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Le Groupe d'action et de résistance à la militarisation, ou GARM est un mouvement antimilitariste lyonnais. De 1967 à 1984, il a mené des actions spectaculaires souvent caractérisées par leur humour. Il a notamment investi à deux reprises le poste de commandement nucléaire du Mont Verdun, alors en construction. Il a participé à la réflexion sur la politique de défense et contesté le complexe militaro-industriel et scientifique.
Forme juridique | de fait |
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But | Lutte contre la militarisation |
Surnom | Garm |
Zone d’influence | Lyon |
Fondation | 1967 |
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Origine | Groupe lyonnais de soutien aux « renvoyeurs » de livret militaire |
Siège | Oullins |
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Secrétaire | Mireille Debard |
Trésorière | Paulette Declipelleir |
Dissolution | 1984 |
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À la fin des années soixante, les raisons politiques de s'opposer à la militarisation[1] sont nombreuses, notamment avec la mise en place de la force nucléaire[2]. En mai 1968, les normes politiques et sociales de la société française ont été durablement ébranlées par une contestation radicale qui échappait, pour une bonne part, aux grands partis et syndicats. L'institution militaire a été alors épargnée par cette remise en cause[3]. Mais le courant antimilitariste s'est ravivé et, à Lyon, il a été particulièrement actif, spectaculaire, populaire et durable grâce entre autres au Groupe d'action et de résistance à la militarisation[4].
En , dans une lettre à en-tête du Groupe lyonnais de soutien aux « renvoyeurs » de livret militaire, cent soixante-dix hommes et femmes manifestent leur solidarité aux opposants à la mise en place de l'arsenal nucléaire[5]. La liste des signataires lyonnais, la plupart pacifistes, non-violents, chrétiens ou socialistes, est précédée de celle de seize personnalités nationales dont Bernard Clavel, René Dumont, Lanza del Vasto, Théodore Monod[6] et Jean Rostand. Cette action amène à la naissance du Garm[3],[7].
Le Groupe lyonnais de soutien aux « renvoyeurs » de livret militaire s'oppose à l'ordonnance du portant organisation générale de la Défense[8] et se solidarise activement des objecteurs de conscience grévistes de la faim ou emprisonnés, notamment à Lyon de Michel Tachon, Jean-François Lefebvre, Gilbert Ott et Bernard Vandewiele. Dans ce cadre, en , il participe à une importante activité militante nationale[9]. Certains de ses membres jeûnent[10] ou, à deux reprises, s’enchaînent publiquement[11],[12].
Le groupe signe un appel à un meeting « Luttons avec le peuple espagnol » lancé pour le par le collectif d'associations Front uni contre la répression[13].
Fin 1969, le groupe est rebaptisé Groupe d’action et de résistance à la militarisation, le Garm.
Le Garm prend part à la campagne nationale en faveur de Daniel Brochier auquel le statut d'objecteur de conscience a été refusé parce que sa demande était formulée en termes politiques, notamment en dénonciation de l'intervention militaire française au Tchad[14],[15]. Une trentaine de personnes jeûnent dans la cathédrale de Lyon[16].
En , l’assemblée des Comités de soutien aux objecteurs de conscience confie la rédaction de la Lettre des objecteurs à une équipe lyonnaise[17]. Dominique Arrivé est directeur de publication[18]. La publication se veut un « bulletin d'expression, de réflexion, d'opinion et d'information sur les différentes formes d'objection au service militaire et, plus généralement, sur l'antimilitarisme révolutionnaire[19]. » Organiquement, la Lettre des objecteurs n’est pas liée au Garm, mais toute la rédaction milite dans le groupe. Les analyses des deux entités s’enrichissent mutuellement. En , la Lettre des objecteurs publie son dernier numéro[20] et, en , laisse la place à Objection qui est déjà publié par la rédaction toulousaine des Comités de lutte des objecteurs[21],[22]. Le Comité de lutte des objecteurs de Lyon, dont plusieurs membres militent au Garm et dont Patrice Bouveret[23] est le correspondant, prend en charge la rédaction d'Objection en 1976[24].
Au début des années 1970, près de deux cents objecteurs sont prisonniers en Espagne franquiste[25]. José Beúnza, dit Pepe Beúnza (ca), catholique non-violent, est le premier Espagnol à mener une action pour obtenir le statut d’objecteur[26]. Le , il refuse son incorporation militaire et est incarcéré[27].
Le , des Espagnols, femmes et hommes, commencent une marche de cinquante jours, de Genève[28] à la frontière espagnole pour demander à être emprisonnés comme Pepe[29]. Un groupe de Néerlandais, de Suisses et de Français les accompagne. Trente militants du Garm sont présents au passage de la frontière franco-suisse. Le Garm accueille les marcheurs qui font étape à Lyon. Il organise un débat public et une manifestation[25]. Une délégation d'une trentaine de membres du Garm rejoint la marche le à la frontière espagnole. Les sept marcheurs espagnols sont arrêtés à peine la frontière franchie. Les autres manifestants, d’une dizaine de nationalités, sont bloqués par les douaniers. Une centaine d'entre eux restent assis pendant cinq heures et demie sur le pont marquant la frontière. Ils sont finalement sévèrement matraqués par la police franquiste[30],[31].
Le , une vingtaine de militants et de militantes du Garm et du groupe de Romans Objection et résistance interviennent en gare de Valence (Drôme). Ils s'enchaînent à un train espagnol et devant lui. Ils réclament un statut pour les objecteurs espagnols et dénoncent l'accord de coopération militaire franco-espagnol et la collaboration en matière de répression politique[32],[33]. Le même jour, dans plusieurs pays européens, d’autres groupes bloquent des trains espagnols ou occupent des lieux symboliques[34],[35]. Les manifestants de Valence sont condamnés à une amende[36],[37].
Michel Tachon, membre du Garm, lance dans la Lettre des objecteurs et la grande presse[38],[39],[40] une campagne d'information sur les mauvais traitements infligés aux soldats de l'unité disciplinaire du Fort d'Aiton (Savoie). Le Garm participe aux dénonciations et, en , publie sur la question un dossier qui est actualisé et complété quelques mois plus tard par André Ruff, Gérard Simonnet et Michel Tachon dans Les Bagnes de l’armée française[41].
En , pour protester contre les essais nucléaires aériens en Polynésie française, le pasteur René Cruse et l'abbé Joseph Piégay, curé de Givors, s'enchaînent aux grilles d'une banque, en plein centre de Lyon[42].
En 1973, Jean-Pierre Lanvin, déguisé en évêque, conduit dans les rues de Lyon l’enterrement des futures victimes des essais nucléaires et de la prochaine guerre nucléaire ainsi que des victimes de l’actuelle famine en Afrique[43],[44].
Le , sur le lac et dans l'île des Cygnes du parc lyonnais de la Tête-d'Or, le Mouvement lyonnais d'action non-violente et le Garm symbolisent par un feu et des pétards les explosions nucléaires françaises qui se préparent sur l’atoll du Pacifique, Moruroa.
Le Fort du Mont-Verdun est situé à une quinzaine de kilomètres de Lyon. Au début des années 1970, des travaux le transforment en un poste de commandement de la force de frappe nucléaire. Le Garm mène une campagne spectaculaire pour dénoncer cet équipement avec comme slogan « Lyon, ni Pentagone, ni Hiroshima ! »
La nuit du 30 au , quelques militants pénètrent clandestinement au cœur du chantier du vaste complexe de salles souterraines réparties sur plusieurs niveaux. Après plusieurs heures de présence, ils se laissent volontairement arrêter[43],[45]. Le matin, René Cruse tient une conférence de presse puis, sous les yeux des journalistes, il profite d’une tranchée creusée sous la grille et entre avec huit compagnons à l’intérieur du poste de commandement. Devant leur refus de sortir, des officiers autorisent la délégation à parcourir quelques centaines de mètres de galerie[46],[47].
Un procès a lieu au Palais de Justice de Lyon le . Il est intenté pour avoir dégradé l’ouvrage militaire « d’utilité publique » en y peignant des slogans. Des lettres de Théodore Monod, Jean Rostand, Robert Buron et Bernard Clavel sont lues à l'audience en soutien aux inculpés[48]. Le réquisitoire du substitut François Colcombet obtient le ralliement du tribunal pour considérer qu'il s'agit d'un délit de presse et pour reconnaître son caractère politique[49]. Les inculpés écopent d'une amende.
Les manifestations se multiplient sur le même thème. En particulier, le , 4 000 personnes, avec à leur tête Théodore Monod[50], marchent de Lyon au Mont Verdun et y participent à une fête. Les pasteurs René Cruse, et Jacques Walter, l’abbé Jean Toulat, le père Jean-Yves Jolif, maîtres Jean-Jacques de Felice et Paul Bouchet, Paulette Lacaze, de la Ligue des droits de l’Homme, et Pierre Fournier, journaliste à Charlie hebdo, prennent la parole. Des messages de Jean Rostand, Bernard Clavel et Robert Buron sont lus.
En 1972, à la date anniversaire de la première intrusion, des militants du Garm, munis de laissez-passer falsifiés, pénètrent à nouveau au Mont Verdun et s'y laissent arrêter mais ils ne sont pas poursuivis[51].
De mai à , le Garm organise chaque week-end une manifestation sous forme de camping sauvage devant le PC atomique. En mai, des représentants de plusieurs tribus, membres de l’American indian movement (AIM), parcourent l’Europe pour la défense de leur civilisation menacée. Parmi eux se trouve l'actrice Sacheen Littlefeather (Petite Plume). À l'invitation du Garm ils s'arrêtent à Lyon et certains tiennent une conférence de presse au Mont-Verdun[52] avant de poursuivre leur route vers le Larzac où les paysans luttent comme eux contre l’accaparement de leurs terres.
Le , le Garm organise un rassemblement antimilitariste au Mont Verdun. Deux caravanes de cars et de voitures amènent de Lyon les participants sur place. Dans l’après-midi se tiennent des expositions et des débats en présence de militants italiens, espagnols, portugais, allemands et américains, de paysans du Larzac, d’anciens de Fort Aiton, d’objecteurs et d’insoumis. La soirée se termine en musique avec La Guimbarde, La Compagnie de la vallée, Mama Béa Tekielski, Pulsar et Benoît Vauzel.
Pour protester contre les ventes d’armes au Pakistan, le , en plein centre de Lyon, des militants du Garm barrent symboliquement la route au ministre de la Défense qui sera en visite officielle le lendemain. Certains sont enchaînés à un cheval de frise dérobé au Fort du Mont-Verdun[53],[54].
Au début de l'année 1971, la Commission juridictionnelle chargée d'examiner les demandes du statut d’objecteur de conscience rejette les requêtes de François Janin et Jean-Michel Fayard. Insoumis, ceux-ci sont condamnés et emprisonnés[55],[56]. À l'initiative du Garm, un soutien militant important et parfois spectaculaire[57] se développe en leur faveur à Lyon[58],[59] puis dans tout le pays. L'affaire fait l'objet de nombreuses péripéties[60],[61] jusqu'à leur libération en 1973,[62].
Avec les Comités Larzac, le Garm soutient la lutte des paysans du Larzac contre l'accaparement de leurs terres par l'extension du camp militaire et pour les nombreuses causes sociales, écologistes et pacifistes dont ils sont solidaires. Il participe à tous les grands rassemblements pour cette cause. Le Garm et certains de ses militants achètent des parcelles que, pour compliquer l’expropriation des terres, les agriculteurs vendent aux sympathisants sous forme de 6 180 petites parts.
Douze renvoyeurs de livrets militaires sont jugés à Lyon le . Ils expriment dans un texte leur solidarité avec le Larzac et leur opposition au militarisme[63]. Dix organisations dont le Garm se déclarent solidaires des inculpés et appellent à des débats et une fête au centre Pierre Valdo.
À partir de 1972, à chaque session de tests préliminaires à l'incorporation, dite les "Trois jours", le Garm distribue aux futurs conscrits des tracts sur la vie militaire et la possibilité de ne pas effectuer de service militaire.
La caserne du camp de La Valbonne, à 30 kilomètres de Lyon, ouvre ses portes le dimanche . À l’initiative du Garm, arborant ses décorations méritées dans la Résistance et comme combattante volontaire en Indochine, Andrée Georgevail[a] s’immisce dans la cérémonie officielle et dépose avec Olivier Brachet une gerbe qui rappelle la responsabilité des gradés dans la mort accidentelle de quatre appelés. Christian Mellon et Yvon Montigné les accompagnent avec des banderoles. Richard d’Addario et Jean Marc Semard distribuent des tracts. Les militants sont arrêtés.
Au cours de la campagne pour l'élection présidentielle de 1974, 6 000 soldats signent une pétition appelée Appel des 100, demandant l'amélioration des conditions de vie et l'introduction des libertés d'association et d'expression dans les casernes[64].
Le Garm diffuse l’appel du Comité de soutien aux soldats emprisonnés signé par des dizaines de personnalités politiques et culturelles. Des dizaines de comités de soldats sont créés[65]. Ils publient, souvent avec l’aide de sections syndicales CFDT, des journaux clandestins pour leurs casernes[66].
Le Garm mène des études et des réflexions sur les ventes d'armes que certains de ses membres répercutent dans des articles[67],[68]. Olivier Brachet, auteur d'un mémoire de DESS Du commerce des armes à la militarisation de l’économie et du domaine social, publie avec Christian Pons et Michel Tachon La France militarisée. « Ce livre est le fruit d'une action et d'une réflexion collective au « Groupe d'action et de résistance à la militarisation » de Lyon[69]. »
En , le Groupe d’insoumission totale (Git) manifeste à Lyon en diffusant un tract « Avec le soutien du Groupe d'Action et de Résistance à la Militarisation » et sous des banderoles appelant à l'insoumission collective[70]. Le , au cours d'une autre manifestation des deux groupes, la police tabasse les militants dans un appartement et infligent un traumatisme crânien à Yvon Montigné. Le , un rassemblement précède le procès des manifestants qui a lieu le [71].
A partir du printemps 1973, le Garm participe à la campagne de soutien à Bruno Hérail[b], Gérard Petit, Alain Sibert, Hubert Planchez et Gérard Bayon, insoumis, emprisonnés et grévistes de la faim,[72],[73],[17].
En avril et , plusieurs insoumis incarcérés à Lyon font des grèves de la faim. Le Garm les soutient par des manifestations en ville et au Tribunal permanent des forces armées. Le , Michel Albin est démobilisé et quitte l’hôpital après cinquante-six jours de grève de la faim. Il est ensuite condamné pour insoumission à huit mois de prison dont six avec sursis.
En mars et en , le Garm participe aux manifestations lyonnaises qui regroupent jusqu'à 15 000 lycéens contre le nouveau régime de sursis de la « loi Debré » du [74],. Les slogans pour l'insoumission sont repris au-delà des militants du Garm. Des banderoles soutiennent l'insoumis Gérard Bayon[75]. Les 4 et , mille cinq cents personnes manifestent devant la prison Montluc où il est détenu.
À la suite du mouvement lycéen contre la loi Debré, Robert Galley est nommé ministre des Armées. Sous son mandat, les procès des antimilitaristes se multiplient[76]. En 1973, quatre chefs d’inculpation sont signifiés à douze personnes : injures envers l'armée, incitation de militaires à la désobéissance, provocation à la désertion et à l'insoumission, incitation à autrui pour bénéficier du code du service national dans le but exclusif de se soustraire à ses obligations militaires. Ces inculpations visent des militants du Garm dont Mireille Debard, secrétaire, et Paulette Declipelleir, trésorière, ainsi que Henri Leclerc, gérant de la SARL Imprimerie presse nouvelle qui a imprimé les tracts incriminés[77].
Le , trois-cents personnes se massent pour assister à l’audience. L'éditeur François Maspero témoigne. La défense fait état de quatre cents lettres de soutien dont celles de Pierre Mendès France, de Daniel Mayer, président de la Ligue des droits de l’Homme[78],[79]. Les prévenus sont condamnés à des amendes[80],[81]. L'imprimeur est relaxé en appel[82].
Le , onze militants du Garm occupent le consulat des États-Unis à Lyon. Ils dénoncent le mépris des accords de Genève, qui prévoyaient la réunification du Viêt Nam, et la reprise des massacres perpétrés par les bombardements américains. Ils déchirent le drapeau américain et le remplacent sur la façade par un drapeau nazi[83]. Passant par les toits, deux d'entre eux accrochent une banderole au fronton du bâtiment. Le consulat ne porte pas plainte contre eux mais ils sont inculpés au nom de la très contestée « loi anticasseurs » de 1970 (abrogée en 1982) qui institue une responsabilité collective en contradiction avec les principes du droit pénal moderne. Le , ils déclarent au tribunal : « Le drapeau représente l'honneur d'un pays. Lorsque les dirigeants de ce pays bafouent cet honneur en menant une guerre de massacre, le drapeau est déjà souillé et nous n'avons fait que concrétiser cette réalité[84]. » Défendus par Mes Saint-Pierre et de Felice, les militants sont « renvoyés des fins de la poursuite sans peine ni dépens[85]. »
Le conglomérat International telephone and telegraph corporation (ITT) est, en 1972, la 8e compagnie américaine. Il a compté parmi ses clients aussi bien l'Allemagne nazie que la Russie soviétique[86].
Grâce au financement d'ITT et à sa collusion avec la CIA américaine, le général chilien Augusto Pinochet fait un coup d'état au cours duquel le président Salvador Allende est assassiné et il établit une dictature sanglante[87].
Le Garm organise un boycott des produits ITT (Claude, Sonolor, Océanic, Laboratoires Payot, Avis, Cours Pigier etc.). Il coordonne la campagne à laquelle participent des organisations de seize villes de toute la France qui se réunissent à Lyon le .
Le , trois militants du Garm pénètrent de nuit, à l'aide d'une échelle, dans la prison Montluc. Il s’agit de Gérard Bayon qui y a été emprisonné l’année précédente, de Michel Guivier qui est sous le coup d’un mandat d'arrêt pour insoumission et d’Yvon Montigné. Ils entendent se déclarer solidaires de tous les réfractaires victimes de la justice militaire. Arrêtés et incarcérés six jours, ils sont condamnés à trois mois de prison avec sursis et 500 francs d’amende pour… violation de domicile!
Mireille Debard et des membres du Garm et d'autres groupes assistent régulièrement aux audiences du Tribunal permanent des forces armées de Lyon. Une circulaire interne définit les objectifs du Garm : informer la presse, comparer avec les sanctions dans le civil, inciter les avocats commis d’office à un meilleur travail, dégager la signification politique des faits reprochés, améliorer le rapport de force avocats-juges[88]. Des tableaux numériques sur les types d'inculpations et les sentences sont régulièrement publiés. Mireille Debard, secrétaire du Garm, et le journaliste de Libération Jean-Luc Hennig publient Les Juges kaki[89], un dossier de près de 300 pages, illustré par Cabu et préfacé par Michel Foucault[90], avec de nombreux verbatim d’audiences dans tous les tribunaux en France et à Landau, en Allemagne, pour les soldats stationnés dans ce pays.
En , à Lyon, un Collectif contre la justice militaire est créé à l’initiative du Groupe Insoumission avec des membres de celui-ci et du Garm. Une réunion nationale à Paris, en , et une autre à Lyon, en mai, regroupent les collectifs de Paris, Rennes et Lyon et décident de se doter d'un matériel commun.
Le Garm se mobilise avec d'autres groupes à propos d'une vague massive et recrudescence de procès (une centaine en six mois) qui frappent les antimilitaristes. Vingt-cinq membres du Groupe Insoumission, inculpés d'« incitation à la désertion et à l'insoumission », sont jugés à Lyon, le et Pierre-Yves Aubert, objecteur insoumis, le 1er février[91]. Entre et , quatre-vingts procès d’objecteurs insoumis à l’Office national des forêts (ONF) ont lieu un peu partout en France[92]. À cette date, deux mille deux cents objecteurs refusent leur affectation autoritaire.
Les 15 et , le Garm et deux journaux, Objection et la Gueule ouverte - Combat non violent, organisent au centre Pierre-Valdo, à Lyon, le plus grand rassemblement national d'objecteurs depuis le vote de la loi de 1963[93].
En France, plus de sept cents personnes se déclarent prêtes à transgresser l’article L 128 du code du service national qui punit l’hébergement (le recel, en terme juridique) des insoumis. Offrant, pour quelques heures, leur hospitalité à des objecteurs menacés d’être incarcérés, des personnalités se réunissent au domicile de l’une d’entre elles, invitant les journalistes à constater leur acte de désobéissance civile. Bernard Clavel, Théodore Monod, Brice Lalonde, Romain Bouteille, Leny Escudero, Daniel Guérin, Bernard Ravenel, Catherine Ribeiro, des membres socialistes de conseils généraux et municipaux agissent de la sorte. Le , chez Jean-Pierre Lanvin, membre du Garm, et en présence d’Huguette Bouchardeau, secrétaire nationale du Parti socialiste unifié, une conférence de presse annonce cette transgression.
Au début de l'année 1981, le Garm se mobilise pour plusieurs procès d'objecteurs insoumis au service civil[94], dont celui de Jean-Michel Lacroûte, instituteur soutenu par le Syndicat général de l’Éducation nationale - CFDT[95].
Titré « Résistance à la militarisation », un appel à manifester le est signé par huit organisations dont le Garm et, exceptionnellement, le Mouvement des radicaux de gauche. Après la dislocation du rassemblement, le Groupe insoumission déploie une banderole « Insoumission totale », place Bellecour où se déroule une démonstration de l’armée de l’air. Bombardé d’œufs et de poches de peinture, l’hélicoptère exposé s’élève au-dessus de la foule. Aux cris de « À bas toutes les armées », « Pas de guerre, pas d’armée », les manifestants font battre en retraite les musiciens militaires[96],[97].
En , le Garm est présent aux Assises de l’écologie qui se tiennent à Lyon en vue de l’élection présidentielle. Avec les équipes de La Gueule ouverte et d’IRL, il prépare une motion de soutien aux réfractaires et contre la justice militaire et la Cour de sûreté de l'État. On organise une « évasion » improvisée de l’hôpital Desgenettes de l’insoumis Marc Hollenstein en grève de la faim depuis vingt jours. Sur la scène, amaigri dans son pyjama trop grand, il explique l’incompatibilité entre l’armée et l’écologie puis fait approuver la motion par tous les congressistes. Quarante personnes l’accompagnent ensuite jusqu’à l’hôpital[98].
Le 10 mai 1981, François Mitterrand est élu Président de la République. Les grandes orientations militaires des gouvernements précédents sont maintenues. Les tribunaux militaires continuent à infliger des sanctions, et plusieurs insoumis sont arrêtés[99].
Le , à Villeurbanne, fief de Charles Hernu, ministre de la Défense, lors d’un meeting électoral de ce député sortant, le Garm réclame la libération des insoumis,[100]. Au Centre culturel œcuménique de la même ville, le , 600 personnes participent à une rencontre antimilitariste coorganisée par le Garm. Le protocole d’accord visant une symbiose entre le ministère de la Défense et celui de l’Éducation nationale est un des thèmes débattus. Des femmes du Garm animent celui sur l’antimilitarisme au féminin.
Le groupe multiplie les interventions publiques souvent reportées dans les journaux nationaux comme à Pâques 1967 et mois suivants, il y eut un renvoi coordonné de quelques livrets militaires. Le Groupe lyonnais de soutien aux « renvoyeurs » se constitua, publia ses premières brochures et obtint le soutien de personnalités nationales. Un renvoyeur et cinq membres du groupe de soutien sont alors assignés quatre jours à résidence à l'occasion du passage du général de Gaulle à Lyon déclenchant une manifestation de protestation le , et au début février 1969 un soutien aux objecteurs de conscience en grève de la faim[101],[102], grève stoppée par l'arrestation de deux objecteurs par les gendarmes le [103], le même jour quatre objecteurs s'enchaînent aux grilles de la préfecture du Rhône[103], le six militants s’enchaînent à un arbre[12] et le une conférence de presse a lieu à la libération de l'objecteur Michel Tachon[104]. En fin 1969, le groupe est rebaptisé Groupe d’action et de résistance à la militarisation. Il milite pour Daniel Brochier, objecteur politique. Le premier tract signé Garm est destiné aux futurs conscrits.
A partir de il y a des censures comme à Radio Lyon pour l'émission Six jeunes autour d'un livre et des débats comme le à la Maison des étudiants catholiques avec Jacques Riondé, pilote d'hélicoptère, emprisonné puis dégradé et exclu de l’armée pour avoir écrit une lettre pour critiquer l’absence de protection de la population locale contre les radiations lors des essais nucléaires et refuser de participer à ces derniers[105], les soutiens s'organisent, comme pour Pepe Beúnza (ca) objecteur espagnol, du au avec une marche internationale de Genève à Bourg-Madame via Lyon et d'autres formes de soutien : le 30 avril 197 une manifestation à Lyon, le un concert de Joan Baez au Palais des sports de Lyon au profit des objecteurs espagnols, le un blocage de train à Valence et son procès le , en le Garm, participant à la campagne d'information sur les mauvais traitements infligés aux soldats de l'unité disciplinaire du Fort d'Aiton (Savoie), publie un dossier qui est actualisé et complété quelques mois plus tard par André Ruff, Gérard Simonnet et Michel Tachon dans Les Bagnes de l’armée française[41], et en parallèle procède à une 1re occupation du poste de commandement de la force de frappe nucléaire du Mont Verdun dans la nuit du 30 au [45], le procès de cette action a lieu le , suivi le par une manifestation devant la mairie du huitième arrondissement de Lyon et le une manifestation contre le poste de commandement nucléaire du Mont Verdun, à Limonest[106], « La fête, pas la guerre ! », puis une marche de Lyon au Mont Verdun suivie d'une fête le .
À Oullins, le , contre la présence d’un camion-exposition de la marine nationale avec maquette du sous-marin nucléaire Le Redoutable, une exposition du Garm présente des photos prises après les bombardements atomiques et des informations sur le Mont Verdun, le budget militaire et les ventes d’armes, 1971 est le début de l'affaire des objecteurs François Janin et Jean-Michel Fayard, dont le statut est refusé, ce qui les mènent à l'insoumission et au service civil sans statut, les actions s'enchainent : les 2 et une forte délégation du Garm participe à Besançon au 2e Festival international des objecteurs de conscience, le une réunion publique à propos de l'Inde, puis une manifestation contre les livraisons d'armes au Pakistan le [107], c'est également le début de la lutte contre l'extension du camp militaire du Larzac, à partir de débute une grève illimitée d'objecteurs en service civil par solidarité avec Janin et Fayard, puis une 2e occupation du poste de commandement nucléaire du Mont Verdun le [108], enfin le Mouvement d’action et de recherche critique (Marc) et le Garm convient Me Jean-Jacques de Felice, Dominique Arrivé et des professeurs de faculté à participer devant six cents personnes à un débat sur le thème « L’Armée et l’État », le .
Puis cent cinquante à deux cents jeunes filles et jeunes gens du Garm s’enchaînent à la fontaine Bartholdi, devant l'Hôtel de ville de Lyon, pour la liberté d'expression des objecteurs de conscience le [109], avec la banderole « La loi permet de ne pas faire le service militaire » suspendue à la façade de l'Hôtel de ville[110], le une centaine de personnalités publient L’armée face à la population où, notamment, elles soutiennent ceux qui ont choisi « de se soustraire aux obligations militaires » dont François Janin et Jean-Michel Fayard[111], le , Janin et Fayard sont arrêtés[55], le douze livrets militaires sont brûlés en soutien à Janin et Fayard[58], le une manifestation se tient dans la caserne de La Valbonne pour dénoncer la responsabilité des gradés dans la mort de quatre militaires[112], du 19 au , au cours de la semaine d’action de leur comité de grève à Paris, une dizaine d’objecteurs jeûnent six jours en solidarité avec Janin et Fayard, le 6 , une manifestation a lieu sur le Rhône (et involontairement dans le Rhône) en soutien à Janin et Fayard, le , les objecteurs François Janin et Jean-Michel Fayard sont condamnés à 4 mois de prison.
Par la suite, le Janin et Fayard, à leur sortie de prison, sont emmenés par des militaires. Janin s'échappe. Fayard refuse de porter l'uniforme. Mis aux arrêts de rigueur, il fait une grève de la faim, le le Garm bloque l'entrée d'une caserne par une barrière de barbelés, le il tient une conférence de presse pour dénoncer la tentative de reprise en main des objecteurs, notamment par le décret 72-806 signé au fort de Brégançon par le président Pompidou le , le Janin reprend son service civil. Il est arrêté comme déserteur le et conduit à la caserne de Sissonne (Aisne). Il refuse l'uniforme et est inculpé pour refus d'obéissance. En grève de la faim, il est transféré de la prison de Loos-lès-Lille à l'hôpital militaire de Lille[113] , les 23 et ont lieu des manifestations du Garm, notamment en soutien à Janin et Fayard, suivies quelques jours plus tard de leur réforme et d'un non-lieu pour Janin[114], les 30 et des manifestations se déroulent en soutien à Fayard à Metz, en trois manifestations du Groupe d'insoumission totale et du Garm sont suivies d'un procès, alors des commissions de réflexion et de proposition d'actions sont créées sur différents sujets, insoumission, objection, caserne, ventes d'armes, armement nucléaire, politique, ce qui entraine le , une conférence de presse de Jacques Pâris de Bollardière puis un débat devant un public nombreux, salle Sainte-Hélène, à Lyon[115]. Général en Algérie, de Bollardière a refusé d'appliquer les techniques du général Massu et a demandé à être relevé de son commandement. Ayant dénoncé publiquement la torture, il est condamné à soixante jours de forteresse. Le putsch des généraux le décide à quitter l'armée[116]. Il devient membre actif du Mouvement pour une alternative non-violente (Man).
1972 marque le début des permanences de distribution de tracts lors des « Trois jours » obligatoires du 8 au accompagné d'un jeûne de soutien à Fayard dans la basilique de Fourvière, à Lyon[117], les 16 et une participation, à Paris, d'une délégation du Garm aux Assises antimilitaristes organisées par le Collectif de lutte antimilitariste (Clam) a lieu[118], le une intrusion au consulat des États-Unis se produit, un drapeau nazi et une banderole sont accrochés en façade, le c"est l'arrestation de Gérard Bayon, marque le début des manifestations et des grèves lycéennes contre la loi Debré partout en France, les 21 et , e Garm participe donc aux manifestations à Lyon contre cette loi, le Gérard Bayon entame une grève de la faim, et le il y a 15 000 manifestants contre la loi Debré où l'on voit de nombreuses banderoles en soutien à Bayon, les 4 et mille cinq cents personnes manifestent devant la prison Montluc où il est détenu, du au c'est une grève de la faim des insoumis « parisiens », le Jean-Michel Fayard quitte, libre et définitivement réformé, la prison de Metz, le c'est l'arrestation de Gérard Petit, le 1973 Jean-Pierre Lanvin, déguisé en évêque, conduit dans les rues de Lyon l’enterrement des futures victimes des essais nucléaires et de la prochaine guerre nucléaire ainsi que des victimes de la famine en Afrique[43], en une délégation de l’American indian movement tient une conférence de presse au Mont Verdun où le Garm organise chaque week-end de mai à une manifestation, sous forme de camping, contre le poste de commandement nucléaire[119], le c'est l'arestation de Hubert Planchez, le a lieu le procès de Gérard Bayon, le celui de Gérard Petit, et le un rassemblement antimilitariste est organisé au Mont Verdun.
Au cours de l'été 1973 la Lettre des objecteurs republie les tracts pour lesquels des militants et l'imprimeur sont inculpés, le 10 ocotobre1973 se tient le procès de l'intrusion au consulat des États-Unis, en c'est le début de la campagne de boycott des produits ITT, le survient l'arrestation de Bruno Hérail, le les militants du Garm sont expulsés d'un dîner-débat, auquel participent plusieurs centaines d’officiers, sur le thème « La Défense, affaire de tous »[120],[121] , le le domicile de Mireille Debard, secrétaire du Garm, est perquisitionné et deux membres du Garm sont appréhendés et gardés à vue. Ils sont suspectés d'un attentat à l'explosif. L’implication du Garm est une fausse piste avérée, due aux affabulations d’un cambrioleur arrêté par la police[122], le a lieu le procès de Bruno Hérail, le c'est une manifestation de protestation contre les inculpations à propos des tracts[123], le c'est le procès des diffuseurs et de l'imprimeur de tracts, du 19 au se déroule une animation du Garm au Cinématographe sur le thème « L’armée pour quoi faire ? », le a lieu une réunion à Lyon de la coordination du boycott des produits ITT, le le Garm recouvre des plaques indicatrices de la rue de la Part-Dieu, où se trouve le consulat chilien, par une affichette « Rue Salvador Allende », le c'est la libération et la réforme de Bruno Hérail, le 2 le Garm cosigne un tract du Comité de soutien à la lutte révolutionnaire du peuple chilien, le c'est également une intrusion dans la prison Montluc, enfin le une manifestation se déroule au Parc de la Tête d'Or contre les essais nucléaires, en parait lre dernier numéro de Lettre des objecteurs, le c'est la libération et la réforme de Gérard Petit, le le Garm et d’autres associations appellent à un meeting de solidarité avec la résistance chilienne à la Bourse du Travail de Lyon et à une manifestation le , place des Terreaux, en des objecteurs, pour la grande majorité insoumis à leur affection et dont plusieurs sont également membres du Garm, constituent un Comité de lutte des objecteurs, du 3 au c'est une animation du Garm au cours de la Quinzaine cinématographique antimilitariste au cinéma Le Canut, et le un meeting du Comité de soutien aux soldats victimes de la répression.
Le l'imprimeur de tracts est relaxé, en avril - de longues grèves de la faim de plusieurs insoumis incarcérés à Lyon ont lieu avec une manifestation de soutien le en ville et le au Tribunal permanent de forces armées, le se tient un meeting du Collectif lyonnais de soutien aux emprisonnés à la suite de la création de comités et de syndicats de soldats, dans la nuit du 20 au , la porte du tribunal permanent des forces armées de Lyon est murée par des militants du Garm, en et 1977, le Garm prend part sur place à deux grands rassemblements européens contre le surgénérateur Superphénix, à Creys-Malville. La deuxième année, les gendarmes lancent à de petits groupes violents des grenades offensives dont l’une tue Vital Michalon qui ne participe pas à la bagarre[124], le le Comité de lutte des objecteurs de Lyon prend en charge la rédaction du bimensuel Objection, au 4e trimestre 1977 est publié Les Juges kaki préfacé par Michel Foucault[89], le est diffusé Progrès pirate, un journal antimilitariste, le a lieu un gala antimilitariste, le se tient le procès de vingt-cinq membres du Groupe Insoumission avec une manifestation dans le centre de Lyon, le se tient le procès de Pierre-Yves Aubert, en mars et c'est l'arrestation de plusieurs réfractaires, le une quarantaine de militants du GARM, du Groupe Insoumission et du Comité de lutte des objecteurs s'introduisent par escalade dans la caserne de Sathonay pour distribuer des tracts aux appelés, les 15 et a lieu un rassemblement national des objecteurs au centre Pierre Valdo, à Lyon, en démarre une campagne nationale d'actions des objecteurs, le trente-cinq antimilitaristes sont jugés à Lyon pour des motifs divers.
Le 1er se tient une "fête de l'insoumission" et durant le mois ont lieu plusieurs procès de réfractaires, le c'est le procès de Patrice Bouveret, en le Garm appelle à un meeting pour le Larzac à la Bourse de travail de Lyon et à d'autres débats sur la solidarité avec le Tiers-Monde et l'apartheid en Afrique du Sud, les 12 et se fait une distribution de tracts lors des Portes ouvertes de la caserne de Sathonay avec des interpellations brutales, en c'est une plainte du ministère de la Défense contre le Garm et le Collectif libertaire pour une affiche, le se tient le procès de douze renvoyeurs de livrets militaires suivi d'un meeting et d'une fête, durant toute l'année 1979 se déroule une campagne nationale de soutien aux objecteurs, avec par exemple l’occupation de l’ambassade de Belgique à Paris, les 8 et , pour y demander symboliquement l’asile politique[125],[126],, en c'est le mois antimilitariste à la librairie libertaire lyonnaise La Gryffe organisé par celle-ci, le Groupe insoumission et le Garm, le c'est la condamnation en appel à deux ans de privation des droits civiques de Gérard Legrand, renvoyeur de livret militaire, le se tient une conférence de presse pour revendiquer le recel d'insoumis, le c'est une manifestation contre la militarisation, en se tiennent les assises de l'écologie, au cours de l'été 1980, c'est un camping antimilitariste, en septembre et se tiennent des assemblées générales d'objecteurs, le c'est l'occupation du Conseil d’État dont le procès a lieu le , le se déroulze une manifestation à l'occasion d'un débat avec Joël Le Theule, ministre de la Défense[127], le place de la République à Lyon des pères Noël et quelques autres personnes du Garm distribuent des « papillotes antimilitaristes »[128], au début 1981 plusieurs procès d'objecteurs ont lieu dont Bernard Diederichs, Fabien Chavant et Jean-Michel Lacroûte, le 10 mai 1981 c'est l'élection de François Mitterrand, le se déroule une manifestation lors d'un meeting de Charles Hernu, du 17 au ce sont les rencontres internationales pour la paix sur le plateau du Larzac, le , c'est la fête de la victoire des paysans, l'extension du camp militaire du Larzac est abandonnée, le 600 personnes participent à Villeurbanne à une rencontre antimilitariste organisée par le Garm, le Groupe des renvoyeurs et le Groupe objection collective, le le CLAIROM (Collectif lyonnais antimilitariste d’insoumis, de renvoyeurs et d’objecteurs mélomanes) chahute un concert des musiciens de la 5e région militaire, le est rendu public un protocole Hernu / Savary visant une symbiose entre le ministère de la Défense et celui de l’Éducation nationale, les 30 et , le Garm organise à Lyon l'assemblée générale d’une coordination nationale antimilitariste, en 1983 démarre une campagne contre les Euromissiles, le une manifestation est organisée par une dizaine de mouvements pour dénoncer l’omniprésence de l’armée dans l’espace public, spécifiquement à la Foire de Lyon, les 29 et se déroulent des marches contre le surgénérateur Superphénix, le est un "samedi contre la guerre" (débats, films, conférence), à Villeurbanne, les 26 et se tiennent les assises européennes contre la surgénération à Lyon et les 4 et un rassemblement antinucléaire à Creys-Malville.
Au printemps 1984, trois Lyonnais du Garm, Bruno Barrillot, Patrice Bouveret[129] et Jean-Luc Thierry[130] mutualisent leurs documentations et créent le Centre de Documentation et de Recherche sur la Paix et les Conflits (CDRPC), devenu en 2008 l’Observatoire des armements / CDRPC.
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