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peintre français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean Dorville, né le à Paris et mort dans la même ville le , est un artiste peintre, dessinateur, lithographe, décorateur de théâtre et poète. Il vécut rue Milton à Paris.
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Noël Louis Jean Dorville |
Nationalité | |
Activité | |
Formation | |
Maître | |
Mouvement |
Art figuratif (période cubiste) |
Mécène |
Jacques Hinstin (de), Marquis de Dampierre |
Père |
Noël Louis Jean Dorville[1] est le fils de l'illustrateur et graveur Noël Dorville (1874-1938) et de Valentine Aragon, fille d’un industriel en tuilerie et céramique de Massy[2]. Des carnets de résultats scolaires du jeune garçon, qui ont été conservés[2], le situent en 1914 « déjà excellent en arts plastiques ». Il entre après ses études secondaires à l'École nationale supérieure des arts décoratifs où il a pour maître Paul Renouard et où il se lie d'amitié avec son condisciple Claude Autant-Lara. Il en vient ainsi à fréquenter le Théâtre Art et Action, dirigé par les parents du futur cinéaste. Si, pour la pièce lyrique Jeanne d'Arc de Charles Péguy qui y est donnée, il est l'un des musiciens[3], il y est en 1919 décorateur[4].
En , par le bateau Leopoldina à destination de New York, Jean Dorville part aux États-Unis où, résidant essentiellement à Philadelphie, il dessine pour la presse et réalise des croquis de mode pour les grands magasins. De retour en France par le Mauretania en 1922, l'année 1923 le voit à Gargilesse où il peint en compagnie de Léon Detroy[2].
Jean Dorville épouse en 1924 Suzanne Cambier dont les attaches familiales, se situant à Cry-sur-Armançon (Yonne), expliquent la part bourguignonne de la peinture de notre artiste, avec des paysages allant de Cry-sur-Armançon à Semur-en-Auxois. Mais en 1927, il rencontre la danseuse étoile du Théâtre du Châtelet Irène Tilly-Jacquin (née le à Levallois-Perret d'un agent de change et d'une professeure de piano, et décédée le ), et choisit de divorcer pour l'épouser[2]. Il devient ainsi le beau-frère de la comédienne Hélène Gerber, née Simone Jacquin, mère du comédien et acteur Michel Aumont[2].
Le soutien, à partir de 1927, de deux mécènes - Jacques Hinstin (de), proche collaborateur d'André Citroën, et le Marquis de Dampierre - ouvre à notre artiste le monde des galeries parisiennes (première exposition personnelle en 1928) et lui offre l'aisance d'aller peindre à Aix-en-Provence, à Cassis (Bouches-du-Rhône) et à Cosne-sur-Loire où sont ses racines parentales. Si là se situe sa brève période cubiste avec la composition et l'illustration par la gouache des Poèmes mécaniques, l'intérêt initié à Philadelphie pour le dessin de mode (dont la participation au Salon de la mode par les artistes en 1926[5] énonçait la persistance) ne se dément pas puisqu'en 1933 Jean Dorville se lie par contrat professionnel à la Maison Siegel et Stockman et qu'en 1945 encore, il participe avec Christian Bérard à l'élaboration du Théâtre de la Mode[2].
L'année 1945 marque le début de la relation de Jean Dorville à l'impression. En même temps qu'il expose chez Lucy Krohg, il fait l'apprentissage de la lithographie où son œuvre maîtresse sera en 1947 le grand in-folio des Ponts de Paris, puis vient le temps de l'adaptation pour la presse de romans en feuilletons illustrés. Il travaille ainsi sur le livre La dextre du grand maître et c'est sur l'invitation de l'auteur, Konstantine Gamsakhurdia, que notre artiste se rend en U.R.S.S. en 1964[2],[6].
La consultation du fonds Dorville conservé aux archives municipales de Beaune révèle l'ampleur de l'œuvre poétique, mêlée de récits autobiographiques (comme celui de son voyage aux États-Unis qu'il titra en une sorte de verlan: Naej Ellivrod au pays de l'Euqiréma), que notre artiste rédigea et cependant ne publia jamais[2]. Aussi la part littéraire de son éclectique personnalité reste-t-elle à explorer.
Jean Dorville est le père de Gérard Dorville, auteur de bandes dessinées pour les magazines Vaillant, Record et Pilote[7], et il est le grand-père du journaliste Jérôme Dorville.
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