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écrivain italien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Giovanni Pietro Bellori ou Giovan Pietro Bellori, né le à Rome et mort le dans la même ville, est un archéologue, conservateur des Antiquités de Rome, historien, critique d'art et biographe italien[1]. Il est le théoricien du Beau idéal.
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Le vite de' pittori, scultori et architetti moderni (d) |
Giovanni Pietro Bellori est le fils de Giacomo Bellori et Artemisia Giannotti. Il est le pupille et l'élève de l'antiquaire, collectionneur et écrivain Francesco Angeloni. Il est présenté comme étant son neveu, bien que ce lien familial n’ait jamais pu être prouvé. L'attention singulière d'Angeloni pour un simple fils de paysan, le prénom même de Bellori (Giovanni Pietro, le prénom du père d'Angeloni), ont pu laisser penser que Bellori était en fait le fils naturel d'Angeloni[2]. Angeloni a réuni dans sa demeure romaine - qu’il nomme lui-même le Museo Angelonio - une collection de tableaux et de dessins (notamment les dessins d’Annibale Carrache pour le décor de la galerie du palais Farnèse), de sculptures classiques et de médailles antiques mais aussi des calligraphies orientales. Bellori y rencontre des artistes proches d'Angeloni, comme Le Dominiquin, Nicolas Poussin, Andrea Sacchi, et des érudits comme Vincenzo Giustiniani et Giovanni Battista Agucchi.
Il se destine d’abord à devenir peintre. D’après le père Sebastiano Resta, il est l’élève du Dominiquin. Il choisit cependant une autre voie, celle de l’étude de l’art et de l’archéologie. Son premier texte littéraire est une préface à un recueil de lettres écrites par Francesco Angeloni, lorsqu'il était au service du cardinal Ippolito Aldobrandini[3].
À la demande du poète Ottavio Tronsarelli[4], Bellori compose le poème Alla Pittura, qui sert d'introduction aux Vite de Giovanni Baglione, publiées en 1642.
Francesco Angeloni publie en 1641 son œuvre principale, la Historia Augusta Da Giulio Cesare infino a Constantino il Magno[5]. L’ouvrage est vivement attaqué par Tristan de Saint-Amant dans la deuxième édition de ses Commentaires historiques[6]. Bellori prend la défense d’Angeloni dans le pamphlet écrit en 1649 (et publié anonymement) il Bonino[7].
En 1664, Bellori publie Nota delli musei, librerie, galerie et ornamenti di statue e pitture ne' palazzi, nelle case e ne' giardini di Roma . Il y détaille les trésors archéologiques de Rome. La même année, il prononce devant l’Académie Saint-Luc de Rome (Accademia romana di San Luca) une conférence dont le thème est l’Idéal dans l’art : L'Idea del pittore, dello scultore e dell'architetto scelta dalle bellezze naturali superiore alla Natura.
Le , le pape Clément X nomme Giovanni Pietro Bellori commissaire pour les antiquités (Commissario delle Antichità)[8].
En 1672, Bellori se décide à publier, après trente ans de travail, ses Vies des peintres, sculpteurs et architectes modernes (Vite de' pittori, scultori e architecti moderni). Bellori reprend le texte de la conférence de 1664 sur l'idéal comme préface. « Il avait fait du concept d’idéal, écrivait Francis Haskell, son principal critère de jugement. Après la Renaissance, l’art avait dégénéré en une sorte de maniérisme absurde et n’avait dû son salut qu’à Annibale Carrache et à ses disciples bolonais[9].» Pour Bellori, l’artiste doit imiter la nature, mais il doit la corriger en suivant l‘idée de la beauté (idea del bello) qui se forme en son esprit. C’est pourquoi Bellori condamne le maniérisme, qui s’est éloigné de la nature : « Les artistes, abandonnant l‘étude de la nature ont vicié l‘art par la manière ou plutôt par une conception fantasque, fondée sur le savoir-faire et non sur l’imitation[10]. » Mais Bellori condamne également Caravage (et le caravagisme) pour son naturalisme : « Puisque le Caravage avait rabaissé la majesté de l’art (maestà dell'arte), chacun prit des libertés avec lui, et il s’ensuivit le mépris pour les belles choses et pour l’autorité de l’antique et de Raphaël[11] ».
En 1673, paraît Colonna Traiana eretta dal Senato e Popolo Romano all'Imperadore Traiano. Il s'agit d'une nouvelle édition de l'ouvrage sur la colonne Trajane écrit en 1579 par Alfonso Chacón. Bellori l'a traduit du latin en italien, annoté et en a corrigé les erreurs. Les gravures sont dues à Pietro Santi Bartoli. En 1677, Bellori accepte un poste de bibliothécaire de la reine Christine de Suède, qui s'était installée à Rome (où elle mourut en 1689). En 1678, il est recteur (rettore) de l’Académie Saint-Luc. En 1694, il abandonne son poste de commissaire pour les antiquités pour le laisser à son ami, le peintre et graveur Pietro Santi Bartoli. Il meurt le . À sa mort il laissa une belle collection d'antiquités, de dessins, d'estampes, qui passa depuis en Allemagne, dans le musée de l'électeur de Brandebourg, et qui est restée dans celui du roi de Prusse.
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