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écrivaine et philosophe française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Hélène Cixous, née le à Oran en Algérie[1], est une écrivaine et dramaturge française. En 1968, elle publie chez Grasset L'Exil de James Joyce ou L'art du remplacement qui connaît un vif succès, et Dedans (Grasset, 1969), pour lequel elle obtient le prix Médicis.
Naissance | |
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Nationalité | |
Formation |
Faculté des lettres de Paris (doctorat) (jusqu'en ) |
Activités |
Poétesse, critique littéraire, philosophe du langage, professeure d’université, philosophe, scénariste de cinéma, écrivaine, angliciste, militante pour les droits des femmes, essayiste, dramaturge, actrice |
La Venue à l'écriture (d) |
Hélène Cixous est l'autrice de nombreuses pièces écrites pour le Théâtre du Soleil, et sa collaboration avec Ariane Mnouchkine[2] dure depuis 1984. Cofondatrice du Centre universitaire de Vincennes, elle y crée en 1974 le premier centre d'études féminines dans une université européenne. Son essai Le Rire de la Méduse (1975) est considéré comme une œuvre déterminante du féminisme moderne.
Hélène Cixous est née à Oran d'un père médecin (Georges Cixous, également né en Algérie, 1908-1948), et d'une mère allemande devenue sage-femme en 1952 (Eve Klein[2],1910-2013)[1], au sein d'une famille juive, ashkénaze par la mère, séfarade par le père[2] .
En 1955, elle se marie, quitte l'Algérie et donne naissance à trois enfants, Anne-Emmanuelle, Stéphane, Pierre-François.
Hélène Cixous est reçue à l'agrégation d'anglais en 1959.
Proche de Jean-Jacques Mayoux, elle rédige une thèse sur James Joyce[3],[4], devenant docteur ès lettres (1968).
Elle est professeur à l'université de Nanterre en 1967.
En 1969, elle participe à la fondation de la revue Poétique, avec Tzvetan Todorov et Gérard Genette.
Elle est à l'origine, avec Raymond Las Vergnas, de la création du centre universitaire de Vincennes, après Mai 68[3],[5]. Elle y occupe dès 1969 une chaire de littérature anglaise, et elle y fonde en 1974 le Centre d'études féminines et d'études de genre[6], pionnier en Europe.
À partir de 1983, elle anime un séminaire au Collège international de philosophie.
À partir de 1967, Hélène Cixous publie une œuvre considérable, composée d'une soixantaine de titres essentiellement parus aux éditions Grasset, Gallimard, Des femmes et Galilée. Elle est en outre dramaturge et ses pièces sont mises en scène par Simone Benmussa au théâtre d'Orsay, par Daniel Mesguich[2] au Théâtre de la Ville et par Ariane Mnouchkine[2] au Théâtre du Soleil[3].
Elle publie des textes sur Jacques Derrida et sur James Joyce, mais aussi sur les œuvres de Clarice Lispector, qu’elle contribue à faire connaître en France[7], Maurice Blanchot, Franz Kafka, Heinrich von Kleist, Montaigne, Ingeborg Bachmann, Thomas Bernhard, Marina Tsvetaeva, Jean Genet et Samuel Beckett.
Elle a beaucoup écrit sur l'œuvre d'artistes, tels Simon Hantaï, Pierre Alechinsky, ainsi que deux livres sur Adel Abdessemed.
Elle est la marraine de la Société européenne des auteurs et traducteurs.
Pour Télérama,
« Elle a partagé toutes les “guerres de libération” : celle de l’Algérie, pays où elle est née, celle de l’université, minée par les archaïsmes, celle des femmes, alors sous la coupe masculine. Avoir été jeune dans cette décennie, dit-elle, était une chance…[3]. »
En 1963, Hélène Cixous rencontre Jacques Derrida, « avec qui elle partage un vécu commun de juifs d'Algérie[2] » selon France Culture. Elle entretient avec lui une longue amitié et partage de nombreuses activités à la fois politiques et intellectuelles, comme la création de l'université Paris-VIII, le Centre national des lettres (aujourd'hui Centre national du livre) — 1981-1983 —, le Parlement international des écrivains, le Comité antiapartheid, des colloques, ou encore des séminaires au Collège international de philosophie. Ils partagent certaines publications communes ou croisées, comme Voiles, avec des dessins d'Ernest Pignon-Ernest, (Galilée, 1998), Portrait de Jacques Derrida en jeune saint juif (Galilée, 2001), H.C. pour la vie, c’est à dire… (Galilée, 2002).
En 2000, un fonds à son nom est créé par la Bibliothèque nationale de France, après qu'Hélène Cixous lui a fait don de la totalité de ses manuscrits à ce jour. Ils sont présentés dans l'exposition «Brouillons d'écrivains» en 2001.
En 2003, la BnF organise la conférence « Genèses Généalogies Genres : autour de l’œuvre d'Hélène Cixous ». Parmi les intervenants figurent Mireille Calle-Gruber, Marie-Odile Germain, Jacques Derrida, Annie Leclerc, Ariane Mnouchkine, Ginette Michaud et Hélène Cixous elle-même.
En 1989, Cixous et Mnouchkine collaborent au film La Nuit miraculeuse, commandé par l'Assemblée nationale pour le bicentenaire de la Déclaration des droits de l'homme (diffusé sur FR 3, le 7 décembre 1989).
Entre 2012 et 2018, Hélène Cixous participe à la réalisation du film documentaire d'Olivier Morel, Ever, Rêve, Hélène Cixous[8] (118 minutes, 2018), qui lui est entièrement consacré.
En 2020, elle fait partie des premières personnalités à répondre à l'appel de Laurent Joffrin ayant l'intention de lancer un mouvement pour la « refondation d’une gauche réaliste, réformiste »[9].
Hélène Cixous est signataire en 2023 du texte « Fin de vie, le manifeste des 109 pour faire évoluer la loi »[10] publié dans L'Obs.
Hélène Cixous est docteur honoris causa de plusieurs universités :
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