Gare de Marseille-Saint-Charles

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Gare de Marseille-Saint-Charlesmap

La gare de Marseille-Saint-Charles est une gare ferroviaire française, principale gare de l'agglomération de Marseille. Construite en cul-de-sac selon les plans de l'architecte Joseph-Antoine Bouvard, les travaux ont été dirigés par l'ingénieur en chef Gustave Desplaces[1]. La gare est située sur le rebord d'un plateau proche du centre-ville, antérieurement occupé par des « campagnes », nom local donné aux propriétés rurales d'alors.

Faits en bref Localisation, Pays ...
Marseille-Saint-Charles
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Façade principale de la gare.
Localisation
Pays France
Commune Marseille
Quartier Saint-Charles
Adresse Square Narvik
13232 Marseille Cedex 1
Coordonnées géographiques 43° 18′ 13″ nord, 5° 22′ 47″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87751008
Site Internet / La gare de Marseille-Saint-Charles, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
Services Eurostar (en été), AVE, TGV Lyria (en été), TGV inOui, Ouigo, Intercités, TER
Fret SNCF
Caractéristiques
Ligne(s) Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles
Marseille-Saint-Charles à Vintimille (frontière)
Lyon-Perrache à Marseille-Saint-Charles (via Grenoble)
L'Estaque à Marseille-Saint-Charles
Voies 16 (+ voies de service)
Quais 9
Transit annuel 17 101 341 voyageurs (2023)
Altitude 49 m
Historique
Mise en service 1848
Architecte Joseph-Antoine Bouvard
Correspondances
Métro
(Saint-Charles)
Métro de MarseilleLigne 1 du métro de MarseilleLigne 2 du métro de Marseille
Autobus et autocars Autobus de MarseilleLigne 33Ligne 34Ligne 49Ligne 52Ligne 56Ligne 82SBus de nuit 509Bus de nuit 533Bus de nuit 582 N2 

Bus Transmétropole C8 

Autocars
(gare routière)
Le car3334485051

5364888991

LER PACA6567686994

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Fermer

Une première inauguration de bâtiments provisoires a lieu le pour la Compagnie du chemin de fer d'Avignon à Marseille ; la gare « définitive » est terminée plusieurs années plus tard[2]. Elle communique avec le centre-ville par un escalier monumental, construit en 1925 et officiellement inauguré en 1927.

La gare Saint-Charles est, depuis longtemps, un point de passage des voyageurs à destination de la Corse et de l'Afrique, jadis également du Moyen-Orient et de l'Asie. Ils embarquent, soit sur un paquebot de croisière, soit sur un ferry-boat, au bassin de La Joliette. Les voyageurs, arrivant principalement du nord de l'Europe, de Paris et de la Grande-Bretagne, peuvent effectuer une halte d'une nuit dans les nombreux hôtels édifiés sur le boulevard d'Athènes. Son trafic passe de 7,1 millions de passagers annuels en 2000 à 17,1 millions en 2023.

Situation ferroviaire

Gare en impasse et de bifurcation, Marseille-Saint-Charles est située au point kilométrique (PK) 862,125[3] de la ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles, et au PK 444,084[3] de la ligne de Lyon-Perrache à Marseille-Saint-Charles (via Grenoble). Elle est également l'origine de la ligne de Marseille-Saint-Charles à Vintimille (frontière) et de la courte ligne de Marseille-Saint-Charles à Marseille-Joliette ; cette dernière est désormais officiellement dénommée ligne de L'Estaque à Marseille-Saint-Charles. L'altitude de la gare est de 49 m.

Histoire

Les bâtiments originaux

La première gare est construite en 1848 pour l'ouverture de la ligne PLM (Paris – Lyon – Marseille). La gare actuelle est bâtie de 1893 à 1896 par l'architecte Joseph-Antoine Bouvard. Sous forme d'un corps de bâtiments en U autour d'une grande verrière, la gare surplombe la ville depuis le plateau Saint-Charles. Le long des quais, les bâtiments au nord accueillent les arrivées et ceux au sud les départs. En arrière, le long de l'actuel boulevard Voltaire, se situe une gare de marchandises qui est utilisée jusque dans les années 1990 par le Sernam. L'escalier monumental, reliant mieux la ville à sa gare alors isolée sur un plateau, est projeté en 1911. Réalisé en 1926, il est orné de sculptures sur les thèmes des colonies d'Afrique et d'Asie. À cette époque, un premier entresol est aménagé sous l'esplanade devant le bâtiment principal.

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L'escalier monumental, vu depuis le boulevard d'Athènes.
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Hall de la gare.

Les agrandissements des années 1970 et 1980 : une nouvelle envergure

Lors du premier agrandissement réalisé après la Seconde Guerre mondiale, les bâtiments nord sont détruits pour créer de nouveaux quais et un nouvel édifice est construit pour abriter la direction régionale de la SNCF. Un projet d'aménagement du quartier entier, incluant la démolition de la halle historique, est entamé mais interrompu par le choc pétrolier de 1973 : seule la première tranche des travaux sera construite, le nouveau bâtiment de la direction régionale, bâti sur des piliers placés à même les quais et surnommé par les cheminots « le camembert » à cause de ses courbes caractéristiques[4]. L'entresol est progressivement aménagé pour accueillir, entre autres, la billetterie ; des parkings sont créés contre la butte au sud de la gare. L'esplanade est transformée en « dépose-minute » pour les bus et les taxis. Jusque dans les années 1990, outre le « camembert » en « pile d'assiettes » de la direction régionale, la façade principale de la gare est sous un auvent métallique accueillant la sortie du métro.

Les restructurations et requalifications depuis 1990 : une nouvelle gare pour un quartier en mutation

À la fin des années 1990, se fait sentir le besoin de restructurer une gare ayant perdu de sa superbe, rendue non fonctionnelle par des aménagements successifs issus des années 1970 et 1980, et en butte à la saleté et à l'insécurité[5]. Un grand projet de réaménagement est programmé, incluant la gare routière et les quartiers environnants pour l'arrivée du TGV Méditerranée. Par ailleurs, la gare est incluse dans le projet d'aménagement Euroméditerranée. Ce projet de très large envergure vise les secteurs de la ville le long du port de commerce et se prolonge jusqu'aux quartiers jouxtant la gare (la Belle de Mai et Saint-Lazare en particulier). Outre le fait d'améliorer le pôle principal de transport de l'agglomération, le projet vise une requalification des bâtiments et de leurs abords pour une meilleure intégration à un quartier amené à être restructuré. Le projet est signé par l'architecte Jean-Marie Duthilleul, ainsi que Setec Tpi pour la verrière, la façade en pierre précontrainte et la charpente métallique de la toiture[6].

Une première tranche est livrée en juin 2001 incluant le réaménagement des parkings souterrains, d'une partie de l'entresol et de l'ancien hall (dont la billetterie), d'une partie des bâtiments sud (consigne et salles d'attente) et des quais. La restructuration des quartiers environnants est toujours en cours mais une partie de la modification des circulations est faite avec l'ouverture d'un tunnel sous la gare reliant la ville à l'autoroute A 7 et la mise en place d'un dépose minute en cul-de-sac le long des bâtiments sud, libérant l'esplanade devant la gare de toute circulation automobile. La façade principale du bâtiment est rénovée avec la suppression de l'auvent.

Dans sa partie nord, la construction du nouveau hall, la Halle Honnorat, prolongeant l'ancien, à l'aplomb des bâtiments de la direction régionale, inaugurée le [7], permet d'agrandir l'espace d'accueil des voyageurs et d'ouvrir la gare vers la faculté la jouxtant et le boulevard Charles-Nédelec. Il s'agit d'une verrière de 6 400 m2 (160 m de long, 40 m de large et 15 m de hauteur) agrémentée de 24 pins factices plantés sur deux rangées et soutenue par une imposante colonnade blanche extérieure en pierre de Lens prolongeant l'ancienne façade. Outre une surface commerciale importante, ce nouveau hall inclut la gare routière désormais de plain-pied avec les quais des trains. Une nouvelle zone « dépose minute et taxis » est ouverte ainsi que deux niveaux de parking sous ce nouveau hall. Les abords de ce secteur de la gare sont particulièrement soignés, offrant des trottoirs élargis, minimisant l'impact de la circulation automobile, et la gare, précédemment isolée sur une l'esplanade dominant la ville, est alors mieux reliée à un nouveau quartier encore en aménagement autour de la porte d'Aix, grâce à un nouveau parvis.

La fonction de « buffet de la gare » est assurée par le restaurant-terrasse Saint-Charles de l'hôtel Ibis[8], un fast-food et deux restaurants se situant dans la halle Honnorat.

Personnes clés

Dates clés

Fréquentation

De 2015 à 2023, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[16].

Davantage d’informations Année ...
Année 201520162017201820192020202120222023
Voyageurs 13 686 954 13 544 008 14 450 431 13 681 361 14 629 257 9 569 704 13 225 716 16 906 447 17 101 341
Voyageurs et
non voyageurs
19 552 792 19 348 582 20 643 472 19 544 802 20 898 939 13 671 005 18 893 880 24 152 067 24 430 487
Fermer

Équipements

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Schéma du nœud ferroviaire marseillais.

La gare Saint-Charles dispose de 16 voies à quai en impasse desservies en entrée et sortie par quatre voies banalisées. Dès la sortie de la gare, une bifurcation sépare les voies qui se dirigent :

Entre ces deux branches, le raccordement des Chartreux, à deux voies, emprunte le tunnel des Chartreux et permet à certains trains d'éviter le rebroussement en gare de Marseille-Saint-Charles.

La ligne de Marseille-Saint-Charles à Marseille-Joliette, à voie unique, relie la gare de Marseille-Saint-Charles à la ligne de L'Estaque à Marseille-Joliette qui dessert toute la zone portuaire ; la création d'un raccordement, en lien avec le déclassement de la première ligne et celui de la section terminale de la seconde, a entraîné la formation de la ligne de L'Estaque à Marseille-Saint-Charles.

Toutes les installations sont électrifiées en courant continu 1 500 V. La ligne vers Vintimille est électrifiée en 25 kV - 50 Hz à partir du point kilométrique 5,4 peu avant la gare de La Pomme.

Un remisage de rames et une rotonde jouxtent les voies, à la sortie de la gare, du côté nord. Le dépôt est situé à proximité de la gare de Marseille-Blancarde.

Service des voyageurs

Accueil

La gare dispose de nombreux services destinés aux voyageurs, notamment un bureau d'accueil général, un pour les handicapés et un pour les jeunes voyageurs, une salle d'attente, un salon « grand voyageur », des bornes en libre-service et un espace de vente des titres de transport, un bureau des objets trouvés, un commissariat de police, un bureau de poste, un distributeur de billets de banque, un laboratoire d'analyses médicales, un piano libre d'utilisation[17].

Desserte

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Un TER et un TGV Duplex, stationnés sur la même voie.

La gare est reliée directement, par TGV (liaisons nationales, la plupart d'entre elles étant sous la marque TGV inOui) :

Des liaisons Intercités relient la gare à Nîmes, Montpellier, Sète, Béziers, Narbonne, Toulouse et Bordeaux.

La desserte internationale est assurée par :

Une desserte régionale à long parcours (proposant la 1re classe, contrairement aux autres TER), par voitures Corail rénovées ou par automoteurs, est mise en place :

La gare est le point de convergence des lignes du réseau de Transport express régional (TER) Provence-Alpes-Côte d'Azur :

Intermodalité

La gare routière de la place Victor-Hugo, contiguë à la gare Saint-Charles, était progressivement devenue la principale gare pour les liaisons départementales, les anciens terminus du cours Belsunce et de la Porte d'Aix étant progressivement abandonnés au profit de la place Victor-Hugo avec la disparition des derniers tramways puis trolleybus départementaux et surtout l'ouverture de l'autoroute Nord (A7).

Depuis 2005, une nouvelle gare routière a été aménagée sur la rue Honnorat voisine. Cette gare routière, reliée début 2008 à la gare ferroviaire, est l'un des points de convergence du réseau d'autocars métropolitains (La Métropole Mobilité) mais aussi la principale gare du réseau régional (Zou !) et le point de départ de la navette vers l'aéroport Marseille-Provence ; elle est aussi desservie par diverses lignes nationales et internationales, assurées par FlixBus et BlaBlaCar Bus. La place Victor-Hugo sera réaménagée[Quand ?].

Le square Narvik (esplanade sud de la gare) a été rénové à l'occasion de Marseille-Provence 2013[18] et accueille désormais une partie des lignes urbaines de la ville ainsi que différents espaces (plateforme événementielle, etc.).

Transports urbains

La gare est desservie par le réseau de la Régie des transports métropolitains (RTM). Les deux lignes de métro passent sous la gare Saint-Charles, dans la station du même nom :

En outre, plusieurs lignes de bus passent également à proximité :

  • les lignes 33, 34 et 49, près de la sortie située boulevard Voltaire ;
  • les lignes 52 et 56, sur le square Narvik ;
  • la ligne 82S, à la gare routière côté Halle Honnorat (quai no 26) ;
  • trois lignes de soirée Fluobus : 509, 533 et 582 ;
  • une ligne de nuit Noctambus : N2.

À cela s'ajoute une ligne « lecar » : C8.

Service des marchandises

Cette gare est ouverte au service du fret, pour la desserte en wagons isolés d'installations terminales embranchées[19].

Au cinéma et à la télévision

En 1998, pour le clip de la chanson de Faudel Tellement, je t'aime, des scènes ont été tournées notamment à l'extérieur de la gare, sur le grand escalier, et aussi à l'intérieur du bâtiment voyageurs[20].

Le film Vénus et Fleur d'Emmanuel Mouret, sorti en 2004, s'achève par deux plans tournés dans la gare, l'un sur le quai transversal et l'autre sur le quai desservant les voies D et E.

En 2008, quelques plans de l'intérieur de la gare sont utilisés pour le film À l'aventure.

En 2012, la façade du bâtiment voyageurs ainsi qu'un quai de la gare, avec une rame TGV Dasye où monte puis redescend François Meynard (Guy Lecluyse), sont visibles dans le téléfilm On se quitte plus.

En 2015, la gare est utilisée pour le tournage d'une partie de la publicité Je chante by TGV et Mika[21].

Projet

À l'occasion de la seconde phase du projet « Ligne nouvelle Provence Côte d'Azur », prévue à l'horizon 2035[22], il est envisagé de construire une nouvelle gare souterraine à Marseille-Saint-Charles. Celle-ci devrait être située sous les voies existantes, en travers d'est en ouest. Elle sera en correspondance avec les quais actuels en surface et accueillera les trains en transit par Marseille-Saint-Charles comme les TGV Paris – Nice ou les TER Vitrolles – Aubagne, leur évitant un rebroussement en gare de surface[23].

La gare souterraine sera raccordée grâce à de nouvelles voies, implantées en tunnel entre la ligne PLM, à La Delorme, et la ligne de Marseille-Saint-Charles à Vintimille (frontière), à La Parette[24]. Au-delà de la décongestion de la gare de surface par des voies et des quais supplémentaires, cette traversée souterraine évitera aussi le cisaillement de voies pour les trains en transit, afin d'augmenter significativement les capacités de trafic du nœud ferroviaire marseillais.

Notes et références

Bibliographie

Voir aussi

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