le report modal vers le ferroviaire dans une perspective de développement durable »[12].
Une enquête publique est menée sur le projet en mars en [13] et l'utilité publique est déclarée le par un arrêté inter-préfectoral du Val-d'Oise, de l'Oise, la Seine-et-Marne, la Somme et la Seine-Saint-Denis[14].
En , SNCF Réseau attribue le marché de conception et réalisation au groupement NGE-Egis pour un lancement des travaux en pour une fin estimée à mi-2026[15],[16].
Le barreau de Gonesse était un projet visant à relier la gare de Villiers-le-Bel - Gonesse - Arnouville, sur la ligne D du RER, à la gare du Parc des Expositions, sur la ligne de Roissy. Après son abandon, le Conseil départemental du Val-d'Oise promeut la réalisation de projets desservant son territoire comme la Ligne 17 du métro et se prononce contre la réalisation de la liaison Roissy - Picardie, alors que toutes les collectivités picardes la soutiennent[17],[13],[12].