mouvement culturel militant De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le féminisme lesbien est un mouvement militant et une perspective critique dont l'influence se fait sentir durant les années 1970 et le début des années 1980 surtout en Amérique du Nord et en Europe de l'Ouest. Le mouvement encourage les femmes à diriger leur énergie en direction des femmes plutôt que des hommes, et présente souvent le choix lesbien comme une conséquence politique d'une posture féministe. Il constitue un pan du féminisme tenant compte de l'oppression spécifique des lesbiennes prônant parfois un séparatisme lesbien conçu comme féminisme radical[1].
Il est particulièrement influent dans les années 1970 jusqu'au début des années 1980, notamment en Amérique du Nord et en Europe occidentale. Le féminisme lesbien est parfois considéré comme une suite logique au féminisme par ses protagonistes[2].
Le féminisme lesbien émerge au début des années 1970 à partir d'une critique du féminisme de la deuxième vague et du mouvement de libération des personnes LGBTIQ[3],[4].
«Le féminisme lesbien apparait comme le résultat de deux évolutions: les lesbiennes du mouvement de libération des femmes (MLF) font du lesbianisme politique une branche distincte du féminisme, et les lesbiennes du Gay Liberation Front le quittent pour rejoindre leurs sœurs[5].».
Selon Judy Rebick, féministe et journaliste canadienne, les lesbiennes ont toujours été au cœur des mouvements des femmes, mais les problématiques qui leur sont spécifiques sont demeurées invisibles au sein de ce même mouvement[6].
Le féminisme lesbien de couleur se développe comme une réponse au féminisme lesbien afin d'intégrer les questions intersectionnelles de classe et de race comme sources d’oppression liées à l'hétérosexualité.
Le féminisme lesbien interroge l’hétérosexualité en tant qu’institution. Cette question est au cœur des réflexions du féminisme lesbien[2]. Les textes féministes lesbiens s'emploient à interroger les relations entre la norme hétérosexuelle et le patriarcat, le capitalisme et le colonialisme. De plus, le féminisme lesbien considère que le lesbianisme est une réponse politique possible face à l'aliénation des institutions[2].
Sheila Jeffreys détaille sept thèmes principaux:
Un accent sur l'amour des femmes les unes pour les autres
Les féministes lesbiennes chicana interrogent leur identité lesbienne avec leur identité chicano[7]. Renée M. Martinez explique qu'elle ne parvient pas à concilier les deux identités[8]. Quant à Moraga, elle explique que les femmes qui défieraient leur rôle seraient considérées comme traîtresses contribuant au «génocide de leur peuple», influencées par les étrangers, elles seraient corrompues. L'homosexualité serait considéré comme une maladie qui infecterait les humains du tiers monde. ” [7].
(en) Lillian Faderman, Surpassing the Love of Men: Romantic Friendship and Love Between Women from the Renaissance to the Present, New York, William Morrow & Company, , 496p. (ISBN0-688-03733-X), p.17
(es) Toda Iglesia, «Lesbianismo y literatura chicana: la construcción de una identidad», Anuario de Estudios Americanos, vol.67, no1, , p.77–105 (DOI10.3989/aea.2010.v67.i1.331)
(en) This Bridge We Call Home: Radical Visions For Transformation, Routledge, , 42–50p. (ISBN978-0-415-93681-1), «Del puente al arco iris: transformando de guerrera a mujer de la paz—From Bridge to Rainbow: Transforming from Warrior to Woman of Peace, by Renee M. Martinez»
Anonymous Realesbians, «Politicalesbians and the Women's Liberation Movement», in Rosalyn Baxandall(en), Linda Gordon, Dear Sisters: Dispatches from the Women's Liberation Movement, p.109–110, 1971 lire sur Google Livres
Gene Damon (aka Barbara Grier), «The least of these: the minority whose screams haven't yet been heard», In Morgan, Robin, ed. Sisterhood is powerful', Random House, p.297-306), 1970
Home Girls (1983). Une collection d'écriture lesbienne noire et féministe noire.
Karla Jay (2003). "Confessions d'un inquiet: Ruminations sur un aperçu féministe lesbienne". Sisterhood is Forever: l'anthologie des femmes pour un nouveau millénaire .
Jill Johnston (1973). Nation lesbienne: la solution féministe .
The June L. Mazer Lesbian Archives: Making Invisible Histories Visible, UCLA Center for the Study of Women (Regents of the University of California), , 128p. (ISBN978-0-615-99084-2, lire en ligne) <
OLOC Boston (Old Lesbians Organizing for Change), «Erasing Lesbians», The Proud Trust, OLOC Boston (Old Lesbians Organizing for Change), «Erasing Lesbians», The Proud Trust, OLOC Boston (Old Lesbians Organizing for Change), «Erasing Lesbians», The Proud Trust, (Le format de fichier .docx peut être converti en .pdf)