Gare de Mons
gare ferroviaire belge De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La gare de Mons (province de Hainaut, Belgique), située au croisement de la ligne 96 (Bruxelles-Quévy) et de la dorsale wallonne (ligne 97 vers Quiévrain et 118 vers La Louvière-Centre), est une gare ferroviaire de la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) desservie par des trains InterCity (IC), Omnibus (L), Heure de Pointe (P) et Touristique (ICT) (pendant les vacances d'été). En avril 2019, elle accueillait 9 273[1] voyageurs par jour. Son code télégraphique est FMS.
Mons | |
Gare de Mons en juillet 2024. | |
Localisation | |
---|---|
Pays | Belgique |
Commune | Mons |
Quartier | centre-ville |
Adresse | Place Léopold 7000 Mons |
Coordonnées géographiques | 50° 27′ 14″ nord, 3° 56′ 31″ est |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | Infrabel |
Exploitant | SNCB |
Code UIC | 88810002 |
Services | Touristique (ICT) pendant les vacances d'été InterCity (IC) Omnibus (L) Heure de pointe (P) |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | 96, Bruxelles-National-Aéroport ou Schaerbeek à Quévy (frontière) 97, Liège-Guillemins ou Saint-Ghislain à Quiévrain (frontière) 118, Mons à La Louvière-centre |
Voies | 7 + voies de services |
Quais | 4 (1 quai d'une voie et 3 quais de 2 voies) |
Altitude | 33 m |
Historique | |
Mise en service | |
Correspondances | |
Bus | voir Intermodalité |
modifier |
Située à proximité du centre de la ville de Mons, elle fut mise en service en 1841 par les chemins de fer de l'État belge et deux fois reconstruite depuis lors.
Le dernier bâtiment, qui datait de 1952, a été démoli en 2013 et est progressivement remplacé par une nouvelle gare en construction conçue par l'architecte Santiago Calatrava dont le budget initial de 37 millions d'euros en 2006 est évalué à 327 millions d'euros en 2022.
En août 2023, la fin des travaux de la nouvelle gare est annoncée pour février 2024[2]. En mai 2024, le chantier « touche à sa fin », sans que la date d'ouverture ait été annoncée[3].
Établie à 33 m d'altitude, la gare de Mons est située au point kilométrique (PK) 60,3 de la ligne 96, de Bruxelles-National-Aéroport ou Schaerbeek à Quévy (frontière), entre les gares ouvertes de Ghlin et de Frameries. Gare de bifurcation, elle était l'origine de l'ancienne ligne 98, de Mons à Quiévrain via Warquignies et Colfontaine, de la ligne 97, de Liège-Guillemins ou Saint-Ghislain à Quiévrain (frontière) et de la ligne 118, de Mons à La Louvière-Sud[4].
La première gare de Mons a été mise en service le [5]. L’inauguration de la première lignée ferroviaire en Belgique entre Bruxelles et Malines remonte à 1835. Le Roi et le gouvernement poussent le chemin de fer à se développer, à passer nos frontières. En Hainaut, un immense réseau de lignes industrielles se tisse. Les lignes principales, de l’état et du secteur privé, s’approchent de Mons. Le bâtiment originel, inauguré en 1842, se situait sur l'emplacement actuel de la place Léopold. L'évolution exponentielle du chemin de fer rendra très vite la première gare insuffisante qui, 30 ans après sa construction, sera remplacée
Une nouvelle gare fut construite et mise en service en 1874, cette nouvelle et majestueuse infrastructure construite dans le style "neo-roman" a été faite sur les plans de l’ingénieur Van Der Sweep. Elle présentait un corps central surmonté d'une grande horloge qu'encadrait des statues figurant le commerce et l’industrie, de part et d'autre, deux longues ailes dont les façades s'ornaient de nombreuses baies surmontées de seize blasons symbolisant la province et des principales ville du Pays. Une grande verrière de fer et de verre couvrait également les 8 lignes desservant Mons à l'arrière de la gare. Le bâtiment et sa verrière furent fortement endommagés à la fin de la Seconde Guerre mondiale lors de bombardements survenus le par l'armée américaine. Une reconstruction complète sera nécessaire. Après une courte réhabilitation, elle fut démolie et remplacée, en phases successives, par un bâtiment plus moderne, inauguré en 1952.
Le Ministre Achille Van Acker posera la première pierre de cette nouvelle gare le 8 décembre 1947. La gare sera inaugurée en 1952 , elle est l'œuvre de l'architecte montois René Panis[5]. Le bâtiment présentait sur ses quatre façades un parement en pierre de Soignies ainsi qu'une imposante horloge d'un style typique des années 50.
La gare renfermait dans sa salle des pas perdus une superbe fresque œuvre de Jacques D'Hondt[6]. Perchée à une dizaine de mètres du sol, elle proposait, sur trois parois, un aperçu de la vie socio-culturelle et folklorique de la région de Mons-Borinage. L'ouvrage avait été commandé dans le cadre des festivités de l'Exposition Universelle de 1958. Il fut conçu par le peintre et décorateur montois Jacques D'Hondt qui l'a réalisé sur des panneaux en bois. Abimée par le temps, l’œuvre a été remplacée en mai 2001, pour les 75 ans de la SNCB, par une nouvelle fresque réalisée par l'artiste turc Dogan Cakir, qui avait notamment décoré le hall d'accueil Thalys à Bruxelles-Midi. La gare renfermait aussi de magnifiques vitraux, œuvres de Zéphyr Busine et de Georges Boulmant ainsi que des reliefs sculptées dans la pierre de Soignies par Raoul Godfroid . La gare de 1952 a été définitivement fermée le [7], après 61 ans d'existence et elle fut démolie fin pour laisser place à un nouveau projet signé par l'architecte Santiago Calatrava[5].
En 2004, la SNCB a décidé d'entreprendre une importante modernisation du site en recentrant la gare sur le transport de voyageurs. Elle a confié les missions d'études et de suivi des travaux qui en résulteront à Euro Liège TGV (devenue Eurogare en 2010). Les études d'avant-projet, sur les volets des infrastructures ferroviaires et de l'accueil des voyageurs, ont mis en évidence une série d'objectifs sur le plan ferroviaire ; il s'agit notamment : de réduire le nombre de voies de garage et de relais marchandises pour valoriser les potentialités commerciales et d'accueil des voyageurs ; de dégager des espaces afin de permettre le franchissement du site et la réalisation de la double accessibilité à la gare ; d'uniformiser la longueur des quais (350 m) et leur largeur (8,50 m) et d'adapter le tracé de la ligne 118 (dorsale wallonne) pour augmenter la vitesse d'entrée en gare[8].
Sur le plan de l'accueil voyageurs, il s'agit : d'améliorer la qualité des infrastructures d'accueil et de rencontrer les normes actuelles pour les personnes à mobilité réduite ; de faciliter l'accès aux quais depuis la place et les parkings ; d'optimiser l'accessibilité à la gare et l'intermodalité ; de liaisonner le cœur historique de Mons et le site des Grands Prés ; d'aménager un parking véhicules d'une capacité minimum de 800 places et de valoriser des terrains libérés connexes à la gare (boulevards Charles-Quint et Gendebien). Afin de développer un projet de qualité, novateur, intégrant les dimensions fonctionnelles, architecturales, urbanistiques et environnementales posées lors de l'identification des objectifs. Eurogare décide de faire appel à un bureau d'architecture externe et lance un concours en janvier 2006 (avis de marché aux niveaux belge et européen)[10]. Ce concours vise à dégager une esquisse architecturale et urbanistique portant sur l'aménagement général du site de la gare. Cet aménagement inclut un parking paysager, une liaison aérienne entre la place Léopold, la gare et le site des Grands Prés, en ce compris la desserte des quais via les accès existants et futurs. Au terme de ce concours, la conception de cet ensemble est confiée à l'ingénieur et architecte Santiago Calatrava et, en octobre 2006, la maquette d'esquisse de ce premier acte de la modernisation du site de Mons est rendue publique.
Santiago Calatrava Valls devait construire sa gare en laissant intacte la gare de 1952. C’était là une qualité qui l’avait distingué des autres candidats lors du concours de 2006. La gare de 1952 fut ensuite vouée à disparaître, selon la SNCB, le projet a « évolué », « mûri »[11].
D'un budget de 37 millions d'euros en 2006, prévu initialement pour un aménagement général du site de la gare n'incluant pas les infrastructures ferroviaires et le réaménagement du bâtiment des voyageurs, mais qui envisage la construction d'une passerelle menant à l'espace commercial des Grands Prés - Shopping de Wallonie, ce projet deviendra au fil des ans celui d'une véritable « gare-passerelle » complètement modernisée nécessitant des investissements beaucoup plus lourds[9] et qui s'élèveront à 150 millions en 2012[12], 263 millions en 2017[13], 324 millions en 2020[14],[9] et 332 millions en 2022 alors que la Cour des Comptes publie un rapport relevant plusieurs irrégularités dans l'évolution du projet[15],[16].
La mise en service de la nouvelle « gare-passerelle » était à l'origine prévue pour début 2015[17],[18], mais à la suite des nombreux retards dus aux faillites de divers intervenants, elle ne sera vraisemblablement inaugurée qu'en février 2024[2]. En attendant, les voyageurs doivent utiliser une gare provisoire. Cette dernière, en conteneurs assemblés, permet d'accueillir 100 000 voyageurs par semaine[19]. Les éléments préfabriqués sont du même type que ceux qui ont servi pour la gare provisoire de Liège-Guillemins[20].
Depuis 2015, la gare provisoire n'accueille plus le TGV en direction de Paris, qui permettait d’atteindre cette dernière en 1 h 20, car la société Thalys, gestionnaire de la ligne, a décidé de « sacrifier » la dorsale wallonne jugée trop peu rentable[21]. Les voyageurs désireux de se rendre dans la capitale française sont contraints de passer par Bruxelles ou par Lille.
En 2023, la France et la Belgique annoncent envisager une nouvelle ligne reliant Schaerbeek et Paris, qui passerait notamment par Mons. La mise en service de cette lignée serait alors prévue pour fin 2024[22].
Gare SNCB, elle dispose d'un bâtiment voyageurs provisoire en conteneurs assemblés avec guichets, ouvert tous les jours. Des aménagements, équipements et services sont à la disposition des personnes à la mobilité réduite[23].
Mons est desservie par des trains InterCity (IC), Omnibus (L) et Heure de pointe (P) de la SNCB qui effectuent des missions sur les lignes 78 (Tournai - Saint-Ghislain) , 92 (Ath - Mons), 96 (Bruxelles - Quévy), 97 (Mons - Quiévrain) et 118 (Mons - La Louvière-centre) (voir brochure SNCB[24]).
En semaine, la gare est desservie par les trains :
Les week-ends et jours fériés, la gare est desservie par les trains :
Un parc à vélos et un parking routier sont aménagés aux abords de la gare[23]. Des bus TEC la desservent. La gare est également desservie par la ligne transfrontalière no 41 assurant la liaison entre Mons et Maubeuge, et conjointement organisée par le réseau français Stibus et le TEC Hainaut[25].
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