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photographe français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean Marc Tingaud, né à Saulieu le [1], photographe français connu particulièrement pour son travail sur la chronologie et la mémoire. Son œuvre autour des intérieurs, vus comme des portraits intimes, a fait date dans l'histoire de la photographie[2].
Jean Marc Tingaud est né à Saulieu (Morvan). Il y grandit auprès de son oncle et de ses grands parents paysans, "courant les prés, les bois et les champs, aidant aux travaux de la ferme, faisant à vélo plusieurs fois le “tour du monde”. Il s’amuse à construire, à cette époque, d’étranges sculptures, assemblages improbables d’objets trouvés, de branches, de plumes, de fruits et de légumes glanés çà et là, production éphémère… Il ne reste aujourd’hui qu’une seule photo prise par son père, où on le voit âgé de six ans exhiber une de ses œuvres, aux côtés de son jeune frère Jean Louis…[Interprétation personnelle ?]
A l’école puis au collège, le dictionnaire Larousse lui ouvre ses cartes, ses planisphères et les clefs de l’évasion, la section Beaux-Arts l’intérêt pour la peinture, les nus de Boucher ses premiers émois érotiques… Les interminables études surveillées lui auront fait découvrir avec la même intensité l’ennui et son antidote rêveuse, l’envie dévorante de découverte et de voyages, la passion pour l’art, dans toutes les cultures et sous toutes ses formes."[Interprétation personnelle ?]
Après de brèves études, il séjourne au Maroc et voyage en 2 cv depuis la France jusqu’en Inde, traversant Italie, Yougoslavie, Bulgarie, Turquie, Iran, Afghanistan et Pakistan. En 1972, il rencontre Alfredo Dominguez, peintre, graveur et musicien bolivien, réfugié en Suisse avec sa famille. Il décide alors de partir en Bolivie où sévit à l’époque le dictateur Banzer. Arrêté alors qu’il photographiait dans un poste de police des faubourgs de La Paz, interrogé puis libéré peu après, il décide de devenir photographe. Après plusieurs séjours en Amérique Latine, il rencontre Allan Porter à Lucerne qui publie en 1975 son premier portfolio dans la revue suisse Camera, dont il fera la couverture, dans un numéro intitulé The itinérant Photographer ISSN[réf. nécessaire]
Il publie son premier livre, Gens du Morvan, en 1978, Mémoires en 1986, Objets d’Amour en 1988, Intérieurs en 1992 et Médinas en 1998. Parmi de nombreux livres et encyclopédies sur la photographie, The Photography Book, paru à Londres chez Phaïdon en 1997 et réédité en 2014, l’a retenu comme l’un des 500 auteurs les plus marquants de l’histoire de la photographie. En 2015, un recueil de textes et photographies intitulé Un Monde, suite de 5 cahiers ordonnés par continents, a été présenté pour la première fois chez Artcurial à Paris.
Ses œuvres sont présentes dans nombre de collections privées et publiques, parmi lesquelles le Kuntshaus de Zurich, le Musée National d’Art Moderne du Centre Pompidou à Paris, le Museum of Art d’Oklahoma, le Fonds National d’Art Contemporain, le Tokyo Institute of Polytechnics, le Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Nationale, le Musée Nicéphore Niepce à Chalon-sur-Saône, les Fonds Régionaux d’Art Contemporain de Poitou-Charentes et Rhône-Alpes, la collection de la FNAC, celle de la Fondation d'entreprise Hermès à Paris, la collection de la Banque de Luxembourg.[réf. nécessaire]
Sa dernière série In situ-ex situ a été publiée en juillet 2016 dans l’ouvrage Arts d’Afrique, portraits d’une collection, aux éditions Cinq Continents[3] et exposée à la galerie Bernard Dulon. Elle donne à voir sept pièces d’art africain de la collection Patrick Caput. Entre vues du cabinet du collectionneur et représentation des objets isolés de leur contexte est posée la question de leur destinée, que l’on trouve concentrée dans ce court texte: “Hiératiques et muettes, elles nous regardent. Elles ont traversé les terres et les océans, elles ont traversé le temps, échappant aux termites, à ces trillions d'insectes qui peuplent l'Afrique et à bien d’autres risques de disparition. Mais du même coup, déracinées de leur contexte originel, elles se sont trouvées dépouillées de leur charge votive, cultuelle ou rituelle. A l'image des populations migrantes, réfugiées ou déplacées qui les ont vus naître, elles ont souvent emprunté, du sud au nord, les mêmes chemins. Si bien que l'on ne peut poser la question de la représentation de ces oeuvres sans soulever du même coup celle de la présence ou de l'effacement du contexte, berceau éphémère de leur identité." Jean Marc Tingaud - texte de l'artiste inséré dans l'exposition à la Galerie Bernard Dulon, Paris 4 novembre 2016 au samedi 26 novembre 2016.[Interprétation personnelle ?]
Du au , au Musée archéologique de Bibracte, l'exposition Fragments témoigne, au sein même des collections, des relations particulières que son travail entretien, depuis l’origine, avec l’archéologie.
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