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chanteur, acteur et militant américain De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Harold George Bellanfanti Jr., dit Harry Belafonte, né le à Harlem dans la ville de New York et mort le dans la même ville, est un chanteur, acteur et militant des droits civiques américain.
Ambassadeur de bonne volonté de l'Unicef | |
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- |
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Harold George Bellanfanti |
Surnom |
King of Calypso |
Pseudonyme |
Raymond Bell |
Nom court |
Harry Belafonte |
Nationalités | |
Domicile | |
Formation |
Wolmer's Schools (en) George Washington High School (en) The New School |
Activités | |
Période d'activité |
- |
Enfants |
Shari Belafonte David Belafonte (d) Gina Belafonte (en) |
A travaillé pour | |
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Parti politique | |
Membre de | |
Arme | |
Grade militaire | |
Conflit | |
Taille |
1,82 m |
Tessiture | |
Labels | |
Personne liée |
Paul Robeson (mentor) |
Genres artistiques | |
Influencé par |
Sir Lancelot (en) |
Distinctions | Liste détaillée Tony Award du meilleur acteur dans un second rôle dans une comédie musicale () Theatre World Award () Emmy Award () Paul Robeson Award (en) () Prix Kennedy () Docteur honoris causa du Spelman College (d) () National Medal of Arts () Prix Letelier-Moffitt des droits de l'homme (en) () Marian Anderson Award (en) () Grammy du couronnement d'une carrière () Légende vivante de la Bibliothèque du Congrès () Bishop John T. Walker Distinguished Humanitarian Service Award (en) () Médaille Spingarn () Prix Ambassadeur de la conscience () Prix humanitaire Jean-Hersholt () Prix des quatre libertés de Roosevelt - médaille de la Liberté () Rock and Roll Hall of Fame () NAACP Image Award – Chairman's Award (en) Étoile du Hollywood Walk of Fame Order of the Companions of O. R. Tambo (en) Ordre de Jamaïque |
Discographie |
Discographie de Harry Belafonte (en) |
Archives conservées par |
Harold George Belafonte Jr. (ou Harold George Bellanfanti Jr dans sa langue maternelle) naît le à New York, dans le quartier de Harlem, au sein d'une famille originaire de la Jamaïque[2].
Son père, Harold George Bellanfanti Sr.[3], cuisinier, d'origine jamaïcaine et néerlandaise[réf. nécessaire], serait né en Martinique selon certains médias[4] ; sa mère, Melvine (Love) Bellanfanti, femme de ménage, est d'origine afro-jamaïcaine[5],[6],[7],[2].
Harold George Bellanfanti emmène sa famille aux États-Unis, à Harlem, où Harry passe sa prime jeunesse et sa scolarité. Harry suit sa mère lorsque celle-ci retourne vivre en Jamaïque de 1935 à 1940 ; il baigne dans le folklore antillais, véritable mélange culturel, où il puisera souvent l'inspiration exotique originale caractérisant sa carrière artistique.
Harry quitte l'école secondaire pour s'engager dans la marine américaine en 1944[8]. Une fois libéré de ses obligations militaires, il retourne à New York, où il vit de divers petits boulots (dont portier adjoint dans un magasin de vêtements). Mais c’est seulement lorsqu’on lui offre deux places pour le American Negro Theater (en)[9] où se jouait Home is the Hunter[10], qu'il pénètre le monde du spectacle et découvre sa vocation de comédien.
Il intègre un cours d’art dramatique, le Dramatic Workshop (en)[11], que dirige le dramaturge allemand Erwin Piscator[12], qui a fui l'Allemagne nazie[2]. Il y fait ses classes en compagnie notamment de Marlon Brando, Rod Steiger, Bea Arthur, Elaine Stritch et Tony Curtis, s’ancrant définitivement dans le monde artistique[13],[14].
Monte Kay (en), directeur artistique du Royal Roost (de) sur Broadway, apprécie ses talents de chanteur, et l’engage dans son club de jazz comme chanteur intermittent[15],[16],[17]. Le public lui manifeste un intérêt bienveillant, même s'il est plus familier des formations habituelles comme les combos de Charlie Parker, Miles Davis, Max Roach, Tommy Potter, ou Tadd Dameron.
Plusieurs prestations dans divers night-clubs le mènent à Broadway, où il fait sensation dans sa première comédie musicale John Murray Anderson's Almanac (en). Pour cette première prestation sur Broadway, le jeune chanteur obtient un Tony Award et un Theatre World Award[18].
Quelques mois plus tard, il signe ce qui sera un long et fructueux contrat avec RCA Victor. En 1956, son troisième album, Calypso, atteint le million d'exemplaires vendus[19]. Il gagne le surnom de « King of Calypso » (« Roi du Calypso »)[20].
Dans sa carrière cinématographique, ses films traduisent parfois ses préoccupations sur l'égalité entre tous les êtres humains, comme dans La Route radieuse, Le Coup de l'escalier ou plus récemment White Man[21].
En 1988, ses chansons Banana Boat Song ainsi que Jump in the Line sont utilisées dans le film Beetlejuice de Tim Burton[22],[23],[24].
Depuis 1985, il enregistre des versions toujours renouvelées de sa chanson Try to Remember pour la publicité des cafés Carte Noire[25]. En 2009, sa chanson Jump in the Line est reprise pour la publicité de la marque Axe[26].
Parallèlement à sa carrière artistique, Harry Belafonte se consacre à plusieurs causes humanitaires et pacifistes. En 1961, le président John Fitzgerald Kennedy le nomme consultant culturel dans le Corps de la paix[10],[27],[28]. Il est le premier membre du show-business à exercer cette fonction, et s'y dévoue durant cinq ans.
Mais c'est dans la lutte pour l'égalité des droits civiques aux États-Unis qu'il s'investit le plus énergiquement. Sa quête fervente et tenace pour une justice égalitaire et équitable ne se décourage jamais. Au début des années 1950, il fait la connaissance du jeune pasteur Martin Luther King[29], lors du passage historique de celui-ci à New York. Dès ce jour, jusqu'à l'assassinat du leader noir, Harry et Martin ont entretenu une fidèle et profonde amitié, qui restera l'une des plus précieuses expériences de la vie de Harry Belafonte.
En 1985, profondément touché et perturbé par la guerre et la famine qui touchent une partie de l'Afrique[30], et influencé par le travail accompli par Mohammed Amin et Bob Geldof, il contribue à lancer la campagne caritative We Are the World[31]. À la fin de l'enregistrement de la chanson, les interprètes lui rendent hommage en improvisant Banana Boat song[32].
En 1987, il accepte le poste d'ambassadeur de bonne volonté de l'Unicef[33]. Il est le deuxième Américain, après Danny Kaye, à se consacrer à la mission de secourir la détresse des enfants du monde, y entraînant d'autres personnalités du spectacle.
En 1990, il est l'un des organisateurs du meeting que tient Nelson Mandela au Yankee Stadium lors de sa visite aux États-Unis[34],[35].
Dans les années 2000, il poursuit son engagement envers les droits de l'homme, particulièrement en États-Unis et en Afrique du Sud[36].
En 2013, son engagement de militant des droits de l'homme lui vaut de recevoir le prix Ambassadeur de la conscience par Amnesty International, prix partagé avec Malala Yousafzai[37], l'adolescente pakistanaise qui milite pour le droit à l'éducation des filles en Afghanistan. Il déclare à cette occasion : « Je me sens particulièrement honoré de recevoir ce prix parce que j'ai la chance de le partager avec Malala Yousafzai, une véritable héroïne de notre temps[37]. »
Il apporte son soutien à Bernie Sanders dans le cadre des primaires présidentielles du Parti démocrate américain de 2016[38],[39],[40].
Le , Harry Belafonte épouse Marguerite Byrd (1923-1998). Le couple donne naissance à deux enfants, Adrienne et Shari. Ils divorcent en 1957[41],[42].
Le , il épouse Julie Robinson. Ils ont deux enfants, David et Gina. Le couple divorce en 2004[6],[42].
En 2008, il se marie avec la photographe Pamela Frank[43],[8],[44],[45].
Harry Belafonte meurt à l'âge de 96 ans le , à New York[2], d'une insuffisance cardiaque[46]. Incinéré, ses cendres sont remises à la famille[47].
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