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journaliste et écrivain français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean-François Chabrun, né le à Mayenne en Mayenne et mort le à Nîmes, est un poète, résistant, journaliste, écrivain et critique d'art français.
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Jean-François Chabrun appartient par sa mère, lyonnaise, comme par son père, mayennais, à une famille de médecins, de juristes et d'hommes politiques français. Il est le fils de César Chabrun, professeur, homme politique, ancien député de la Mayenne, ancien ministre et de Madame Marthe Chabrun, née Marthe Audibert, l'une des premières femmes diplômées d'études supérieures en France (grande germaniste). Dès 1935, pionnière de l'antifascisme, elle crée et préside les premiers « comités de défense des prisonniers politiques » avec Andrée Viollis et le professeur Souriau. Elle se rend courageusement en Allemagne et en Roumanie visiter les premiers prisonniers communistes emprisonnés par les nazis. Elle accueille les réfugiés politiques qui fuient le fascisme qui s'étend à l'est : Allemands, Tchèques, Autrichiens, Juifs, Roumains puis les réfugiés du Sud, Italiens et Espagnols. Elle héberge et cache entre autres la famille de Léon Trotsky, et elle organise le voyage du petit-fils de Léon Trotsky pour le Mexique.
Élève au lycée Henri-IV à Paris, Jean-François Chabrun suit des études supérieures à Rennes et à la Sorbonne (licence ès lettres). En 1938, il participe aux manifestations du groupe néo-dada Les Réverbères et collabore à la revue du même nom fondée par Jean Marembert et Michel Tapié en avril.
Après un séjour en Allemagne, il publie dans le troisième numéro des Réverbères (novembre 1938) l'article, Entartete Kunst sur l'oppression du nazisme. Il quitte le groupe en 1939 et adhère à la Fédération Internationale de l'Art Révolutionnaire Indépendant (FIARI) où il rencontre André Breton. Il signe avec les surréalistes le tract collectif : À bas les lettres de cachets ! À bas la terreur grise ! (août 1939).
Licencié ès-lettres-philo, il intègre le Musée de l'Homme pour le département de l'Océanie. Pendant la drôle de guerre, Jean-François Chabrun est arrêté et incarcéré avec Léo Malet, Benjamin Péret et Béno Stenberg inculpés pour « complot contre la sûreté extérieure de l'État » et « reconstitution de la ligue dissoute » (trotskiste).
En , Jean-François Chabrun est exclu par les trotskistes[1] de La Main à Plume, pour cause de « stalinisme ».
Membre du CPL (Comité parisien de libération) 1944-1946, il est Conseiller de la ville de Paris et Conseiller général de la Seine au titre du Comité parisien de libération, médaillé de la Résistance, est nommé par décret du Général de Gaulle Conseiller général de la Seine, il a 24 ans. À ce titre, il siège à la commission des affaires culturelles de Paris avec les professeurs Paul Langevin, Paul Rivet et Mario Roques. En marge de ses activités poétiques et littéraires, il collabore au quotidien communisant Ce Soir (dirigé par l'écrivain Jean-Richard Bloch) en tant que grand reporter puis chroniqueur littéraire. Il est envoyé en 1945 en République Tchécoslovaque et à Londres par les F.U.J.P. (Forces Unies de la Jeunesse Patriotiques). Il est également employé comme rédacteur pour le Magazine "J" en 1946.
Il devient secrétaire particulier de Louis Aragon (1947-1948), pour lequel il suit les rapports entre le Parti communiste français et les intellectuels au sein du Comité national des écrivains. Il est secrétaire général de la Bibliothèque Française, maison d'édition du PC. Après avoir rompu avec Aragon, il s'éloigne définitivement du PC à l'occasion du procès Rajk (leader communiste hongrois). Sur les conseils de proches, il devient durant une année (1949) agent de publicité pour Tourisme et travail, puis deux années, inspecteur de la banque Caisse Centrale du Crédit Coopératif.
Il prend la succession dans la librairie d'Adrienne Monnier.
En 1954, à la suite de son divorce, il abandonne la librairie pour se tourner vers la critique d'art dans divers organes de presse : L'Express, Le Nouveau Candide, Paris Match, Parents, Ésope, Les Nouvelles Littéraires, La Gazette de Lausanne, Télé 7 jours, Marie Claire, Connaissance des Arts, Arts magazine. Il se spécialise dans l'art chinois de la "haute époque" (du néolithique à la dynastie des Ming).
Principales émissions de télévision: Van Dongen, Nicolas Ledoux et les architectes « visionnaires » du XVIIIe siècle, Francisco de Goya. De 1950 à 1982, il est chroniqueur, commentateur artistique et conférencier pour l'ORTF.
Pour des besoins amicaux et personnels, il crée les éditions Hors-Mesure (1965) et vient au secours de Bruno Durocher, afin de poursuivre les publications de la revue Caractères, qui fut interrompue en 1958.
Il crée et fonde la revue l'Ingénu, avec le soutien de son épouse (Élisabeth) "Lizzie", revue trimestrielle des Lettres et des Arts, dont le premier numéro est sorti le premier trimestre 1979. Il y eut 59 numéros (printemps 1994).
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