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homme politique franco-suisse De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Joachim Son-Forget, né Kim Jae-duk le à Séoul (Corée du Sud), est un homme politique franco-suisse.
| Joachim Son-Forget | |
 Joachim Son-Forget en 2017. | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Député français | |
| – (5 ans) |
|
| Élection | 18 juin 2017 |
| Circonscription | 6e des Français établis hors de France |
| Législature | XVe (Cinquième République) |
| Groupe politique | LREM (2017-2018) NI (2018-2019) app. UAI (2019) UAI (2019) NI (2019-2022) |
| Prédécesseur | Claudine Schmid |
| Successeur | Marc Ferracci |
| Biographie | |
| Nom de naissance | Kim Jae-duk |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Séoul (Corée du Sud) |
| Nationalité | Française Kosovare (depuis 2018) Suisse (depuis 2020) |
| Parti politique | PS (jusqu'en 2014) LREM (2016-2018) JSFee/VA (2019-2020) REC (2021-2022) |
| Diplômé de | Université de Dijon EPFL Université de Lausanne |
| Profession | Médecin |
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Il est membre du Parti socialiste (PS) puis intègre La République en marche (LREM). Il est élu député dans la circonscription des Français établis en Suisse et au Liechtenstein en 2017. Il se fait remarquer à partir de l'année 2018 par de multiples polémiques, qui causent son départ de LREM en 2018, puis du groupe UDI, Agir et indépendants, qu'il avait rejoint peu après.
En 2022, il rejoint le parti d'extrême droite Reconquête d'Éric Zemmour et soutient la candidature de ce dernier à l'élection présidentielle. Il n'est pas réélu lors des élections législatives de la même année.
Né à Séoul le , sous le nom de Kim Jae-duk[1], Joachim Forget est recueilli en , à l'âge de trois mois[2],[3]. Il est adopté par une famille française (composée d'une mère au foyer et d'un père juriste)[4] et grandit alors à Marnay-sur-Marne[5],[6].
Il est marié en secondes noces avec une femme coréenne[7]. Vivant à Genève avec son épouse, leur fille et son garçon né de son premier mariage, il travaille jusqu'en 2019 à Lausanne au CHUV comme radiologue spécialisé en IRM cérébrale[8],[9].
Il obtient la nationalité kosovare en « à titre exceptionnel ». Il explique avoir été « très tôt captivé par la richesse culturelle et humaine du pays » ; il est par ailleurs vice-président du groupe d'amitié France-Kosovo à l'Assemblée nationale. Il obtient en 2018 la « médaille présidentielle du dixième anniversaire de l'indépendance de la République du Kosovo »[10],[11],[12].
Il est naturalisé suisse en 2020[13].
Il fait ses études à Dijon, Paris puis Lausanne[5]. En 2005, il est titulaire d'un master recherche en sciences cognitives (co-accrédité par l'université Paris-Descartes, l'EHESS et l'ENS Paris)[14] qu'il valide avec un mémoire encadré par Stanislas Dehaene. Poursuivant aussi des études de médecine, il obtient en 2008 son diplôme de fin de deuxième cycle des études médicales à l'université de Dijon puis passe l'examen classant national où il est classé 4592 sur 5836 candidats[15]. À la suite de cet examen, il décide de poursuivre son cursus médical en Suisse, où il obtient en 2009 le diplôme fédéral de médecine, et d'y effectuer l'intégralité de son internat, en tant qu'interne en radiologie au centre hospitalier universitaire vaudois à Lausanne[8].
Il obtient en 2015 un doctorat en médecine et doctorat ès sciences (deux diplômes simultanés, M.D. et Ph.D., délivrés sur la base d'une seule thèse) en neurosciences cohabilité par l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et l'université de Lausanne. Sa thèse, rédigée sous la direction d'Olaf Blanke (en) et Reto Meuli, porte sur le thème des mécanismes visuo-vestibulaires de l'auto-conscience corporelle[16].
En 2017, il est inscrit sur la liste des médecins suisses avec la spécialité radiologie[17].
Il travaille un jour et demi par semaine au CHUV à Lausanne (Suisse), comme radiologue spécialiste du cerveau[18].
Il a comme passion le tir au fusil, sur cibles de 300 à 1 000 mètres[4]. Il est ceinture noire de karaté[19].
Jouant du clavecin, il assure la première partie d'un concert de bienfaisance d'Alexandre Tharaud, au Victoria Hall de Genève, le [20],[21]. Le , il donne un récital au festival libanais Al-Bustan lors des 25 ans du festival, à guichet fermé[22], dans le cadre de la résidence des Pins à Beyrouth[23].
Il est également président d'un think-tank franco-suisse, Global Variations, créé en 2018, s'intéressant à la géopolitique des innovations technologiques et plus particulièrement dans le domaine des sciences cognitives[24],[25].
En 2019, il sort un single En couleurs avec le rappeur français Doc Gynéco, rencontré dans une émission de télévision animée par Cyril Hanouna[26].
En avril 2020, il publie un roman auto-édité, L'Invisible esquissé [27].
Il parle le guègue, un dialecte de l'albanais parlé au Kosovo. Il connaît d'autres langues : le slovène, le croate et l'hébreu[19].
Il est secrétaire de la section genevoise du Parti socialiste français au sein de la fédération des Français de l'étranger, président du comité des militants du Parti socialiste européen en Suisse[8],[28],[29], et soutient François Hollande en 2012 avant de prendre ses distances en 2014[30].
Il rejoint En marche à partir de 2016[8],[30], puis est nommé candidat par La République en marche (LREM) en 2017 aux élections législatives dans la sixième circonscription des Français établis hors de France (qui comprend la Suisse et le Liechtenstein), Joachim Son-Forget obtient 63,2 % des voix au premier tour des élections législatives le , contre 15,7 % pour sa principale concurrente, la députée sortante Claudine Schmid, investie par Les Républicains[31]. Mais la forte abstention ne lui permet pas d'être directement élu[a]. Au second tour, il est élu avec 74,9 % des voix alors que l'abstention culmine à 81,2 %[5]. À l'Assemblée nationale, il rejoint le groupe La République en marche.
Le , lors du congrès de LREM, il présente une liste défiant les ténors du parti, qui défend une pratique horizontale du pouvoir dans l'organisation du mouvement[32]. Sa liste « Territoires, En Marche ! » est battue, obtenant 92 voix sur 521, soit 17,66 % des suffrages, à main levée[33],[34]. En , après six mois à l'Assemblée nationale, il est classé à la 446e place des parlementaires par le magazine Capital avec notamment sept interventions dans l'hémicycle et neuf en commission, classement qui ne prend pas en compte les éléments qualitatifs d'activité des députés[35],[36].
Il est l'auteur et premier signataire d'une tribune dans le journal Le Monde co-signée par 249 députés s'insurgeant contre la pratique de la pêche à impulsion électrique en mer du Nord[37],[38]. Dans la suite, il rédige une proposition de résolution européenne dont il est premier signataire et rapporteur en commission des Affaires économiques et en hémicycle[39]. L'Assemblée nationale adopte ce texte porté par les groupes LREM et MoDem qui appelle le gouvernement à « s'oppose[r] à l'autorisation de cette technique, sous toutes ses formes »[40].
Après la nomination de Christophe Castaner comme ministre de l'Intérieur en , il se déclare candidat pour lui succéder à la direction de La République en marche[41]. Il propose qu’une coprésidente, issue de la société civile, spécialiste des questions environnementales, soit élue à ses côtés[42]. Stanislas Guerini succède à Christophe Castaner[43], tandis qu'il obtient 18 % des voix[44]. Selon les journalistes Jérémy Marot et Pauline Théveniaud, sa candidature permet d'éviter que celle de Stanislas Guerini soit la seule, ce qui « ferait mauvais genre » ; elle est facilitée par Stanislas Guerini et Philippe Grangeon, qui lèvent « la principale barrière à l'entrée : obtenir le soutien de trois sénateurs du parti »[45]. Il ne parvient pas à intégrer le bureau exécutif du parti comme il l'espérait[45].
Sur son compte Twitter, il « s'autorise une liberté de ton qui se démarque » et est qualifié par certains observateurs de mauvais choix ou de troll politique[29],[46],[47]. Le , il prend la défense du forain parisien Marcel Campion[48], après que ce dernier a tenu publiquement des propos homophobes[49]. Sa défense de Marcel Campion est condamnée par son collègue Stanislas Guerini et par le président du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale, Gilles Le Gendre[48]. Le , il estime que le président Donald Trump est « gâteux »[50]. Il précise qu'il entend par là que le président américain est comme une personne qui « souffre d'incontinence d'urine voire de matières fécales et « gâte » ses draps »[51]. Le , il tient sur Twitter des propos jugés sexistes à l'encontre de la sénatrice d'opposition Esther Benbassa, critiquant sa manière de se maquiller. La polémique enfle quand il répond aux critiques par une photo d'Esther Benbassa maquillée, envoyée à une cinquantaine de contradicteurs, ce qui est considéré comme du harcèlement par la sénatrice[52]. Il continue dans la nuit du 27 au par de nombreux tweets « familiers » et de « troll », selon les propos du HuffPost[53]. Lors de la dernière semaine de l'année 2018, le nombre d'abonnés à son compte Twitter est passé de 6 000 à 42 000[29].
Le , le groupe La République en marche se désolidarise de ses propos par la voix de son président[54], qui annonce l'envoi d'une lettre d'avertissement du bureau exécutif du parti[55]. Ces réserves sont accueillies avec circonspection par l'intéressé, qui fait savoir qu'être compris ou pas ne lui fait « ni chaud ni froid »[56] ; il explique avoir souhaité « faire le buzz en utilisant les principes de la psychologie cognitive »[57]. Il revendique sa liberté d'expression et le fait de ne pas avoir de « chef »[58]. Trois jours plus tard, il démissionne du parti et du groupe LREM[59],[60]. Il siège comme député non-inscrit[61]. En , il vote pour la confiance au nouveau gouvernement Jean Castex[62].
Il annonce le participer à la création d'un nouveau parti, baptisé Je suis français et européen (JSFee), tout en continuant à soutenir Emmanuel Macron[29]. Il fixe comme but à son parti d'être « une représentation de la culture française principalement, mais aussi européenne », précisant que la « culture française va de Diderot à Booba »[63]. Prônant selon ses termes « plutôt des idées de droite », il soutient le référendum d'initiative citoyenne (RIC), qui émerge lors du mouvement des Gilets jaunes, ainsi que la baisse des dépenses publiques et des prélèvements obligatoires[64]. JSFee prend par la suite le nom de Valeur absolue[65]. Après l'avoir annoncé en décembre, il renonce finalement en à présenter une liste aux élections européennes de 2019, préférant « former les jeunes » à la politique via son nouveau parti, qui a l'ambition d'être une « école de vie ». Il annonce dans le même temps que celui-ci réunit 6 000 membres[66]. Le parti Valeur absolue est dorénavant dissous[67].
Il s'apparente à l'Assemblée nationale au groupe UDI, Agir et indépendants (UAI) le [68]. Il en devient membre le de la même année[69].
Témoin d'une agression à Nice en , il utilise l'expression « chances pour la France », en vogue dans les milieux d'extrême droite, pour désigner les agresseurs d’origine immigrée[70]. En décembre suivant, il s'affiche publiquement avec Marion Maréchal, figure de la famille Le Pen et du Rassemblement national. Il évoque alors une « amitié naissante » avec « quelqu'un qu'il apprécie ». Fortement critiqué par le président du groupe UAI Jean-Christophe Lagarde, il quitte son groupe parlementaire à l'Assemblée quelques jours plus tard. Il redevient député non-inscrit et évoque un « cheminement ouvertement à droite »[71].
En 2020, il fait à nouveau polémique en publiant un selfie avec Alexandre Benalla, connu pour une affaire de violences en manifestation, et en essayant d'en faire son collaborateur parlementaire. Le , il annonce sur le plateau de Touche pas à mon poste ! sa candidature à l’élection présidentielle de 2022[72]. Le lendemain, il diffuse sur Twitter un lien permettant d'accéder à des vidéos privées à caractère sexuel impliquant Benjamin Griveaux, député et candidat aux élections municipales de 2020 à Paris, dans une relation extraconjugale. Il explique son acte par sa volonté de « prévenir » le concerné[73].
Il est élu en conseiller consulaire dans la deuxième circonscription de Suisse, étant l’unique élu de la liste sans étiquette « Français en Suisse – Libres ! », qui obtient 11 % des suffrages[74],[75]. Il se fait remarquer pour ses positions sur l'avortement en s'opposant à l'allongement du délai légal d'avortement voté en février 2022[76].
Il rejoint dès octobre 2021 la campagne d'Éric Zemmour pour l'élection présidentielle de 2022[77] ainsi que le parti Reconquête[78] et exprime son souhait d’être candidat aux élections législatives sous les couleurs du parti d'extrême-droite[79],[80]. Au second tour de l'élection présidentielle, il annonce néanmoins son soutien à Emmanuel Macron face à Marine Le Pen[81],[82].
En mars 2022, il se rend en Ukraine en guerre face à la Russie[83].
Lors des élections législatives de 2022, il se présente sans avoir pu obtenir l’investiture de Reconquête[84],[85]. Il est éliminé dès le premier tour, n'ayant recueilli que 4,48 % des suffrages exprimés dans la 6e circonscription des Français de l'étranger[82].
En décembre 2022, il affirme rejoindre la section cantonale genevoise de l'Union démocratique du centre, un parti suisse conservateur et nationaliste, sur son profil Facebook. Cette information est par la suite démentie par Céline Amaudruz, la présidente de la section genevoise du parti[86],[87]. Il tente d'adhérer début 2023 à la section yverdonnoise de l'UDC, dans le canton de Vaud[88], mais son adhésion est finalement refusée[89],[90].
En , il est interpellé par la police pour un refus d'obtempérer à la suite d'un contrôle routier. Il est sous l'empire de la cocaïne et en possession de 0,7 g de cette drogue. Placé sous contrôle judiciaire, son jugement par le tribunal correctionnel est fixé au [91].
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