L'Essence de la décision
livre de Graham Allison / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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L'Essence de la décision, sous-titré Expliquer la crise des missiles de Cuba, est un ouvrage publié en 1971 par Graham T. Allison.
L'Essence de la décision | |
Auteur | Graham T. Allison |
---|---|
Pays | États-Unis |
Genre | Ouvrage de théorie des relations internationales |
Version originale | |
Langue | Anglais américain |
Titre | Essence of Decision: Explaining the Cuban Missile Crisis |
Éditeur | Little Brown |
Date de parution | 1971 |
ISBN | 0-321-01349-2 |
Version française | |
Éditeur | Longman |
Date de parution | 1999 |
Nombre de pages | 416 |
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Il est devenu un classique de la théorie des relations internationales[réf. nécessaire] mais aussi de la littérature en stratégie militaire et en stratégie d'entreprise[1].
Le livre fut réédité en 1999, avec Phillip Zelikow (en) comme coauteur, afin de prendre en compte les travaux plus récents et la découverte de nouvelles archives. Le titre provient d'un discours de 1963 de John F. Kennedy, dont un extrait est mis en exergue de l'ouvrage : « L'essence de la décision ultime demeure impénétrable à l'observateur, et même, souvent, au décideur lui-même »[2].
La thèse principale consiste en une remise en cause de la théorie de l'acteur rationnel emprunté par les relations internationales à l'économie et à la théorie des jeux pour expliquer les actions des États. À ce modèle, qui lui paraît trop monolithique pour rendre compte de la pluralité des forces à l'œuvre dans le gouvernement d'un État, Allison propose de substituer une conjonction de trois modèles, appliqués à l'étude d'une des crises les plus importantes de la Guerre froide.
S'inspirant de la théorie des organisations et de la sociologie, Allison présente ainsi trois modèles complémentaires pour expliquer la crise de 1962, chacun d'eux étant insuffisant, à lui seul, pour rendre compte de celle-ci.
Le premier modèle est une reprise de la théorie classique de l'acteur rationnel, appliqué en relations internationales, le deuxième insiste sur la rationalité limitée des acteurs et s'inspire de la sociologie des organisations pour souligner combien chaque organisation composant l'État poursuit sa logique propre, et le troisième souligne les jeux multiples de pouvoir opposant les dirigeants du conglomérat d'organisations gouvernementales.
Allison conclut qu'il est vain d'espérer de la doctrine de destruction mutuelle assurée (MAD) une garantie contre toute déflagration nucléaire, la rationalité limitée des États pouvant parfaitement les conduire à des actes autodestructeurs.